Tribune Libre
Quelle reconnaissance pour les partenaires sociaux ?
Ces dernières années, les organisations syndicales auront eu, principalement, deux points de convergence : l’abrogation à la réforme des retraites, déjà adoptée et l’arrêt des réformes successives de l’assurance-chômage, adoptées, ou prévues, par le gouvernement démissionnaire (règles d’accès à l’indemnisation et ponctions financières sur le régime). Ces questions demeurent d’actualité.
Les organisations syndicales abordent la rentrée en précisant leurs propres priorités. Mais au-delà de ces deux sujets, l’unité syndicale semble devoir se dissoudre pour des motifs d’ordre politique, initiés à l’occasion des récentes élections législatives. La relation entre syndicats et partis politiques reste un élément déterminant de clivage entre les organisations.
La différence des points de vue exprimés au sein des organisations, sur le pouvoir d’achat, pourrait conduire à dissoudre de fait l’intersyndicale, dans les prochains mois : hausse des salaires pour les seuls bas salaires ou augmentation pour tous les salariés (indexation sur l’inflation, etc.), différence pour le secteur privé et les fonctions publiques, augmentation des impôts et taxes, ou non, etc.
Emploi
Une baisse des effectifs salariés dans le secteur privé
La baisse de la croissance du PIB depuis mi 2023 se répercute progressivement sur l’emploi.
Au deuxième trimestre 2024, 28 500 emplois ont été supprimés du secteur privé français par rapport au 1er trimestre. L’emploi intérimaire recule de nouveau au 2ème trimestre 2024 (−2,2%, soit −16 200 intérimaires).
Sur un an, les effectifs salariés ont peu augmenté par rapport aux années précédentes (+131 600 emplois, soit +0,5%). Dans le secteur privé, la hausse est de 60 700 emplois supplémentaires ;
Dans le secteur public, l’augmentation est de 70 800 emplois supplémentaires.
L’emploi intérimaire recule de 50 400 postes.
THERMOMETRE DE L'EMPLOI
.............. 15 840 900.......................................5 508 900.....................................5 431 500
SourcesJeunesse
Près de190 000 Contrat d’engagement jeune (CEJ) fin 2023
Le nombre de bénéficiaires du Contrat d’engagement jeune (CEJ) était de près de 190 000 à fin 2023, dont 62 000 à France travail (33%) et 125 000 dans les Missions locales (67%).
Le flux mensuel d’entrée se situe entre 20 000 et 37 000 jeunes, selon les mois.
Entre mars 2022 et décembre 2023, plus de 590 000 jeunes ont signé un CEJ, pour deux tiers avec une Mission locale et pour un tiers avec Pôle emploi, puis France Travail.
Le projet initial du ministère de 400 000 entrées par an n’aura pas été atteint (313 500 en 2023).
Orientation et prospective
Des dispositions sont nécessaires pour améliorer le taux d’emploi des plus de 55 ans.
En 2023, le taux d’emploi des personnes âgées de 55 à 64 ans en France est de 58,4%. Il demeure inférieur de 5,5 points à la moyenne relevée dans l’Union européenne, qui est de 63,9%.
Le taux d’emploi des actifs baisse progressivement à partir de 55 ans (par rapport aux âges antérieures). Une certaine amélioration a été constaté sur la dernière décennie ; mais il demeure bas pour les actifs de 60 ans et plus.
En 2023, le taux d’emploi des 60 à 64 ans est de 39%, contre 77% pour les 55 à 59 ans. Entre 2014 et 2023, la part des 60-64 ans en emploi (cumul emploi et retraite compris) aura progressé de +12,3 points.
Formation et recrutement
Le marché du travail ralentit de 16% sur un an.
La baisse du nombre des emplois vacants illustre le ralentissement du marché du travail depuis début 2023. Les tensions de recrutement s’atténuent, sauf sur certains secteurs (par exemple les métiers de santé). La corrélation entre le nombre des emplois vacants et celui des recrutements est un fait.
Sur un an, la baisse du nombre des emplois vacants est de -16%. Au second trimestre 2024, 551 700 emplois étaient vacants dans les entreprises du secteur privé (hors agriculture, intérim, particuliers employeurs et activités extraterritoriales, soit -104 000 emplois de moins qu’un an avant. Sur un an, le taux d’emplois vacants est de 2,8% ; c’est-à-dire qu’il recule de -0,5 point.
Il serait judicieux que cette évolution soit prise en compte dans la politique de l’emploi.
Fiches pédagogiques
Le budget « travail et emploi » pourrait baisser de plus de 3 milliards d’euros en 2025.
La « lettre de cadrage » de Bercy prévoyait pour « travail et emploi » une réduction de 2,3 milliards d’euros (-6,9% du budget du budget antérieur). Donc le montant pourrait dépasser les 3 milliards et 10% du budget antérieur, si la proportion initiale est conservée.
Reste à connaitre le détail des lignes concernées et les montants précis qui seront retenus au terme des débats.
Des mesures concernant la formation et l’emploi pourraient être fortement réduites : financements de l’apprentissage, des contrats de professionnalisation et du CPF, ou même, supprimées comme les nouvelles entrées en CUI-CIE et en emplois francs, etc.
La réduction des moyens financiers des acteurs du SPE pour 2025 apparait également probable, reste à savoir dans quelle proportion elle aura lieu.
brèves emploi
64 000 ENTREPRISES EN DIFFICULTÉ
Le nombre des entreprises en difficulté progresse. Des emplois sont mis en cause et certains disparaissent.
Le nombre des procédures collectives (sauvegarde, redressement ou liquidation) remonte progressivement, après une période de réduction en 2020 et 2021, liée à des dispositions exceptionnelles, dont les prêts garantis par l’Etat.
Un haut niveau de défauts devrait être atteint en 2024 dans les entreprises de l’ordre de 64 000.
Au 16 septembre 2024, l’Observatoire du CNAJMJ a relevé 43 419 nouvelles procédures collectives depuis le début de l’année.
Le nombre de procédures augmente de +21,3% entre 2023 et 2024 sur l’ensemble de la période (de janvier à fin août).
- 64 000 ENTREPRISES EN DIFFICULTÉ
Le nombre des entreprises en difficulté progresse. Des emplois sont mis en cause et certains disparaissent.
Le nombre des procédures collectives (sauvegarde, redressement ou liquidation) remonte progressivement, après une période de réduction en 2020 et 2021, liée à des dispositions exceptionnelles, dont les prêts garantis par l’Etat.
Un haut niveau de défauts devrait être atteint en 2024 dans les entreprises de l’ordre de 64 000.
Au 16 septembre 2024, l’Observatoire du CNAJMJ a relevé 43 419 nouvelles procédures collectives depuis le début de l’année.
Le nombre de procédures augmente de +21,3% entre 2023 et 2024 sur l’ensemble de la période (de janvier à fin août).
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