Tribune Libre
Le poids excessif de l’indemnisation des travailleurs frontaliers par l’assurance-chômage.
On dénombrait 445 000 travailleurs frontaliers en France, en 2020 (dernière donnée disponible), dont : 215 000 en Suisse, 95 800 au Luxembourg, 50 800 en Allemagne, 45 700 en Belgique, etc. L’effectif des travailleurs frontaliers augmente principalement en raison de la proximité des pays pratiquant des salaires plus attractifs.
De fait, les dépenses d’indemnisation relatives aux travailleurs frontaliers à la charge de l’Unédic sont très supérieures aux remboursements opérés par les pays frontaliers vers le régime d’assurance chômage français.
La proportion de travailleurs frontaliers bénéficiant d’une allocation chômage est de près de 15%. En 2023, 77 000 allocataires étaient ainsi indemnisés par l’Assurance chômage avec un droit dit « frontalier ». En 2023, le montant des allocations chômage aura été de 1 milliard d’euros.
Le surcoût pour l’Unédic a atteint 803 millions d’euros avec des remboursements extérieurs juste 200 millions.
Emploi
EMPLOI : la réduction des dépenses, souhaitée par le gouvernement, ne toucherait pas les chômeurs, mais les employeurs.
La ministre du Travail a déclaré laisser négocier les partenaires sociaux sur règles actuelles de l’assurance-chômage, sans nouvelle lettre de cadrage de l’Etat. Les dispositions actuelles pourraient être prolongées de quelques semaines. Reste aux partenaires sociaux à s’entendre sur les mesures en faveur du maintien des seniors dans l’emploi et d’un encouragement des recrutements de seniors.
La ministre a confirmé que l’Allocation de Solidarité Spécifique (ASS) ne devrait pas être supprimée « en l’état ».
La ministre du Travail vient de présenter aux partenaires sociaux une réduction des allègements de cotisations sociales, destinées à « récupérer » 5 milliards d’euros par an sur trois ans, soit 15 milliards au total.
THERMOMETRE DE L'EMPLOI
.............. 15 840 900.......................................5 508 900.....................................5 431 500
SourcesJeunesse
Près de190 000 Contrat d’engagement jeune (CEJ) fin 2023
Le nombre de bénéficiaires du Contrat d’engagement jeune (CEJ) était de près de 190 000 à fin 2023, dont 62 000 à France travail (33%) et 125 000 dans les Missions locales (67%).
Le flux mensuel d’entrée se situe entre 20 000 et 37 000 jeunes, selon les mois.
Entre mars 2022 et décembre 2023, plus de 590 000 jeunes ont signé un CEJ, pour deux tiers avec une Mission locale et pour un tiers avec Pôle emploi, puis France Travail.
Le projet initial du ministère de 400 000 entrées par an n’aura pas été atteint (313 500 en 2023).
Orientation et prospective
Le gouvernement baisse de 6,4% du budget de la Mission « travail et emploi » en 2025.
Le financement par le ministère du Travail à la mission « travail et emploi » devrait passer de 22,3 milliards d’euros en 2024 (LFI 2024) à 19,7 milliards en 2025 (PLF 2025). Cela représente une baisse de -12,25%, soit -2,7 milliards d’euros. Cette forte baisse devrait être amortie par une ponction de près de 2 milliards d’euros sur le budget de l’Unédic en 2025 par le ministère en faveur de la Mission.
Au final, selon le Projet de loi de finances 2025, diffusé le 10 octobre, les autorisations d’engagement de la Mission « Travail, emploi et administration des ministères sociaux » seraient de 21,5 milliards d’euros.
La baisse du budget serait de -6,4%, par rapport à 2024. Globalement, elle est de près d’un 1,5 milliard d’euros par rapport à la LFI 2024, en dépit d’une augmentation de 1,25 milliard de la ponction supplémentaire effectuée sur l’assurance chômage.
Formation et recrutement
Quelle formation pour les personnels de France travail ?
France Travail pour la formation de ses personnels s’appuie désormais sur une entité dénommé : l’« Académie France Travail ».
En 2023, 6,1 jours de formation, en moyenne par an et par agent auraient été effectué, soit un total de 2,4 millions d’heures de formation, selon l’opérateur.
Elle propose une offre de formation variée et ouverte à tous les collaborateurs, à distance ou en présentiel : e-learning, webinaires, contenus accessibles en libre-service, coaching, codéveloppement.
Les objectifs sont de soutenir le développement professionnel et personnel des agents et de mutualiser les compétences pour servir les usagers.
France travail cherche à « créer une culture partagée d’apprentissage avec ses partenaires du « Réseau pour l’emploi ».
Fiches pédagogiques
En 2025, la mission « Travail et emploi » devrait perdre 973 postes !
Le PLF 2025 prévoit 2 200 suppressions de postes dans la fonction publique. Il s’agit d’une baisse, somme toute légère, de -0,3% qui intervient après une augmentation importante des effectifs en 2023 et 2024.
L’effectif global de la fonction publique (Etat + opérateurs) devrait rester au final un peu supérieur à 2,4 millions d’ETP .
Mais la mission « Travail et emploi » qui devrait perdre 973 postes avec : -90 ETP pour l’Etat et -883 ETP pour les opérateurs, dont 500 postes en ETPT à France travail et d’autres opérateurs comme France Compétences.
brèves emploi
BAISSE DES EMBAUCHES EN CDI SUR UN AN
Au second trimestre 2024, le nombre des embauches a diminué. Le nombre des embauches en contrat à durée indéterminée (CDI) reste très proche de celui des fins de ces contrats qui diminue également.
On constate un ralentissement de la mobilité professionnelle
Au final, un ralentissement de la mobilité professionnelle en CDI apparait sur l’année écoulée.
D’une part, le nombre d’embauches en contrat à durée indéterminée (CDI) recule nettement sur un an de −5,5 % (1 048 400 CDI).
D’autre part, parallèlement, le nombre de fins de CDI reculent sur un an de −6,1 % (1 042 800), en lien notamment avec une diminution du nombre de démissions et de départs en retraite.
- BAISSE DES EMBAUCHES EN CDI SUR UN AN
Au second trimestre 2024, le nombre des embauches a diminué. Le nombre des embauches en contrat à durée indéterminée (CDI) reste très proche de celui des fins de ces contrats qui diminue également.
On constate un ralentissement de la mobilité professionnelle
Au final, un ralentissement de la mobilité professionnelle en CDI apparait sur l’année écoulée.
D’une part, le nombre d’embauches en contrat à durée indéterminée (CDI) recule nettement sur un an de −5,5 % (1 048 400 CDI).
D’autre part, parallèlement, le nombre de fins de CDI reculent sur un an de −6,1 % (1 042 800), en lien notamment avec une diminution du nombre de démissions et de départs en retraite.
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