Il convient de relativiser le faible nombre de contrats d’apprentissage existant en France, par rapport à la situation existante dans d’autres pays.
En effet, il existe de nombreuses formules de formations universitaires, ou pas, qui cumulent « présence en entreprise » et « formation diplômante » sans donner lieu à la signature d’un contrat d’apprentissage.
- Citons le cas des étudiants dans les disciplines de santé (médecine, pharmacie, infirmière, etc.) dont les cursus comportent des périodes dans des horaires importants à l’hôpital sans que cela ne donne lieu à un contrat d’apprentissage.
- De la même manière de nombreuses formations universitaires, ou de grandes écoles, comportent des stages de fin d’études longs pour lesquelles la proportion des heures effectuées en entreprise par rapport à celles de formation répond assez exactement au modèle de l’apprentissage. C’est le cas courant d’étudiants en année de Master2 effectuant 6 mois de stage.
- Etc.
Dans ces situations, les indemnités de stage accordées aux étudiants sont bien loin des rémunérations des contrats d’apprentissage et les conditions de ces formules sans rapport avec les avantages liés aux contrats de travail.
Le basculement a priori assez logique de ces formules vers celle du contrat d’apprentissage parait bloqué par le coût que cela occasionnerait pour l’employeur, et pourtant cette évolution présenterait bien des avantages tant pour les étudiants que pour leurs employeurs.
Pour prendre un dernier exemple, les externes en médecine travaillent pendant trois années dans les hôpitaux. Rémunérer de l’ordre de 25 000 externes en médecine dans le cadre de contrats d’apprentissage semblerait légitime, mais coûterait cher au système de santé…
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