En 2017, 8 124 étudiants en PACES[1] (1ère année d’études de santé) passeront en deuxième année, soit une augmentation de 5,8% ou 448 postes. Cette augmentation diffère beaucoup selon les universités, elle est plutôt ciblée sur les grandes villes.
Dans les autres disciplines de santé, le nombre de places ouvertes en seconde année reste stable avec :
- 3 105 en pharmacie,
- 1 199 en odontologie,
- 1 000 pour les sages-femmes (maïeutique).
En seconde année, au total 13 428 places seront ouvertes, dans les filières universitaires de santé[2] auxquelles s’ajoutent évidemment toutes les autres filières de santé non universitaire (infirmières, etc.). En 2016-2017, on a compté :
- Près de 31 000 dans les IFSI (Instituts de Formation en Soins Infirmiers),
- près de 2 700 places ouvertes dans les IFMK (Instituts de Formation en Masso-Kinésithérapie) et
- près de 900 places pour les psychomotriciens.
L’AUGMENTATION DES EFFECTIFS EN MÉDECINE RÉPOND À DES PRÉVISIONS LOINTAINES SUR L’EMPLOI.
La ministre de la Santé, en liaison avec l’enseignement supérieur, a fait le choix de cette augmentation en évoquant la nécessité de rétablir un égal accès aux soins sur l’ensemble du territoire. Cette augmentation est significative et est probablement l’un des moyens de lutter contre la désertification médicale (à côté d’autres mesures).
Cette augmentation prend en compte la situation actuelle, caractérisée par des tensions ponctuelles dans les recrutements.
Elle tient compte des prévisions sur les flux de médecins terminant leurs études chaque année et quant à celui des médecins accédant à la retraite.
S’ajoute à ces éléments la nécessité de disposer :
- Des capacités d’accueil dans les facs et
- D’un encadrement suffisant et de qualité pour assurer la formation indispensable aux étudiants.
Les prévisions à long terme sont difficiles à établir avec certitudes, et ce, pour de multiples raisons.
- Ces études sont longues : de l’ordre de 10 à 11 ans. Le numérus clausus a fortement évolué au cours des années en diminuant jusqu’à 3 500 places en 1992, avant de remonter progressivement à 7 676 en 2016
- Les choix du mode d’exercice du métier de médecin évoluent,
- Le nombre d’abandons de la pratique « opérationnelle » de la médecine, en cours de carrière, n’est pas négligeable, etc.
La décision d’augmentation des effectifs d’une promotion d’étudiants de médecine semble néanmoins raisonnable.
[1] Ce chiffre comprend des étudiants intégrant directement la 2e année de médecine par le biais de passerelles, c’est-à-dire 258 étudiants d’autres filières (grandes écoles, ingénieurs), par ailleurs, par la même voie, 171 étudiants pourront entrer la 3ème année de médecine.
[2] Arrêté du 10 janvier 2017 fixant le nombre d’étudiants de première année commune aux études de santé autorisés à poursuivre leurs études en médecine à la suite des épreuves terminales de l’année universitaire 2016-2017 et le nombre d’étudiants pouvant être admis directement en deuxième année de ces études à la rentrée universitaire 2017-2018 en application de l’article 9 du décret n° 2014-189 du 20 février 2014 tendant à l’expérimentation de modalités particulières d’admission dans les études médicales, odontologiques, pharmaceutiques et maïeutiques
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