L’INSEE A REVU SA PRÉVISION DE TAUX DE CROISSANCE POUR 2017
L’Insee vient de revoir la prévision de croissance pour 2017 et estimer qu’elle devrait atteindre 1,8%, soit 0,2 point de plus que ce qui était estimé au mois de juin[1]. Cette prévision reste évidemment à confirmer…
Ce chiffre tient compte de causes conjoncturelles intérieures dont la bonne production agricole (pas de problème météo), le dynamisme de la construction de logements neufs (hausse de demande des ménages), une reprise dans le tourisme (après l’effet négatif des attentats), etc. De plus, il prend également en compte une conjoncture internationale favorable tenant principalement au prix du pétrole, aux taux d’emprunts bas et à un certain dynamisme de la demande des pays émergents.
LE NOMBRE DE CRÉATIONS DE NOUVEAUX EMPLOIS DEVRAIT RALENTIR AU SECOND SEMESTRE
L’Insee prévoit pour la fin 2017 un taux de chômage de 9,4%, %, contre 10 % en 2016.
« Au second semestre, la hausse attendue de l’emploi serait légèrement supérieure à la hausse de la population active, si bien que le taux de chômage baisserait à nouveau à 9,4 % en fin d’année. »
Mais sur second semestre 2017, un ralentissement du rythme des créations nettes d’emplois est prévu avec +41 000 créations d’emplois, contre +154 000 au premier semestre 2017.
Ce ralentissement est lié entre autres à plusieurs mesures politiques dont la suppression de la « prime à l’embauche dans les PME » et la réduction des emplois aidés.
« L’enrichissement de la croissance en emplois serait nul d’ici la fin de l’année, l’effet favorable apporté par le crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi et le Pacte de responsabilité et de solidarité étant compensé par l’effet défavorable de la suppression de la prime à l’embauche dans les PME depuis le 30 juin. »
Le secteur non marchand (associations comme fonctions publiques) va voir ses effectifs baisser en fin d’année, suite à la réduction du nombre de contrats aidés décidée par le gouvernement. Il perdrait 46 000 postes (contre +29 000 au premier semestre 2017), tandis que l’emploi marchand croitrait de 86 000 postes (contre 121 000 au premier semestre).
La diminution du nombre d’emplois aidés en 2017 devrait être de 150 000 (par rapport à 2016). La baisse se trouve concentrée sur le second semestre, donc la prévision de suppression de poste dans le secteur non marchand annoncée par l’Insee apparait probablement sous évaluée. Cette diminution du nombre de postes devrait se poursuivre en 2018 compte tenu de la programmation dans le projet de loi de finances 2018 de la disparition de l’ordre de 120 000 contrats aidés …
Selon l’Insee, le nombre des emplois dans le secteur privé progresserait sur 2017 de l’ordre de 200 000 (contre 221 000 en 2016).
LA CRÉATION DE 200 000 EMPLOIS NE REMET PAS EN CAUSE LA PERMANENCE D’UN CHÔMAGE DE MASSE.
Le nombre de demandeurs d’emploi, immédiatement disponible, reste stable sur l’année écoulée, à hauteur de 3 800 000 chômeurs.
En effet, la hausse des effectifs de la population active est assez parallèle à la croissance du nombre des emplois.
LIRE POUR COMPLÉTER LES ARTICLES SUIVANTS :
« Comment se décompose la hausse des effectifs salariés sur un an ? » http://bit.ly/2ylRiCJ
« Un français sur 10 est inscrit à Pôle Emploi » http://bit.ly/2yse3UJ
« Que retenir de la situation du chômage en cette rentrée 2017 ? » http://bit.ly/2vvkDIg
[1] Point de conjoncture de l’Insee – 5 octobre 2017 – Paragraphe : « L’emploi total ralentirait du fait des emplois aidés au second semestre mais le taux de chômage continuerait de baisser«
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