L’assurance chômage va disparaitre dans quelques jours avec la fin du système des cotisations salariales d’assurance chômage.
Au début 2018, la hausse de la CSG de 1,7%, s’appliquant à toutes les Françaises et tous les Français, en particulier aux retraités, devrait compenser cette disparition de la cotisation salariale. Les comptes de cette manœuvre restent à faire (l’augmentation de la CSG pour les fonctionnaires devant être compensée !).
Les cotisations patronales devraient, a priori, être diminuées, quant à elle au 1er janvier 2019, avec la disparition du CICE ; reste à voir ce qui sera adopté précisément l’an prochain.
Le salarié du secteur privé ne paiera plus directement une cotisation d’assurance chômage. La notion même d’assurance chômage disparait donc.
LE SYSTÈME D’INDEMNISATION CHÔMAGE SERA FINANCÉ PAR LA SOLIDARITÉ NATIONALE.
Ce système est destiné à être revu en profondeur, mais, pour 2018, il reste géré par l’Unedic et par les partenaires sociaux. Mais force est de constater que le système est boiteux, compte tenu de la disparition des cotisations salariales qui légitimait le rôle des représentants des salariés via leurs organisations syndicales. La question de la nationalisation de l’indemnisation chômage inscrit dans le programme présidentiel apparait d’actualité
L’autre promesse présidentielle consistant à mettre en place un système universel d’indemnisation chômage ouvert à tous (travailleurs indépendants et salariés démissionnaires) semble devoir se heurter à la barrière des réalités budgétaires. Les hypothèses d’ouverture de l’indemnisation chômage à de nouveaux bénéficiaires devraient être très encadrés, sans entrer ici dans les pronostics.
LES ENJEUX DU CHANGEMENT DE SYSTÈME SONT LOURDS ET LES SOLUTIONS EN SUSPENS
Les enjeux actuels sont l’équilibre budgétaire du système d’indemnisation chômage et le devenir de la dette de l’Unedic, que l’État va hésiter à assumer directement.
L’éventualité d’une hausse supplémentaire de la CSG semble peu probable pour des raisons tant politiques que budgétaires. Donc les solutions qui vont être envisagées porteront tôt ou tard sur la durée et le niveau d’indemnisation du chômage. La politique de radiation des chômeurs a montré ses limites ; elle ne suffira pas à résoudre l’équation budgétaire.
Le financement de Pôle Emploi, par l’Unedic, risque d’être mis en cause, tout comme celui de l’APEC (par le biais des cotisations retraite) ou des missions locales (par de financement de l’État).
EN 2018, LE GOUVERNEMENT VA CONSTRUIRE UN NOUVEAU SYSTÈME POUR 2019.
L’année 2018 va débuter sur des incertitudes à l’horizon 2019 d’une part sur l’indemnisation des chômeurs et, d’autre part, sur le devenir des acteurs de l’emploi.
Ces changements devraient s’engager alors que, selon toutes les prévisions, aucune amélioration significative de la situation du chômage et de l’emploi n’est prévue.
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