LES INÉGALITÉS DANS RECRUTEMENTS DE PROFESSEURS DES ÉCOLES, SELON LES ACADÉMIES, SE SONT CONFIRMES EN 2017.

Le concours de recrutement de professeurs des écoles est plus ou moins sélectif selon les académies et les écarts entre taux de reçus sont très importants selon l’académie.

Si on laisse de côté le cas particulier des iles, comme la Corse (13% de reçus), la Martinique (16 %), la Guadeloupe (17,5 %) out la Réunion (22%) qui sont très demandées et correspondent à des effectifs faibles (400 admis), il apparait trois cas distinct.

IL EXISTE TROIS GROUPES D’ACADÉMIE SELON LES TAUX D’ADMISSION

• Une première catégorie, comprenant 15 académies, enregistre un taux de reçus autour de 31% (de 23% à 37%)[1]. Elle concerne environ la moitié des admis (5 100).

• Une seconde catégorie comprenant 5 académies tourne autour de 43% de reçus[2]. Elle cumule environ 2 000 admis.

• La troisième catégorie comprend 5 académies qui ont un taux d’admission moyen de 63%[3] et totalisent plus de 3 500 professeurs des écoles reçus soit le tiers des effectifs. La palme de la réussite au concours revient aux académies de Créteil (63%) et de Versailles (74%) et cumulent à elles seules 2 500 admis.

Et encore tous les postes n’ont-ils pas été pourvus. 489 postes n’ont pas été pourvus dans l’Académie de Créteil et 74 postes restent non pourvus dans l’académie de Versailles.

Dans l’Académie de Bordeaux, 29 postes n’ont pas été pourvus alors que le taux d’admission n’est que de 23%. Cet exemple illustre bien la différence de traitement par académie.

Une part importante des reçus au concours le sont dans des académies peu sélectives ; voir tableau ci-dessous.

La différence du taux de sélection par académie est dommageable au niveau des professeurs recrutés. Elle conduit à éliminer de bons candidats par exemple à Nantes (25% de reçus) et à admettre des candidats somme tout moins bons dans des académies de la périphérie parisienne, proche ou lointaine, où existent une forte proportion de quartiers relevant de la politique de la ville.

UN CONCOURS NATIONAL POUR LE RECRUTEMENT DES PROFESSEURS DES ÉCOLES SEMBLE S’IMPOSER

Ce problème est récurrent ; il faudrait y apporter une réponse pour répondre, d’une part, à une injustice dans les recrutements touchant les candidats, et, d’autre part, d’une différence de niveau initial des professeurs des écoles selon les académies.

Ce nouveau mode de recrutement pourrait évidemment comprendre un système initial de souhaits d’affectation pour des académies formulés par les candidats avant le passage du concours.

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[1] Taux d’admission autour de 31%

[2] Second groupe d’académie

[3] Cette troisième catégorie comprend les taux d’admission à partir de 50%. Il aurait été possible de distinguer les académies à 50% de reçus (Dijon et Rouen), mais le seuil de plus de la moitié des candidats reçus a été arbitrairement retenu dans cet article.

La Guyane avec 57% de reçus (166) pourrait figurer dans ce dernier tableau. Mais l’analyse se limite à la métropole.