93 000 CRÉATIONS NETTES DE POSTES ANNONCÉS POUR LE 1^ER SEMESTRE DE 2019

Dans le privé, l’emploi salarié augmente de +92 800 postes, après + 67 900 au 4^e trimestre 2018.

Ces chiffres trimestriels apparaissent élevés vis à vis des prévisions annuelles de l’Insee pour 2019, mais seuls les chiffres sur un an sont significatifs, compte tenu des variations saisonnières de l’emploi.

Sur l’année écoulée, l’emploi s’est accru précisément de 218 600 postes (soit +0,9 %) dont +225 400 dans le privé et -6 800 dans la fonction publique. Au 1^er trimestre l’emploi, dans la fonction publique, est resté stable (+ 1 000 postes après +2 000 au 4^e trimestre 2018).

En 2017, 330 000 nouveaux postes avaient été créés. Il s’agit du 16^e trimestre successif de hausse de l’emploi salarié, depuis 2015.

LA PROPORTION DES CRÉATIONS ANNUELLES D’EMPLOIS DIFFÈRE SELON LES SECTEURS[1].

• Le bâtiment a bénéficié d’une poussée conjoncturelle de +2,7% des effectifs. Le secteur devrait être touchés fin 2019 par la baisse attendue de l’activité en construction de logements neufs. L’activité sera impactée par une baisse déjà connue de l’activité de plus de 10 points.

• Les services marchands hors intérim ont connu une croissance de 1,6%. Ce sont eux qui font masse avec + 178 000 postes.

• L’industrie progresse faiblement (+0,6%), mais après des années de recul (dont +0,5% pour l’industrie manufacturière). Mais ses effectifs intérimaires ont chuté.

• Le secteur de l’intérim recule de -1,7%[2].

• L’emploi dans les services non marchands diminue de 0,1%.

Notons que les résultats de juin 2019 de l’Insee quant aux créations d’emploi[3] diffèrent nettement de ceux de mai 2019[4]. Commentaires de l’Insee.

« RÉVISIONS. Par rapport à l’estimation publiée le 12 mars 2019, la progression de l’emploi salarié (privé et public) au quatrième trimestre 2018 est rehaussée de 16 200, surtout dans les services marchands hors intérim. Comparativement à l’estimation flash parue le 10 mai 2019, la variation de l’emploi salarié sur le seul champ privé au premier trimestre 2019 est revue à la hausse de 26 400, en particulier dans les services marchands hors intérim et dans la construction. »

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Le chômage devrait a priori reculer de manière globale, mais dans une bien moindre proportion, en raison de la hausse continue du nombre des actifs (en emploi et sans emploi).

La progression du nombre des actifs devrait avoir une tendance démographique à diminuer. Mais, dans les faits, le nombre des actifs potentiels augmente toujours pour diverses raisons, dont l’allongement progressif des carrières… qui devraient être impactées à nouveau par la réforme des retraites telle qu’elle vient d’être esquissée.

[1] Évolution sur un an de l’emploi salarié par secteur (données CVS en % en fin de T1 2019)

[2] Sur un an, l’intérim se replie de -1,7%, soit – 14 100 postes. Dans le détail, cela donne pour l’agriculture : -3,8%, pour l’Industrie : -6,3%, pour le Tertiaire : -1,1% et pour la Construction : +6,4%.

À la fin du 1^er trimestre 2019, on compte 795 100 intérimaires en France entière, ce qui représente 3,1 % de l’ensemble des salariés (et 778 300 ETP). L’emploi intérimaire s’est redressé très légèrement au 1^er trimestre 2019 (+1,0 %, soit +7 700 intérimaires), mais après quatre trimestres consécutifs de recul. En ce début d’année 2019, cette augmentation est portée par l’intérim de la construction, l’industrie stagne et le tertiaire baisse.

La baisse régulière, du nombre des permis de construire de logements neufs et des ouvertures de chantiers depuis près d’un an, laisse craindre un repli en fin d’année dans la construction. Or, les intérimaires représentent près de 11% de l’ensemble des salariés, soit 165 900.

[3] Insee – Informations rapides- N^o 150 – 12/06/2019

[4] Insee – Informations rapides – N^o 122 – 10/05/2019 –https://www.insee.fr/fr/statistiques/4136551 – Ce numéro d’Informations Rapides de l’Insee a été publié en partenariat avec l’Acoss et la Dares.