LE NIVEAU DE FORMATION DES JEUNES, A LA SORTIE DU SYSTÈME ÉDUCATIF, A ÉVOLUÈ. OR, IL INFLUE SUR LEUR ENTRÉE DANS LE MONDE DU TRAVAIL
En 2016, les diplômes de sortie du système éducatif[1] étaient les suivants[2].
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46,5% des jeunes disposait d’un diplôme d’enseignement supérieur.
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41,5% avaient validé un diplôme CAP, BEP ou Bac.
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12,2% avaient le Brevet des collèges (6,7%) ou aucun diplôme.
Ces chiffres donnent une image du niveau de formation des jeunes à leur arrivée sur le marché du travail. Dans les faits, les formations sont un peu plus élevées, quand on y ajoute des formations qui ne sont pas référencée par l’Éducation nationale.
Des constats peuvent être faits :
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La proportion des jeunes diplômés de l’enseignement supérieur plafonne à 46%. Elle se rapproche très lentement de l’objectif de 50%[3].
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La sortie à bac+2 (essentiellement de BTS) demeure significative à près de 12% avec une bonne insertion professionnelle.
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Le nombre des jeunes diplômés titulaires du seul bac reste importante: 31,5%, sachant que, parmi eux, 17% un bac pro (125 000), 9% ont un baccalauréat général (65 000) et 6% un bac techno (43 000).
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Ce public de bacheliers, qui représente près du tiers des jeunes, est globalement peu traité par la politique de l’emploi.
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La proportion des non diplômés stagne autour de 12% (90 000 jeunes), sans avoir été vraiment réduite par la politique menée par l’Éducation nationale.
Les principaux diplômes validés par la voie de l’apprentissage sont le CAP, le bac pro et le BTS. Cette voie offre un meilleur taux d’insertion que la formation initiale à diplôme égal.
LA PROGRESSION DU NIVEAU DE FORMATION DES JEUNES SE POURSUIT.
En 2019, la proportion de bacheliers dans une génération a atteint près de 80% (79,7% pour être précis).
En 1970, elle n’était de 20,1% et de 5% en 1950. Ce qui prouve l’élévation du niveau de formation de la population française sur près de 50 ans.
Ces chiffres illustrent bien la différence de niveau de formation initiale selon l’âge des salariés. Mais il est également vrai que le bac a progressivement évolué[4].
On arrive en 2019 à la répartition suivante, par série pour une génération :
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Bac général : 42,5%
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Bac technologique : 16,4%
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Bac professionnel : 20,8%
COMMENT S’ACCORDENT LES PROFILS DES JEUNES ARRIVANT SUR LE MARCHE DU TRAVAIL ET LES ATTENTES DES RECRUTEURS ?
La question qui mérite réflexion est de connaitre la correspondance du marché du travail, par secteur ou fonction, par rapport aux profils de sortie constaté actuellement.
L’objectif semblerait être de faire évoluer les formations initiales en fonction de la demande et des taux d’insertion professionnelle. Ce regard semble parfois absent du fait des freins existants.
Bien entendu, il est aujourd’hui à la mode d’évoquer d’autres critères d’embauche que le diplôme (motivations, comportement, etc.), pour diverses raisons. C’est probablement pertinent pour certains postes ou professions.
Mais le diplôme terminal reste un repère incontournable dans la plupart des cas, avec des critères divers : spécialités, mode et lieu d’obtention, âge de validation, expériences en entreprise (alternance, stages, jobs, etc.). Des secteurs entiers n’embauchent plus à moins de bac+2 !
[1] L’éducation nationale en chiffres 2019 – Synthèses statistiques – Statistiques – publications abacnnuelles – Année scolaire 2018-2019 – Les publications de la Depp – https://www.education.gouv.fr/cid57111/l-education-nationale-en-chiffres-2019.html
[2] Les diplômes des jeunes à la sortie du système éducatif.
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Diplômés à |
% |
% |
| Bac+3, +5 et +8 | 34,5% | 46,3% |
| Bac+2 | 11,8% | |
| Bac | 31,5% | 41,5% |
| CAP BEP et autres | 10% | |
| Brevet | 6,7% | 12,2% |
| Aucun | 5,5% | |
| 100% | 100% |
[3] Diplômes supérieurs à la sortie du système éducatif.
| Diplôme terminal | En nombre | En % |
| Master, doctorat | 113 000 | 15% |
| École d’ingénieurs, école de commerce | 60 000 | 8% |
| Licence | 72 000 | 10% |
| BTS, DUT ou équivalent | 87 000 | 12% |
| Paramédical ou social | 10 000 | 1% |
| Total diplômés des études supérieures | 343 000 | 46% |
Chiffre 2016 – France métropolitaine
[4] Explications : « La rénovation de la voie professionnelle et la création du baccalauréat professionnel en trois ans à la rentrée 2008 s’est traduite par une modification de la structure des sorties de l’enseignement secondaire. Ainsi, entre 2008 et 2017, la part des sorties au niveau du baccalauréat a gagné 14 points et celle des sorties au niveau CAP-BEP en a perdu autant. »
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