La reprise des activités, dans les secteurs faisant l’objet d’une interdiction administrative, devrait s’étager au cours du printemps selon les annonces du Président de la République[1].
En matière d’emploi, cette reprise pourrait conduire progressivement à :
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Une diminution, en mai et juin, du nombre de salariés actuellement en chômage partiel, avec pour les entreprises la préparation du retour de salariés, souvent absent de l’entreprise, depuis plus de 6 mois (de fin octobre à mai/juin dans la restauration) ;
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Des embauches de personnels pour l’été en CDD ou intérim, dans une proportion qui reste difficile à évaluer.
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Une vague de licenciements économiques, liés à un niveau durable de réduction d’activités et à la fin du dispositif exceptionnel de chômage partiel.
Les embauches en CDI resteraient limitées à des remplacements, en raison de la prise de conscience que la crise apparait durable.
Ce mouvement concerne les secteurs prioritaires et également les entreprises prestataires, intervenant en amont et en aval des activités en cours de reprise.
Ces annonces restent à confirmer, car elles seront soumises aux progrès sanitaires sur les territoires. Les valeurs des indicateurs sanitaires ont tendance à s’améliorer tout en restant sur des valeurs élevées (nombre d’hospitalisations et de personnes en réanimation).
Les contraintes sanitaires, imposées pour la réouverture des différents acteurs, devraient être précisées par décret.
Le calendrier est le suivant :
Le 19 mai : réouverture : de tous les commerces « non essentiels », des terrasses de bars et restaurants (en extérieur) et des lieux culturels (théâtres, cinémas, etc.) avec des effectifs inférieurs à 800 personnes en intérieur ou 1 000 en extérieur.
Le 9 juin : réouverture des bars et restaurants en intérieur et des salles de sport,
Le 30 juin : autorisation des événements avec plus de 1 000 personnes (stades, festivals, foires ou expositions), mais avec présentation d’un test négatif ou d’un certificat d’immunité (« pass sanitaire »).
Des activités, pour lesquelles les mesures de prévention sont trop difficiles ou impossible à respecter, resteraient l’objet d’interdiction, comme par exemple les boites de nuit.
Par ailleurs, l’assouplissement de « l’obligation » au télétravail devrait débuter le 9 juin.
Ce plan de réouverture doit faire l’objet de concertations et ces mesures restent à confirmer.
Le retour à l’activité devrait permettre à la plupart des « secteurs prioritaires » de fonctionner, d’une manière plus proche de la normale, à partir du 1er juillet 2021.
[1] Emmanuel Macron a accordé un entretien aux journaux de la presse quotidienne régionale, annonçant un plan de déconfinement par étapes, entre le 3 mai et le 30 juin 2021.
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