EN OCTOBRE 2021, LA DARES COMPTABILISAIT PLUS DE 45 000 « EMPLOIS FRANCS » POUR DES SALARIÉS HABITANT DES QPV.
La moyenne en 2021 aurait été de l’ordre de 40 000 salariés dont les employeurs bénéficient de cette aide[1].
Ces chiffres, publiés à fin mai 2022, ne donnent malheureusement pas les données sur les 6 derniers mois, de novembre 2021 à avril 2022[2].
Pour donner une idée du flux des aides, 17 000 demandes ont été enregistrées en 2019, 23 000 en 2020 et près du même nombre sur les 10 premiers mois de 2021.
Par rapport au nombre des habitants de Quartiers Prioritaires de la politique de la Ville (QPV), ces chiffres restent très bas, voire anecdotiques.
L’AIDE « EMPLOIS FRANCS » A ÉTÉ ÉLARGIE FIN 2019[3].
Elle concerne :
- Tous les employeurs entreprises ou associations[4], qui embauchent des habitants de quartiers prioritaires, sans distinction de lieu d’emploi,
- Tous les profils de salariés[5], en fonction de la domiciliation QPV du candidat à la date de son embauche.
L’aide se monte pour un CDI à 5 000 euros par an sur trois ans pour une embauche en CDI, ou pour un CDD d’au moins six mois à 2 500 euros par an (sur deux ans maximum)[6].
Lors de la crise sanitaire, l’aide financière aux « emplois francs », versée aux employeurs, a été dopé par une augmentation de son montant[7].
Cette prime exceptionnelle à l’embauche en « emplois francs » a pris fin mi-2021. Le nombre des demandes a diminué à partir du second semestre 2021 !
L’AVENIR DES « EMPLOIS FRANCS » PARAIT EN SUSPENS
Ce dispositif a été reconduit jusqu’au 31 décembre 2022.
Le ministère du Travail aurait commandé une enquête qualitative afin d’apprécier l’efficacité réelle des « emplois francs », sur le chômage dans les quartiers prioritaires.
Ce dispositif d’aide aux employeurs pourrait ne pas être renouvelée.
Il est l’objet de nombreuses critiques : effets d’aubaine, problème de domiciliation exacte, profils indistincts des bénéficiaires, définition des QPV, etc.
[1] 24 mai 2022 – Les synthèses du site des politiques de l’emploi et de la formation professionnelle de la DARES.
[2] La fréquence de mise à jour est normalement mensuelle avec 4 mois de recul, selon la Dares.
[3] Décret n° 2019-1471 du 26 décembre 2019 portant généralisation des emplois francs et création d’une expérimentation à La Réunion. A la Réunion, toutes les personnes issues d’un parcours d’insertion sont éligibles qu’elles résident ou non dans un QPV.
[4] Les entreprises de travail temporaire accèdent à cette aide sur les seuls CDI intérimaires.
[5] L’aide ne dépend ni de l’âge, ni du niveau de diplôme, ni du temps de travail, ni de la rémunération ni du poste.
[6] Ces montants d’aide sont proratisés en fonction du temps de travail et de la durée du contrat de travail.
[7] 17 000 € sur 3 ans pour un recrutement en CDI (7 000 € la 1ère année, puis 5 000 € les deux années suivantes) et 8 000 € sur 2 ans pour un recrutement en CDD d’au moins 6 mois (5 500 € la 1ère année, puis 2 500 € l’année suivante).
Pas de commentaire sur “QUEL AVENIR POUR LES EMPLOIS FRANCS ?”