D’une part, le nombre de contrat de professionnalisation diminue fortement, d’autre part, ils se recentrent progressivement sur un public adulte, selon la Dares[1].
Certains experts ont pu envisager la suppression du contrat de professionnalisation et/ou sa fusion avec le contrat d’apprentissage.
LE NOMBRE DE CONTRAT DE PROFESSIONNALISATION A CHUTE.
Fin juillet 2022, on comptait 128 700 personnes en contrat de professionnalisation.
Cet effectif a globalement poursuivi sa chute.
Leur nombre est en baisse de -33,2% par rapport à 2020 (192 800).
La décroissance des effectifs de personnes en contrat de professionnalisation en fin année sur deux ans est de près de la moitié (-49%) :
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2021 : 136 500.
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2020 : 166 500.
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2019 : 269 200.
LE MOUVEMENT A ÉTÉ DIFFÉRENT SELON LES CATÉGORIES D’ÂGE
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Le jeunes de moins de 26 ans étaient 75 700 bénéficiaires en fin de mois juillet 2022, contre 94 400 à juillet 2021 et 148 500 à juillet 2020.
La diminution de -49% sur deux ans est forte. Elle s’explique principalement par un transfert vers les contrats d’apprentissage.
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Les adultes de plus de 26 ans étaient 53 000, l’augmentation a été de près de 20% de plus qu’en 2020 (44 300).
Fin juillet 2022, 55 200 contrats de professionnalisation ont été enregistrés depuis le début de l’année, soit + 2,1% par à 2021,
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Pour les moins de 26 ans, le nombre de nouveaux contrats se réduisant de -9,7%,
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Pour les 26 ans ou plus augmente de +15,0%.
A cette date, les jeunes de moins de 26 ans représentent encore 59% des contrats contre 41% pour les plus de 26 ans. Les jeunes représentaient 77% en 2020
« Le profil des nouveaux bénéficiaires poursuit son évolution depuis 2018 : ils sont plus âgés (la part des plus de 30 ans a doublé), leur niveau d’études s’abaisse et ceux précédemment en recherche d’emploi sont plus nombreux. Du côté des employeurs, la part des entreprises de 250 salariés ou plus et de celles relevant des activités de soutien aux entreprises et des services principalement non marchands progresse. »- Dares
LES NIVEAUX DES FORMATIONS PRÉPARÉES PAR LES CONTRATS ONT BAISSE[2].
Les reconnaissances visées de la qualification en 2021 était la suivante :
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Diplôme ou titre professionnel enregistré au RNCP[3]: 52,6%.
Les niveaux préparés en 2021 étaient : équivalent CAP : 13,0% ; Bac : 9,2% ; Bac+2 : 6,4% ; Bac+3 ou plus : 23,4%.
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Certificat de qualification professionnelle (CQP) : 20%
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Qualification reconnue par une convention collective nationale de branche : 19,8%
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Autre : 7,6%.
L’une des explications de ce recul du niveau visé passe par la croissance des contrats d’apprentissage pour des diplômes de formations postbac.
UNE RÉFÉRENCE ALTERNANCE : LES CHIFFRES DES CONTRATS D’APPRENTISSAGE
Fin juin 2022, la Dares comptait 891 400 apprentis.
À fin juin 2022, 80 500 contrats d’apprentissage ont débuté depuis le début de l’année.
La montée en charge se fait sur le second semestre.
Sur l’ensemble de l’année 2021, 733 500 contrats ont commencé.[4]
[1] PoEm – Tableau de bord des politiques de l’emploi – 30 septembre 2022.
[2] Dares Résultats N°43 – 1er septembre 2022 – https://dares.travail-emploi.gouv.fr/publication/le-contrat-de-professionnalisation-en-2021
« Les formations réalisées dans le cadre du contrat de professionnalisation préparent plus souvent qu’en 2020 à des diplômes ou titres professionnels reconnus de niveau inférieur au baccalauréat, voire à des certifications non reconnues. »
[3] Répertoire national des certifications professionnelles
[4] Fin juin 2022, on compte 891 400 apprentis, soit un effectif en hausse de 30,4 % sur un an.
À fin juin 2022, 80 500 contrats d’apprentissage ont débuté depuis le début de l’année, soit une augmentation de 7,9 % sur un an (+8,1% pour les contrats du privé et -4,8 % pour ceux du public).
Sur l’ensemble de l’année 2021, 733 500 contrats ont commencé, soit une hausse de 38,1 % par rapport à 2020.
Entre 2019 et 2020, le nombre de nouveaux contrats avait augmenté de 44,0%.
Fin 2021, on comptait 892 500 personnes en contrat d’apprentissage, après 670 100 fin 2020 et 499 600 fin 2019.
Dares : 31 aout 2022
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