Le démarrage de la prestation Contrat d’engagement jeune (CEJ) concrétise une action nouvelle, a priori, commune à Pôle emploi et aux Missions locales.

Mais au terme de 8 mois, la situation reste difficile à cerner, faute de disposer des données nécessaires :

• Sur les profils des jeunes accueillis (fourchette d’âge, statut, etc.),

• Sur la nature des activités hebdomadaires imposées aux jeunes (ateliers de technique de recherche d’emploi, visites, stages, formations certifiantes, etc.),

• Sur la durée moyenne de l’accompagnement réalisé et

• Sur ses résultats obtenus (accès à des emplois précaires ou stables, entrée en apprentissage ou abandon des jeunes).

Le cadrage de France Travail est en gestation ; il devrait sans doute intégrer la réflexion sur l’organisation de la prise en charge des jeunes « ni en études ni en emploi ni en formation » et le rôle respectifs des acteurs de l’emploi.

De plus, il serait important d’aborder la question d’autres catégories de jeunes (décrocheurs universitaires, etc.) comme le passage de l’âge limite des jeunes concernés de 25 ans jusqu’à 29 ans.

Un examen global parait s’imposer et beaucoup de données sont disponibles, tant les formules, expériences et constats ont été nombreux.

225 000 ENTRÉES EN CONTRAT D’ENGAGEMENT JEUNE

Entre le début du dispositif en mars[1] et octobre 2022, on a dénombré 225 400 entrées de jeunes en Contrat d’engagement jeune (CEJ) ; hors renouvellements[2].

L’objectif initial de 400 000 entrées de jeunes en CEJ en 2022 ne sera probablement pas atteint.

Le Contrat d’engagement jeune (CEJ) a été mis en œuvre simultanément par Pôle emploi (PE) et les Missions locales (ML)[3].

• Près de 60% des jeunes sont arrivé au travers des Missions locales.

• Un peu plus de 40% ont été accueillis dans les agences de Pôle emploi.

La répartition des jeunes bénéficiaires d’un Contrat d’engagement jeune (CEJ) en stock diffère.

En octobre 2022, on comptait 156 300 jeunes accompagnés dont :

• 65,7% des CEJ en cours dans les Missions locales (102 190),

• 34,3% à Pôle emploi (53 665)[4].

153 000 ENTRÉES EN PARCOURS CONTRACTUALISE D’ACCOMPAGNEMENT VERS L’EMPLOI ET L’AUTONOMIE (PACEA)

« Contrairement à la Garantie Jeunes qui s’inscrivait nécessairement dans un Pacea, le CEJ ne peut pas être concomitant avec un Pacea. Ceci entraîne une baisse mécanique des Pacea à compter de la mise en place du CEJ. »

Entre mars et octobre 2022, dans les missions locales, ont été enregistrées 153 000 entrées en Pacea, parallèlement au 133 800 entrées (hors renouvellements) en CEJ.

Par exemple, en octobre 2022 dans les missions locales, ont été comptabilisées 22 800 entrées (hors renouvellements) en CEJ et 22 300 en Pacea.

Fin octobre 2022, les Missions locales comptait trois catégories de bénéficiaires d’accompagnement parmi les 460 000 jeunes traités à cette date :

• 310 300 jeunes en Pacea (67,5%),

• 102 600 jeunes en CEJ (22,3%) et

• 46 900 jeunes (10,2%) en Garantie Jeunes (GJ) comme solde de la période antérieure à mars 2022.

[1] À compter du 1^er mars 2022, la Garantie Jeunes (GJ) est remplacée par le Contrat d’Engagement Jeune (CEJ).

Les jeunes engagés dans une Garantie Jeunes avant le 1^er mars 2022 peuvent poursuivre leur accompagnement jusqu’à son achèvement ou choisir de basculer en CEJ.

[2] Dares – PoEm – Tableau de bord des politiques de l’emploi – 31/01/2023.

[3] CEJ : entrées hors renouvellements (France entière)

Sources : Dares, Pôle emploi, Pôle emploi et Système d’information des missions locales (IMILO).

[4] CEJ : nombre de bénéficiaires (France entière) – 27/01/2023

Stocks – Données brutes 2022

Sources : Dares, Pôle emploi, Pôle emploi et Système d’information des missions locales (IMILO).