La situation de l’assurance-chômage à la fin 2023 donne une bonne idée du poids du régime et des enjeux qui s’y attachent.
EN 2023, 44% DE INSCRITS A PÔLE EMPLOI (devenu France travail en 2024) ÉTAIENT DONC INDEMNISES.
Au 4ème trimestre 2023, 2,7 millions demandeurs d’emploi étaient indemnisées par l’Assurance-chômage.
Cela représente une hausse des bénéficiaires de +5% par rapport au 4ème trimestre 2022[1].
« L’augmentation du nombre d’allocataires au cours de l’année 2023 se poursuit donc, dans un environnement marqué par une dégradation du marché du travail. » – Unédic.
Ce chiffre est à rapprocher des 6,2 millions de demandeurs d’emploi inscrits à France Travail (+1% sur un an), au 4ème trimestre 2023, dont 3,1 millions en catégorie A[2] (chiffre stable sur un an).
LE FLUX DES ENTRÉES A L’ASSURANCE CHÔMAGE RESTENT PRESQUE STABLES.
Au 4ème trimestre 2023, 462 000 personnes, qui ont perdu leur emploi, ont ouvert ensuite un droit à l’Assurance chômage (-1% sur un an).
« Sur l’ensemble de l’année 2023, l’augmentation du nombre d’allocataires résulte d’un nombre croissant d’entrées (ouvertures de droit initiales et reprises) et d’une baisse globale des sorties.[3] »
A la fin du 4ème trimestre 2023, près de la moitié des allocataires pris en charge (49%) travaillaient une partie du mois tout en étant inscrits à France Travail (catégories B et C).
Cette proportion apparait stable[4].
La mobilité trimestrielle entrée/sortie dans le dispositif d’indemnisation chômage est de l’ordre de 17%, c’est-à-dire forte.
LE MONTANT MOYEN DE L’INDEMNISATION DES ALLOCATAIRES EST BAS.
Le montant moyen de l’allocation mensuelle nette reçue est de 1 022 € au 4ème trimestre 2023.
Il est en légère hausse en 2023 par rapport à 2022.
L’allocation moyenne varie de 876 € pour ceux qui travaillent partiellement à 1 098 € pour ceux qui n’ont pas d’emploi[5].
LE BUDGET D’INDEMNISATION DE 35 MILLIARDS EST UN ENJEU IMPORTANT
Les dépenses d’indemnisation sur le 4ème trimestre atteignent 9,1 milliards d’euros et, au total pour 2023, 34,7 milliards.
Elles progressent de +8% par rapport à l’année précédente, en raison de l’augmentation du nombre de bénéficiaires et de la revalorisation des allocations.
En raison de la réforme des conditions d’indemnisation, la part des dépenses d’indemnisation, suite aux fins de contrats à durée limitée (CDD, CTT, Contrat d’apprentissage), a diminué depuis 2020, passant de 40% à 34% en 2023[6].
[1] Les indicateurs de l’Assurance-chômage – mai 2024 – https://www.unedic.org/publications/les-indicateurs-de-l-assurance-chomage-mai-2024 – Chaque trimestre, l’Unédic publie les indicateurs clés de l’Assurance chômage.
[2] La catégorie A regroupe les personnes tenues d’effectuer des actes positifs de recherche d’emploi et sans emploi au cours du mois. « L’appartenance à cette catégorie n’implique pas nécessairement une indemnisation par l’Assurance chômage. »
[3] « Du fait de l’allongement de la durée d’indemnisation par la réforme de 2021, le nombre total de sorties pour fin de droit baisse sur l’ensemble de l’année 2023. Ce nombre est cependant en hausse sur la fin de l’année car la réforme de février 2023, qui affecte la durée d’indemnisation globale à la baisse, montre ses premiers effets. »
[4] « La part d’allocataires qui travaillent s’est stabilisée ces dernières années à un niveau plus élevé qu’avant la pandémie de Covid-19. »
[5] « Les allocataires qui travaillent et cumulent leur revenu avec une allocation (dans la limite de leur salaire perdu) touchent en moyenne 876 € d’allocation et les allocataires qui ne travaillent pas du tout dans le mois perçoivent en moyenne 1 098 €. »
[6] « C’est principalement la part d’indemnisation à la suite d’un CDD (hors intermittents du spectacle) qui baisse, passant de 24% en 2020 à 19% en 2023 et celle liée aux ruptures d’un commun accord qui augmente (passant de 23% en 2020 à 27% en 2023). A noter que les montants des dépenses relatives aux contrats à durée limitée ont également diminué, pas seulement leur part relative. »
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