Pour ramener le déficit à 5% du PIB en 2025, le gouvernement vise 60 milliards d’euros dans le Projet de loi de finances (PLF 2025) constitués par :
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40 milliards de réduction des dépenses, et
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20 milliards de nouvelles recettes (hausses d’impôts, etc.)[1].
UNE RÉDUCTION DES DÉPENSES PUBLIQUES POUR 2025 DE 20 MILLIARDS
Sur les 40 milliards de réduction des dépenses, annoncé par le Premier ministre, 20 milliards concerne les ministères pour 2025.
Cette baisse de 20 milliards d’euros serait donc être supérieure aux quinze milliards, proposés initialement par le gouvernement démissionnaire.
Ce montant devrait être porté par des amendements du gouvernement à l’occasion du débat sur le Projet de loi de finances 2025, lors les prochains débats parlementaires.
Ces mesures devraient se cumuler avec les réductions du premier semestre 2024 (10 milliards) et, peut-être, avec le gel de fait sur la fin de l’année 2024 (16,5 milliards). Ceci reste à préciser.
LA LIGNE BUDGÉTAIRE « TRAVAIL ET EMPLOI » DEVRAIT ÊTRE TOUCHÉE PAR CETTE RÉDUCTION PLUS FORTE.
La « lettre de cadrage » de Bercy prévoyait pour « travail et emploi » une réduction de 2,3 milliards d’euros (-6,9% du budget du budget antérieur).
Donc le montant pourrait dépasser les 3 milliards et 10% du budget antérieur, si la proportion initiale est conservée.
Reste à connaitre le détail des lignes concernées et les montants précis qui seront retenus au terme des débats.
Des mesures concernant la formation et l’emploi pourraient être :
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Fortement réduites : financements de l’apprentissage, des contrats de professionnalisation et du CPF, ou même,
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Supprimées comme les nouvelles entrées en CUI-CIE et en emplois francs, etc.
La réduction des moyens financiers des acteurs du SPE pour 2025 apparait également probable, reste à savoir dans quelle proportion elle aura lieu.
Une réduction d’un milliard d’euros de budget a aussi été évoqué pour les établissements publics, comme France travail[2].
Ces réductions auront un impact sur l’emploi et la formation, mais il est difficile à apprécier tant par son importance que sur le calendrier de ses effets, qui vont se cumuler avec les indicateurs négatifs déjà constatés (croissance faible, baisse des embauches, etc.).
[1] Augmentation temporaire des impôts sur « les grandes entreprises et les contribuables aisés ».
[2] France Travail est un établissement public à caractère administratif (EPA), chargé de l’emploi en France.
Pas de commentaire sur “Le budget « travail et emploi » pourrait baisser de plus de 3 milliards d’euros en 2025.”