LE NOMBRE TOTAL DES ENTREPRISES CRÉÉES, AU COURS DES 12 DERNIERS MOIS, POURSUIT SON ACCÉLÉRATION

Les derniers chiffres publiés par l’Insee[1] sur le nombre de créations d’activités donnent quelques indications sur les tendances actuelles.

Globalement, le nombre des créations d’activités a augmenté de 9,5% sur un an[2]. Ce chiffre consolide les données de tous les types de créations :

• Les immatriculations de micro-entrepreneurs (+13,2 %),

• Les créations d’entreprises classiques : les créations d’entreprises individuelles classiques (+10,6 %) et les créations de sociétés (+4,2 %).

Sur un an les micro-entrepreneurs représentent 41,5% des créations, les entreprises individuelles classiques 26% et les sociétés 32,5%.

Le nombre mensuel de créations tourne autour de 55 000[3], dont 31 000 entreprises classiques et 24 000 microentreprises.

On constate que le nombre de créations de microentreprises reste élevé.

Ces chiffres donnent une idée du flux assez positif.

CES CHIFFRES N’APPORTENT PAS TOUS LES ÉLÉMENTS NÉCESSAIRES À UNE ANALYSE DES CRÉATIONS D’ENTREPRISES

1. L’évolution du nombre de créations mensuelles d’activités, par secteur économique, est difficile à analyser,[4] car les chiffres comprennent à la fois les entrepreneurs classiques et les micro-entrepreneurs.

Une principale leçon ressort : une croissance notable a eu lieu dans le secteur du « soutien aux entreprises ».

« En données brutes, sur les douze derniers mois, le soutien aux entreprises est le secteur qui contribue le plus à la hausse des créations d’entreprises (+19 200 créations, soit une contribution de 3,5 points à l’évolution totale).[5] Au sein de ce secteur, c’est dans les activités de conseils pour les affaires et autres conseils de gestion que la hausse est la plus importante (+11 500 au cours des douze derniers mois). »

2. L’analyse détaillée des motifs de création (activité nouvelle volontaire ou suggérée, sous-traitance en remplacement d’un emploi salarié, travail pour une plateforme en ligne, etc.) manque pour pouvoir apprécier les résultats plus finement.

3. Ces chiffres de l’Insee ne sont pas accompagnés de ceux de fin d’activités des entreprises (dépôt de bilan, liquidation, mise en sommeil, etc.) ni d’une estimation de la pérennité des créations. Il n’est donc pas possible de mesurer le rapport entre création et fin d’activités.

4. Cette enquête ne comprend pas, par ailleurs, la création d’activités en dehors du régime des entreprises proprement dites, comme la création d’associations susceptible d’embaucher du personnel. Or, les associations emploient de l’ordre de 10% des salariés du secteur privé.

Un tableau complet des créations et des fins de tous types d’activités apparaitrait bien utile.

[1] Source : Insee – Informations rapides – N^o 62 – 14/03/2018 https://www.insee.fr/fr/statistiques/3368735

[2] « En données brutes, le nombre cumulé d’entreprises créées au cours des douze derniers mois poursuit son accélération (+9,5 % après +7,7 % en janvier et +6,7 % en décembre). » Il s’agit d’un comptage en données glissantes.

[3] En février 2018, l’Insee a dénombré 55 552 créations dont 31 698 entreprises classiques et 23 854 micro-entreprises.

[4] Tableau – Variations du nombre de créations d’entreprises en février 2018 et évolution sur un an en %

Source : Insee, REE (issu de SIRENE)

[5] « La contribution d’un secteur à l’évolution d’ensemble est l’évolution observée dans ce secteur, pondérée par le poids relatif du secteur dans l’ensemble. »