LE SECTEUR DES TRAVAUX PUBLICS (TP) CONNAIT UNE CROISSANCE D’ACTIVITÉ
Le secteur des Travaux Publics a été en croissance en 2018 et aborde 2019 sur une prévision de poursuite moindre de ce mouvement. Il s’interroge sur 2020 et 2021.
Les investissements des collectivités locales[1] ont été forts depuis 2017 et devraient progresser avant de se stabiliser en 2020. Ceux de la « Société du Grand Paris » vont poursuivre leur montée en puissance en 2019 et 2020 avant d’atteindre leur rythme de croisière. Ils seront un moteur pour l’activité en Ile de France.
Le secteur compte aussi sur les travaux ferroviaires, les réseaux de distribution de l’énergie et la mise en œuvre du Très Haut Débit (THD).
Côté État, le budget de l’Agence de financement des infrastructures de transport de France (AFITF) devrait progresser. Cela dépendra du résultat des discussions sur le projet de loi d’orientation des mobilités au printemps.
Les investissements privés (principalement les travaux de VRD liés au bâtiment) devraient ralentir à court terme, avec la baisse d’activité prévue dans le Bâtiment.
Pour l’ensemble du marché des Travaux Publics la prévision pour 2019 serait de +5,5% en valeur et de +3% en volume[2].
EN 2018, ENVIRON 10 000 EMPLOIS NETS ONT ÉTÉ CRÉÉS DANS LES TP
Les Travaux publics offrent de nombreuses opportunités en termes d’emploi. Le secteur occupe de l’ordre de 300 000 personnes. Après une perte de 30 000 salariés permanents depuis 2008, le retour des recrutements est à l’ordre du jour.
La reprise s’est surtout traduite par des effectifs intérimaires en 2017 qui se sont transformés en 2018 en créations d’emplois permanents. Les effectifs ouvriers permanents ont recommencé à augmenter après 7 années de baisse continue. La création nette d’emplois en 2018 est estimée à 10 000 postes (chiffre à confirmer).
Un manque de main-d’œuvre qualifiée est ressenti par les entreprises[3].
2019 DEVRAIT ÊTRE UNE SECONDE ANNÉE DE CRÉATIONS NETTES D’EMPLOIS POUR LES TP.
Les entreprises de TP devraient recruter 40 000 collaborateurs en 2019, ce qui correspondrait de nouveau à 10 000 créations nettes d’emplois. La pyramide des âges dans le secteur explique le volume de recrutement.
C’est pourquoi la profession s’est engagée à augmenter de 50% le nombre de jeunes en apprentissage dans les 5 ans.
S’il n’y a pas de retournement brutal de conjoncture dans les prochaines années, ces embauches se poursuivront. Toutes choses étant égales, les entreprises de Travaux Publics pourraient recruter 200 000 collaborateurs dans les 5 prochaines années (40 000 par an).
LE DÉVELOPPEMENT DE L’EMPLOI DANS LES TP EST LIÉ À DES DÉCISIONS PUBLIQUES D’INVESTISSEMENT À PRENDRE EN 2019 POUR LES 5 ANS A VENIR
Après une décennie de sous-investissement et de sous-entretien, les besoins sont bien concrets dans le domaine de la distribution d’eau, des routes nationales et locales, du patrimoine ferroviaire, de l’éclairage public comme de la couverture numérique.
Mais, la plupart de ce développement d’activités reste tributaire des politiques publiques c’est-à-dire des priorités budgétaires qui se répercuteront sur les différents projets d’investissement.
Les décisions sont de sources diverses collectivités locales, état, privé, etc., et de politiques publiques distinctes.
Il semblerait indispensable qu’un regard global soit porté par sur ces investissements, car c’est le résultat de l’ensemble des décisions qui conduiront à renforcer les conditions du développement économique du pays dans son ensemble (circulation, alimentation, numérique, etc.).
[1] 41% de l’activité
[2] La différence est liée à la hausse des couts, dont celui des matières premières.
[3] En Ile-de-France les chantiers du « Grand Paris » attirent la main d’œuvre de régions limitrophes. Des difficultés de recrutement sont également signalées dans d’autres régions, en particulier au niveau des métropoles.
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