Les nombres des embauches et des fins de contrat, au 4e trimestre 2020, examinés sur une évolution annuelle, laissent apparaitre une baisse de la mobilité sur le marché du travail, avec, en arrière fond, une part de destructions d’emplois[1].
Les évolutions trimestrielles dépendent des mesures de confinement et de réductions imposées aux activités. Ces tendances devraient être confirmées en nombre pour le 1er trimestre 2021.
LE NOMBRE DES EMBAUCHES A DIMINUE DE 24% SUR UN AN
Au 4ème trimestre 2020, en France métropolitaine, 4 658 200 contrats de travail ont été signés dans le secteur privé (hors agriculture, intérim et particuliers employeurs).
Sur un an, la baisse est de près de -24%, sous l’effet des restrictions d’activités imposées par les mesures du gouvernement.
Le nombre d’embauches en contrat à durée déterminée (CDD) diminue de 25% et celui des embauches en contrat à durée indéterminée (CDI) de 20%.
Les CDD représentent 83,5% des embauches et les CDI 16,5% soit 767 000 au 4e trimestre 2020.
A UN NIVEAU PROCHE DE CELUI DES FINS DE CONTRAT.
Parallèlement, 4 725 600 contrats de travail ont pris fin au 4e trimestre 2020, soit -22,5% de moins que l’année précédente.
Le nombre de fins de CDD a reculé de -24,4% et atteint 3 886 300, en particulier du fait de la baisse des CDD de plus d’un mois, arrivés à terme (-27,6%)[2].
Celui des sorties de CDI a baissé de 12,2%, soit 839 300. L’évolution porte sur les motifs de sortie[3].
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Le nombre des licenciements économiques ont cru de plus de 24%, comme les ruptures conventionnelles (+5,6%) et les départs en retraite (+6%). Ces chiffres traduisent, pour une part, des destructions d’emploi.
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La réduction du nombre de démission (-20%) ou de rupture de période d’essai (-26%) traduisent une diminution de la mobilité des salariés qui « s’accrochent » à leur contrat de travail.
La répartition des motifs de sorties d’un CDI reste assez classique[4].
POUR LES CDI, LE NOMBRE DES EMBAUCHES EST INFÉRIEUR DE 72 000 AU NOMBRE DES FINS DE CONTRATS.
La comparaison entre la baisse du nombre d’embauches et la baisse du nombre des fins de contrats fait apparaitre principalement un déficit d’embauche en CDI de 72 000 contrats, par rapport au 4ème trimestre 2019, soit près de 10%[5].
[1] Dares Indicateurs N°15 – Mouvements de main-d’œuvre 30 avril 2021 – https://dares.travail-emploi.gouv.fr/publication/les-embauches-et-les-fins-de-contrat-rechutent-au-4e-trimestre-2020
[2] Répartition des motifs de fin de CDD au 4ème trimestre 2021.
Motif | Niveau | Part des fins de contrats en % | Évolutions annuelles en % |
CDD arrivés à terme de moins d’un mois | 3 024 400 | 78% | -27,6% |
CDD arrivés à terme de plus d’un mois | 720 100 | 19% | -10,7% |
Ruptures anticipées de CDD | 141 900 | 4% | -12,1% |
Total fin de CDD | 3 886 300 | 100% | -24,4% |
[3] Fin de contrat en CDI au 4ème trimestre 2020
Motif | Niveau | Évolutions annuelles |
Démissions | 310 700 | -20,3% |
Fins de période d’essai | 140 700 | -25,9% |
Licenciements non économiques | 140 300 | -6,9% |
Ruptures conventionnelles | 119 900 | +5,6% |
Départs en retraite | 60 500 | +6,0% |
Licenciements économiques | 35 000 | +24,3% |
Autres motifs de fin de CDI | 32 100 | +19,1% |
Total fin de CDI | 839 300 | -12,2% |
[4] Répartition des motifs de sorties d’un CDI au 4ème trimestre 2021.
Niveau | Part des fins de contrats en % | |
Démissions | 310 700 | 37% |
Licenciements non économiques | 140 300 | 17% |
Fins de période d’essai | 140 700 | 17% |
Ruptures conventionnelles | 119 900 | 14% |
Départs en retraite | 60 500 | 7% |
Licenciements économiques | 35 000 | 4% |
Autres motifs de fin de CDI | 32 100 | 4% |
Total fin de CDI | 839 300 | 100% |
[5] Écart entre nombre des embauches et des fins de contrats au 4ème trimestre 2020.
Embauches | Fin de contrat | Écart | |||
Niveau | Évolutions annuelles | Niveau | Évolutions annuelles | ||
Ensemble | 4 658 200 | -23,90% | 4 725 600 | -22,50% | -67 400 |
CDI | 767 400 | -20,20% | 839 300 | -24,40% | -71 900 |
CDD | 3 890 800 | -24,60% | 3 886 300 | -12,20% | 4 500 |
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