
L’enquête BMO, « Besoins en main-d’œuvre » constitue l’un des indicateurs annuels du marché du travail, concernant les intentions de recrutement du secteur privé.
Le #BMO 2025 prévoit un recul de 12,5% des recrutements devant avoir lieu en 2025 (#Francetravail).
Cette baisse des intentions de #recrutement est en phase avec celles annoncées par l’#Apec ou l’#intérim (Prism’emploi).
Selon le BMO, cela représenterait une baisse de 350 000 recrutements en 2025 par rapport à 2024, soit 2,43 millions d’embauches[1].
Ce repli concerne tout le territoire, tous les métiers et tous les secteurs économiques[2], par exemple : « Seules 43,8% des entreprises de 10 à 49 salariés prévoient ainsi de recruter cette année, alors que 47,3% d’entre elles formulaient cette intention pour l’année 2024. »[3]
Ces prévisions interviennent dans un contexte économique incertain qui a déjà bien évolué depuis la réalisation de l’enquête BMO 2025 avec les projets de réduction des dépenses publiques, la probable augmentation des droits de douane sur les exportations aux Etats-Unis, les tensions financières et boursières, le contexte de guerre en Europe, etc.
LA BAISSE DES PROJETS D’EMBAUCHE PAR SECTEUR (BMO 2025)
La baisse est la suivante :
Agriculture : -10,5%
Industrie : -16,5%
Construction : -22%
Commerce : -13%
Services aux entreprises : -15%
Services aux particuliers : -8,5%
La baisse concerne plus fortement les secteurs de la Production (industrie et construction).
LES PLUS FORTES BAISSES
Dans la construction, la baisse serait importante (-22%), liée au marché du secteur (construction neuve et rénovation).
Dans l’industrie (-16,5%), les baisses les plus élevées concernent les sous-secteurs « Textile, habillement, cuir, chaussures » (-33,5%) et « Industries extractives, énergie, gestion des déchets » (-30%).
Parmi les entreprises de services aux entreprises, la baisse du volume de projets est importante dans les sous-secteurs de l’ « information – communication » (-21,5%) et des « activités financières et d’assurance » (-21%).
Le développement du recours à l’Intelligence Artificielle (IA) participe à cette baisse des recrutements.
DES DIFFICULTÉS DE RECRUTEMENT.
Les employeurs prévoient une baisse sensible des difficultés de recrutement : « 50,1 % des projets sont jugés difficiles en 2025, contre 57,4 % en 2024 ».
Ce chiffre issu de l’enquête BMO ne traduit pas la nature des difficultés : d’un délai trop long à un poste non pourvu.
Des contraintes demeurent liées « au manque de candidats adéquats, à la concurrence d’autres entreprises, aux rémunérations trop peu élevées ou encore à un manque de qualifications ».
Certains métiers de la construction, de l’industrie et de la santé rencontrent des difficultés de recrutement :
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Des métiers du BTP : couvreurs (82 % des projets de recrutement sont jugés difficiles), charpentiers (78 %) et ouvriers spécialisés dans l’étanchéité et l’isolation (73 %)
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Des métiers de l’industrie et la réparation automobile, comme carrossiers (81 %), mécaniciens (74 %) ou techniciens en chaudronnerie (80 %) et usinage (8 0%).
3 Des métiers des professions médicales et paramédicales, comme médecins, infirmiers et sage-femmes (67 %) ou pharmaciens (71%).
Les projets de recrutement de sage-femmes et d’infirmiers, augmentent de 5%.
[1] Besoins en main d’œuvre en 2025 – Enquête BMO. 11/04/2025.
« Un climat économique international et national incertain – le budget de l’État n’avait pas encore été voté fin 2024 lorsque le sondage a été mené – ont contribué miner le moral des entrepreneurs et à leur faire anticiper une baisse d’activité. »
[2] -8,4 % dans les services aux particuliers et même -22 % dans la construction), à commencer par les petites entreprises.
[3] « Plus d’un quart des entreprises (27%) estime ne pas être en mesure d’embaucher en 2025 faute de moyens financiers. »
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