Entre 2017 et 2022, il y a eu une augmentation des dépenses publiques de formation de l’ordre de 10 milliards d’euros, qui aura porté principalement sur deux postes : les contrats d’apprentissage (7,4 Md€) et e Compte personnel de formation (CPF) (2,5 Md€).

Un retournement politique a été engagé en 2023. La priorité accordée au CPF a connu un recul dès 2023, avec un recul financier important. Celle accordée à l’alternance en 2024, dont la fin des primes aux employeurs pour le contrat de professionnalisation, suit la même voie.

Dans un contexte d’économies budgétaires sur la période à venir, il est peu probable que l’effort financier se poursuive au même niveau pour l’apprentissage et le CPF, quel que soit le gouvernement…

Les dépenses en 2022 pour la formation professionnelle continue et l’apprentissage ont été de près de 31 milliards d’euros.

Le financement des contrats d’apprentissage occupe une place dominante, par rapport aux autres volets de formation des actifs, selon l’édition 2023 du « Rapport sur l’usage des fonds de la formation professionnelle », publié par France Compétences.

L’alternance a mobilisé près des 2/3 du budget global 2022 : Contrats d’apprentissage : 18,2 milliards d’euros (59% du total) et Contrats de professionnalisation : 1,3 milliards d’euros (4% du total).

Les résultats obtenus par la politique actuelle de formation professionnelle font l’objet de nombreuses critiques de natures diverses,

Le repli financier des politiques publiques, débuté en 2023 a vocation à se poursuivre en 2024. Cette diminution va toucher les contrats d’apprentissage, le CPF, etc. Il devrait néanmoins conserver des budgets de plusieurs milliards.
Enfin des interrogations demeurent faute de bilans précis des résultats de ces actions de formation.

De nombreuses questions se posent.

Une vision politique globale et ambitieuse, qui devrait s’imposer, parait aujourd’hui absente.

Le Projet de loi « sur le plein emploi » ne devrait pas apporter de modifications significatives à la situation actuelle en matière d’entrée en formation professionnelle des demandeurs d’emploi.

Il prévoit de cibler les formations sur les demandeurs d’emploi « qui ont en le plus besoin » et sur « les besoins de recrutement des entreprises ».

Ces choix pourraient permettre de rejeter une bonne part des demandes de formations.

Il est précisé que l’ensemble du Projet s’inscrit dans une « refonte des modalités d’action des acteurs de l’écosystème de l’emploi, de la formation professionnelle et de l’insertion pour mieux répondre aux enjeux des territoires ».

Une démarche pour accélérer la mise en œuvre des formations, initiales ou professionnelles, préparant à des métiers nouveaux a été engagé par le gouvernement au travers d’un l’appel à manifestation d’intérêt (AMI).

Sont maintenant connus les 59 premiers diagnostics de besoins en compétences et les 77 dispositifs de formation à des « métiers d’avenir ».

Certains thèmes répondent à des initiatives engagées, d’autres restent encore flous.

L’ambition ce matière de formation aux « métiers d’avenir », sur ce quinquennat, apparait importante avec un objectif de plus de 210 000 diplômés et 800 000 titulaires d’un titre, d’une certification, ou d’une qualification, d’ici 2027.