Les recrutements dans l’éducation nationale devraient être plus nombreux en 2015[1].
LE NOMBRE DE POSTES MIS AU CONCOURS PROGRESSE DE 29%
Ces recrutements répondent pour l’essentiel aux besoins de remplacements des départs de personnel de l’éducation nationale (démissions, départ en retraite, etc.) auquel s’ajoutent la création de nouveaux postes.
Le nombre de recrutement de remplacements sur postes vacants et celui de création de postes n’est pas communiqué[2].
Seule est connue la somme des postes mis au concours.
24 647 postes au total seront mis au concours :
- 11 728 postes de professeurs des écoles et
- 12 919 postes dans l’enseignement supérieur : Agrégation, CAPES, CAPET, CAPLP, CAPEPS et CPE.
Le nombre de postes mis au concours progresse de 29% par rapport à l’année précédente.
Une partie de ces postes ne sera sans doute pas pourvu comme les années précédentes en particulier sur certaines disciplines du CAPES.
LE NOMBRE D’INSCRITS AU CONCOURS AUGMENTE DE 12%
Parallèlement le nombre de candidats inscrits à ces concours s’élève globalement cette année avec :
- 71 155 inscrits aux concours du premier degré (+11,8%),
- 88 746 inscrits aux concours du second degré (+12,6%).
Certains candidats sont inscrits à plusieurs concours. C’est pourquoi les deux chiffres ne peuvent pas être additionnés de manière significative.
Pour le premier degré, le nombre de candidats se rétablit suite à l’élévation du niveau de formation exigé de la Licence au Master2. Le phénomène a été davantage amorti pour les concours du second degré pour lesquels beaucoup de candidats avaient déjà validé un Master2.
A noter que pour le concours de professeurs des écoles dans les académies de Créteil et de Versailles, le nombre de candidats augmente davantage (respectivement 25% et 18%) ; cet afflux de candidats est, en partie au moins, lié aux bons taux d’admission des années passées (avec peu de candidats par rapport au nombre de postes).
LE NOMBRE DE CANDIDAT PAR POSTE MIS AU CONCOURS BAISSE
Le paradoxe est que, compte tenu du nombre de postes à pourvoir qui augmente davantage, le nombre de candidats par poste chute globalement de 7,5 à 6,5 (-13%).
La situation varie de manière significative selon les concours.
Pour le concours de professeur des écoles, le nombre de candidats par poste baisse de plus de 20% pour arriver à 6,1 tandis que pour les concours du second degré, il baisse d’un peu plus de 6% pour atteindre 6,9.
L’EDUCATION NATIONALE RESTE L’UN DES PLUS IMPORTANTS RECRUTEURS AU NIVEAU NATIONAL.
L’éducation nationale reste l’un des plus importants recruteurs au niveau national. Mais, le nombre des candidats aux postes qu’elle propose reste faible, comparé à ceux de la plupart des concours des fonctions publiques.
Le passage du recrutement à un niveau bac+5 aura eu un effet négatif dans la mesure où ce diplôme ouvre à d’autres carrières que l’enseignement. De plus, il n’aura pas suffi, a priori, à assurer la qualité de tous les candidats nécessaires (d’où les postes non pourvus).
Des efforts de communication ont été entamés pour améliorer ces recrutements de l’éducation nationale ; des mesures ont été engagées pour faire évoluer le métier d’enseignant (formation, etc.). Mais, les initiatives mises en place n’ont pas fait leurs preuves comme le prouvent les chiffres précédents.
[1] Source : Communiqué de presse – Najat Vallaud-Belkacem – 18/11/2014 – http://www.education.gouv.fr/cid83897/l-education-nationale-recrute-et-les-candidats-sont-au-rendez-vous.html
[2] Selon l’article « 60 000 postes dans l’éducation vraiment ? » paru dans le quotidien Le Monde : « le ministère de l’éducation nationale reconnaît en avoir créé 3 856 dans l’enseignement public (2 906 dans le primaire et 950 en collèges et lycées). Il s’agit là de vrais postes, d’emplois de titulaires, pérennes, à temps plein devant les élèves – quand l’essentiel des créations faites depuis 2012 concerne des stagiaires. » (LE MONDE | 05.11.2014 |Par Maryline Baumard).
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