1 000 NOUVEAUX POSTES DANS LE SUPÉRIEUR POUR 2015
Dans le cadre des 5 000 nouveaux emplois affectés à l’enseignement supérieur sous le quinquennat « en faveur de la réussite étudiante en licence » (sur les 60 000 nouveaux postes annoncés dans l’éducation nationale), 1 000 emplois sont attribués chaque année. Une note détaille la répartition de ces postes par établissements d’enseignement supérieur, réalisée en fonction de la sous dotation des établissements en postes ou de priorités politiques.
La liste des 1 000 emplois pour 2015, prévue dans le projet de loi de finances 2015[1], va ainsi être finalisée. Il s’agit à la fois de postes enseignants et non enseignants.
Pour mettre en perspective ces chiffres, rappelons qu’en 2013-2014, les effectifs enseignants, dans l’enseignement supérieur public dépendant du ministère, étaient de près de 92 000, dont 86 000 dans les universités (tous statuts confondus)[2].
GEL D’UNE PARTIE DES POSTES PAR LES ETABLISSEMENTS EN 2014
Une enquête, menée par EducPros[3], conclut que plus de 40% de ces emplois attribués en 2014 ont été gelés, c’est-à-dire qui restent vacants.
Parmi les postes créées, la moitié concerne des postes d’enseignants, l’autre des postes de personnels BIATSS, c’est-à-dire : Bibliothèques, Ingénieurs, Administratifs, Techniciens, de Service et de Santé.
Le décalage entre les autorisations de création de postes et la réalité provient des difficultés budgétaires des universités qui conduisent à attribuer les sommes reçues à d’autres fins dans la cadre de l’autonomie des établissements. Le ministère attribue, en effet, une dotation de l’ordre de 60 000 € par nouveau poste, l’université, utilise, ou non, cette somme pour recruter.
Le phénomène de gel de certains nouveaux postes était connu mais cette enquête donne désormais un ordre de grandeur plus précis. Le remplacement de postes devenus libres, suite à un départ (mobilité, retraite, etc.), donne parfois également lieu à un gel.
INCERTITUDE SUR LES EFFECTIFS
Le ministère enquête de son côté pour connaitre la situation des recrutements auprès de chacun des établissements. Car, même si les crédits inscrits au budget ont bien été versés, ils n’ont pas forcément été utilisés à la création des postes prévus. La situation est différente selon les établissements d’enseignement supérieur : aucun gel dans certains, un gel partiel dans d’autres et parfois un gel total.
Un débat s’est même ouvert entre ministère et syndicats sur la diminution ou l’augmentation du nombre de postes d’enseignants-chercheurs et de personnels administratifs.
Il est vrai que le ministère additionne aux enseignants chercheurs, les effectifs des enseignants de statut second degré (Prag-PRCE) affectés à l’enseignement supérieur.
BAISSE DE L’ENCADREMENT DES ETUDIANTS
Les recrutements réels dans l’enseignement supérieur restent faibles.
Les effectifs étudiants augmentent, d’une part, au niveau du flux des entrées et, d’autre part, à cause de l’allongement de la durée des études. Dans ce contexte, ces choix du ministère et des universités, la responsabilité étant conjointe, conduisent à une baisse de l’encadrement des étudiants.
[1] Elle correspond à une dotation de près de 58 millions d’euros.
[2] Repères & références statistiques – enseignements • formation • recherche – 2014 – page 321 – Les enseignants du supérieur par disciplines.
[3] L’enquête a été menée par EducPros auprès de la cinquantaine d’universités qui ont obtenu la majorité des 1 000 emplois officiellement créés en 2014 pour l’enseignement supérieur. http://www.enseignementsup-recherche.gouv.fr/cid81900/reperes-et-references-statistiques-edition-septembre-2014.html
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