L’objectif emploi annoncé est peu ambitieux. Il s’appuie sur une réforme du marché du travail non définie, une réforme globale de la formation professionnelle et une mobilisation peu crédible demandée aux personnels du service public vis-à-vis des demandeurs d’emploi.
Il n’apparait absolument pas crédible de vouloir dans le même temps : développer le périmètre du système d’indemnisation chômage, maintenir le niveau des indemnisations des chômeurs et faire 10 milliards d’économies…
A fin janvier 2017, le nombre d’inscrits à Pôle Emploi a atteint 6 578 400 demandeurs d’emploi. Il s’est accru de +1,35% sur un an, soit de plus de 87 000 personnes.
Le nombre des offres s’est accru, principalement dans les fonctions-cadres de l’informatique, de l’industrie, du BTP et de la gestion et certaines fonctions de techniciens. Le secteur bancaire apparait en recul.
La population active agricole diminue. Mais, parmi les actifs, la part des salariés augmente. La nature des recrutements évolue. Tandis que les défaillances d’exploitations agricoles restent nombreuses dans certains secteurs en crise comme l’élevage.
La nouvelle mesure de la représentativité des trois organisations patronales interprofessionnelles, en mars 2017, prendra en compte le nombre d’entreprises adhérentes, et le nombre de salariés représentés à la CPME, le MEDEF et l’U2P.
Un quotidien qualifie, dans un article, 2016 comme « une année faste pour l’emploi », Il s’agit d’un bon exemple d’une déformation de la réalité sur le marché du travail.
La politique d’insertion professionnelle des jeunes devrait concerner l’ensemble des jeunes ; ce n’est pas le cas aujourd’hui dans le cadre des politiques mises en œuvre. Un autre regard semble indispensable.
En 2012, les « professions vertes » employaient 144 000 salariés, représentant 0,5% de l’ensemble des emplois. De 2007 à 2012, en 5 ans, les effectifs n’ont progressé de 12 000 salariés, soit +9,1%.
L’enveloppe financière de l’aide de l’État aux contrats d’emploi d’avenir, de CUI CAE et de CUI- CIE est maintenue, à un niveau élevé. Ils continueront à compter de manière significative sur le nombre de créations d’emplois et jouent donc un rôle très politique.
À fin octobre 2024, 64 650 défaillances d’entreprises ont été comptabilisées, sur douze mois, atteint, selon la Banque de France. Le nombre de défaillances aura augmenté de 21%, sur les douze derniers mois.
« Cette hausse est en partie un rattrapage, après le fort ralentissement des défaillances pendant la période covid (2020-2021). » selon la Banque de France.
Le chiffre atteint sur l’année demeure peu supérieur (+8,9%) à ceux constaté avant la crise sanitaire (59 342 entre 2010 et 2019).
Le nombre d’emplois, directement concernés par les procédures engagées, peut être estimé dans une fourchette allant de 150 à 250 000 postes, sans compter les emplois indirects.
ABANDON DES CONTRATS DE PROFESSIONNALISATION
Combien d’emplois vacants ?
Quelles sont les mesures annoncées pour réformer l’indemnisation chômage ?
Qui s’intéresse vraiment à la question de l’emploi ?
FIN DES ASS POUR LES CHÔMEURS