LE SECTEUR BANCAIRE RECRUTE TOUJOURS, MAIS SES EFFECTIFS DIMINUENT.

La Fédération bancaire française (FBF) dénombre 366 200 personnes travaillant dans les banques adhérentes à cette organisation patronale[1]. Ce qui représente près de 2% des affectifs salariés du secteur privé.

Parmi les plus de 42 000 recrutements effectués, les métiers qui recrutent sont ceux de proximité, en lien avec la clientèle (33% en 2017), ainsi que les métiers de l’informatique (15%), et ceux du risque et de la conformité (9%)[2]. Le secteur bancaire propose des emplois « durables et qualifiés ». Le profil des recrutements est particulier avec 66% en CDI, plus de 47% des recrutements à Bac+5 (44,3% en 2016) et 63% au statut de cadre.

Les effectifs globaux sont en baisse depuis 2011 (-17 000 postes). En 2017, la baisse des effectifs aura été de 1,2%, soit environ -4 000 postes.

Ce mouvement se poursuit depuis 2011[3], et est confirmé par diverses études (Pôle emploi, etc.).

LA TENDANCE EST LA POURSUITE DE LA BAISSE DES EFFECTIFS DANS LE SECTEUR BANCAIRE, MAIS LE RYTHME EST DIFFICILE À PRÉVOIR

Le secteur a commencé à être impacté à la fois :

• par le développement progressif, mais inéluctable, des outils numériques (arrivée de l’intelligence artificielle et accélération de l’automatisation),

• par la prolifération de nouveaux acteurs types « banquest en ligne » et

• par la multiplication d’autres modes de paiement par des acteurs non spécialisés, etc.

La question du maintien des agences de proximité se pose et chaque banque devra faire des choix en fonction de sa stratégie[4]. L’impact sur les personnels sera important.

La seule inconnue est le rythme de cette diminution. Les prévisions d’évolution des effectifs sont donc difficiles à établir.

Néanmoins, il est difficile d’ignorer les programmes de réductions des effectifs affichés au niveau international par les grandes banques qui se présentent comme des « plans sociaux mondiaux ».

Pour le France, le transfert d’activités siège de banques, suite au Brexit, reste à confirmer. Il ne semble pas devoir être massif. Les salariés qui suivraient seront en partie des Britanniques au moins dans un premier temps.

[1] « Avec plus de 42 000 recrutements en 2017, les banques sont un acteur très dynamique du marché de l’emploi. Les contrats en alternance ont progressé de 20% entre 2013 et 2017. L’industrie bancaire confirme qu’au-delà de son implication majeure dans le financement de l’économie, elle joue pleinement son rôle en matière d’emploi. » Marie-Anne Barbat-Layani, Directrice générale de la FBF et de l’AFB.

[2] « Certains métiers ne sont pas en risque, comme la conformité et l’informatique, la cybersécurité est un enjeu majeur » Marie-Anne Barbat-Layani, Directrice générale de la FBF et de l’AFB.

[3] Evolution de l’emploi chez les seules banques commerciales françaises – Source AFB/FBF

[4] Pour 2018, des fermetures d’agences ont été annoncées par exemple 200 pour BNP Paribas, 400 pour BPCE et 300 pour la Société Générale.