Le niveau de formation en fin d’études des jeunes progresse régulièrement[1].
Le constat général est en effet le suivant :
« En France, les jeunes sont plus souvent diplômés de l’enseignement supérieur que les personnes plus âgées et plus souvent aussi que les jeunes vivant dans les autres pays de l’OCDE. »
La communication sur le nombre de bacheliers permet chaque année de ressentir cette tendance. Mais il est intéressant de faire un tour d’horizon, sans abuser des chiffres.
Les derniers chiffres du ministère de l’Éducation nationale concernent le niveau d’études des jeunes moyen entre 2013 et 2015[2]. Depuis, les chiffres ont sans doute encore un peu progressé, mais il semble que l’on arrive progressivement à un palier.
Parmi les jeunes sortants de formation initiale, la répartition est la suivante :
-
44 % sont diplômés de l’enseignement supérieur[3],
-
42 % ont un diplôme du second degré,
-
13% n’ont aucun diplôme
LES DIPLÔMES DE L’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR SE RÉPARTIRENT EN TROIS GROUPES DE NIVEAU.
Les jeunes diplômés ont pour :
Ces diplômes sont professionnels ou pas. Par exemple, les Licences générales ou les Master1 ne sont pas des diplômes à finalité professionnelle.
L’objectif politique de la proportion de diplômés du supérieur a souvent été fixé à 50% d’une classe d’âge.
LES DIPLÔMES DE L’ENSEIGNEMENT SECONDAIRE ONT DEUX PROFILS :
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30% des jeunes ont un Baccalauréat;
-
12% ont validé un CAP ou un BEP ou un diplôme équivalent.
Parmi ces bacheliers « secs », près de la moitié ont engagé des études supérieures sans décrocher de diplôme.
57 % des jeunes se sont engagés dans des études supérieures.
Les 13% de « décrocheurs universitaires » représentent près de 100 000 jeunes.
La plupart des bacheliers n’ayant pas débuté d’études supérieures (17%) sont des bacheliers professionnels.
Parmi les CAP et brevets, la qualité des débouchés professionnels varie selon , tout comme l’âge d’obtention de ces diplômes. La réalité est donc variable.
LES JEUNES « SANS FORMATION » ONT POUR UNE MOITIE LE BREVET
Enfin, parmi les 13% de jeunes restants la moitié (7%) ont obtenu le Brevet des collèges, tandis que les autres non.
Ce chiffre de l’ordre de 100 000 jeunes « décrocheurs » n’a pas vraiment diminué par rapport à la période antérieure. Il reste un noyau dur de jeunes en rupture ou abandon de l’enseignement secondaire.
L’INSERTION PROFESSIONNELLE DES JEUNES SORTANTS D’ÉTUDES RESTE À PARFAIRE
La préparation à l’insertion professionnelle des jeunes sortants d’études dépend de leur niveau de formation et des emplois visés et disponibles.
Tous les publics ne sont pas aujourd’hui bien accompagnés. Voir Billet sur ce sujet à paraitre sur ce Blog.
Remarques : ces chiffres ne prennent pas en compte un certain nombre de formations privées ou réalisées hors de l’Éducation nationale. Mais ils donnent un bon ordre de grandeur de la formation actuelle des jeunes à leur entrée sur le marché du travail[6].
[1] « Grâce à l’allongement des études et à la croissance des effectifs étudiants des années 1990, la France est le 14e pays des 35 pays de l’OCDE pour sa part de jeunes de 25 à 34 ans diplômés de l’enseignement supérieur (45 %). »
[2] Source – L’état de l’Enseignement supérieur et de la Recherche en France n°11 – Juillet 2018 – Chapitre 22 – Le niveau d’études de la population et des jeunes – https://bit.ly/2FsuS9z
[3] « La part des sortants diplômés du supérieur est en légère progression sur la période 2013-2015 par rapport à 2010-2012 (44 % après 42 %). »
(…) « évolution nationale de l’accès à un diplôme d’enseignement supérieur. (…) C’est cet indicateur qui est suivi dans le cadre de la LOLF depuis 2005 avec une cible fixée à 50 % qui a été reconduite en 2013. Il s’élève à 49,2 % pour l’année 2015. En légère croissance et supérieur aux indicateurs précédents, ce dernier indicateur tend à traduire la poursuite de l’élévation du taux d’accès aux diplômes de l’enseignement supérieur. »
[4] Diplômes paramédicaux et sociaux (infirmières…) (2%) ; Diplôme universitaire de technologie (DUT) ou DEUST (2%) ou Brevet de technicien supérieur (BTS) et équivalents (11%).
[5] Doctorat (hors santé) (2%) ; Diplôme de docteur en santé (1%) ; Diplôme d’ingénieur (3%) ; autres diplômes d’écoles (4%) ; Master (11%).
[6] Tableau de la répartition des diplômes des sortants de formation initiale 2013 2014 2015
Diplômes | % |
Doctorat (hors santé) | 2 |
Diplôme de docteur en santé | 1 |
Diplôme d’ingénieur | 3 |
Autres diplômes d’écoles | 4 |
Master | 11 |
Total niveau master | 18 |
Niveau licence | 10 |
Total cursus long | 29 |
Diplômes paramédicaux et sociaux (infirmières…) | 2 |
Diplôme universitaire de technologie (DUT), DEUST | 2 |
Brevet de technicien supérieur (BTS) et équivalents | 11 |
Total cursus court | 15 |
Total enseignement supérieur | 44 |
Baccalauréat ou équivalent | 30 |
dont ayant étudié dans l’enseignement supérieur | 13 |
CAP, BEP ou équivalent | 12 |
Total diplômés formations en lycée et en apprentissage (2nd degré) | 42 |
Diplôme national du brevet (DNB) | 7 |
Sans diplôme | 7 |
Total DNB et moins | 13 |
Ensemble des sortants | 100 |
Source : Insee (enquête Emploi), traitements MEN-DEPP
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