Près de 9% des cadres ont changé d’entreprise en 2018. 21% ont connu une mobilité interne, dont 8% en changeant de poste, d’après l’APEC. Près de deux tiers des cadres (64%) aspirent au changement dans les trois ans : 41% souhaitent évoluer au sein de leur entreprise, 39% veulent changer d’entreprise et 12% pensent à créer leur propre entreprise. L’un des motifs de la mobilité, réussie ou souhaitée, repose sur la crainte du chômage.
Les mutations dans le domaine automobile vont se multiplier (disparition du diesel, véhicules électriques puis autonomes). Leurs conséquences vont être importantes sur l’avenir des entreprises, mais, aussi et surtout, sur les emplois directs et indirects dans la construction automobile. Les réductions d’effectifs (Bosch, etc.), les délocalisations et les fermetures d’usines (Ford, etc.) se succèdent déjà, ouvrant la voie à une restructuration mondiale et à sa traduction, dans notre pays.
Le taux de chômage demeure très élevé dans les DOM (de 18% à 35%), il dépasse le double de celui de la métropole (9%).
Il a légèrement diminué entre 2014 et 2018 en Guadeloupe, Guyane, Martinique et à La Réunion. Tandis que Mayotte a vu son taux de chômage monter jusqu’à 35%.
Le chômage des jeunes de moins de 30 ans est particulièrement fort.
Tout ceci explique que la communication ministérielle tienne peu compte des chiffres des DOM, qui plombent les résultats.
Pour les concours externes 2018, 21 300 recrutements dont 11 442 professeurs des écoles admis et 9 861 enseignants du secondaire : agrégation, Capes, Capeps, Capet, CAPLP. Le nombre de postes a diminué de -8% par rapport à 2017 pour les uns et de -14% pour les autres.
Le nombre des candidats aux concours enseignants baisse depuis des années, des postes ne sont pas pourvus. Il existe des situations de rupture avec seulement 1,2 candidat par poste proposé dans les académies de Créteil ou Versailles pour le primaire. Ou bien le capes de mathématique ou de lettres modernes avec 2 candidats par poste. La qualité des recrutements diffère trop.
La suppression massive de postes dans l’industrie interroge. La diversification industrielle, suite aux plans sociaux, est un pari difficile à tenir et, il prend du temps. Au-delà des mutations normales, le rôle tenu par l’État, lors du rachat ou de partenariat avec des groupes étrangers, mérite d’être débattu.
Vis-à-vis des personnes perdant leur emploi, plusieurs fonctions sont à assurer : indemnisation, accompagnement vers l’emploi, formation, etc. La fusion des services de l’Unédic et de l’agence nationale pour l’emploi (ANPE) est intervenue en 2008 pour créer Pôle emploi. Le gouvernement vient progressivement de prendre le contrôle, du régime, donc de l’Unédic, il s’agit d’un tournant politique à objectif budgétaire dont le résultat en termes d’emplois est loin d’être acquis.
En 2018, le nombre des offres d’emploi diffusées par Pôle emploi a été de 7,4 millions. Le nombre des offres a enregistré une baisse au premier trimestre 2019 (1,6 million), dont 62% d’offres d’emplois stables. Le site emploi de Pôle emploi se trouve dans un contexte à la fois partenarial et concurrentiel. La concurrence joue à la fois au niveau du dépôt des offres d’emploi par les recruteurs et au niveau du nombre de visiteurs du site.
En 2019, le dispositif d’insertion professionnelle des réfugiés, c’est-à-dire des étrangers ayant bénéficiés du droit d’asile, « HOPE », Hébergement, Orientation et Parcours vers l’Emploi, devrait accompagner 1 500 réfugiés « dans l’intégration par le travail, dans des secteurs où le besoin en recrutement se fait sentir ». Sachant que le flux aura été de 47 000 réfugiés supplémentaires en 2018, HOPE concerne donc 3% des réfugiés. Le « stock » est de 250 000 personnes.
Le président du Medef apporte un soutien global à la réforme de l’assurance chômage pour inciter les chômeurs à « retrouver plus facilement un emploi ».
Il formule juste une critique de principe sur le bonus-malus des contrats courts.
Il souhaite une diminution des cotisations pour les cadres dont l’indemnisation deviendra dégressive.
Enfin, il souhaite une révision de la gouvernance de l’Unédic
1 000 embauches pour Pôle emploi afin de renforcer l’accompagnement des chômeurs et des employeurs. Mais les exigences affichées en regard (prise de charge des précaires, mise en œuvre de formations, accompagnement de démissionnaires, candidats pour offres non pourvues, etc.) semblent trop lourdes pour ces effectifs supplémentaires.
À fin octobre 2024, 64 650 défaillances d’entreprises ont été comptabilisées, sur douze mois, atteint, selon la Banque de France. Le nombre de défaillances aura augmenté de 21%, sur les douze derniers mois.
« Cette hausse est en partie un rattrapage, après le fort ralentissement des défaillances pendant la période covid (2020-2021). » selon la Banque de France.
Le chiffre atteint sur l’année demeure peu supérieur (+8,9%) à ceux constaté avant la crise sanitaire (59 342 entre 2010 et 2019).
Le nombre d’emplois, directement concernés par les procédures engagées, peut être estimé dans une fourchette allant de 150 à 250 000 postes, sans compter les emplois indirects.
ABANDON DES CONTRATS DE PROFESSIONNALISATION
Combien d’emplois vacants ?
Quelles sont les mesures annoncées pour réformer l’indemnisation chômage ?
Qui s’intéresse vraiment à la question de l’emploi ?
FIN DES ASS POUR LES CHÔMEURS