LE BUDGET DU MINISTÈRE DU TRAVAIL AUGMENTERAIT DE 3% EN 2021

Le projet de loi de finances 2021 prévoit pour la mission « Travail et emploi » un budget de 14,14 milliards d’euros[1]. Ce budget est en augmentation de +3% par rapport à 2020, soit près de 410 millions d’euros[2].

86% de ce budget concerne des crédits d’intervention, correspondant en particulier aux financements des établissements publics (Pôle emploi, AFPA, etc.), 10% des crédits de fonctionnement et 4% des crédits de personnel.

• Les crédits d’intervention augmentent de 538 millions d’euros (+4,7%).
• Les dépenses de fonctionnement baissent de 84 millions d’euros (-5,4%)
• Les dépenses de personnel diminuent de 40 millions (-6,7%).

En 2021, le ministère du Travail, de l’Emploi et de l’Insertion devrait perdre 795 ETP, soit 9,2% de ses effectifs en 2021[3].

Les effectifs du ministère du Travail de l’Emploi et de l’insertion devraient représenter seulement 0,4% des effectifs de la fonction publique d’État en 2021 avec 7 804 ETP.

Deux programmes de la mission concentrent 94,5% des crédits :

• « Accès et retour à l’emploi » (6,6 Md€) et
• « Accompagnement des mutations économiques et développement de l’emploi » (6,7 Md€).

LE PLAN DE RELANCE EST BUDGÉTÉE À PART

Ce budget du ministère du travail ne comprend pas les crédits de la nouvelle mission « Plan de relance » qui s’élèvent à près de 28 milliards d’euros[4].

Dans cette mission, le programme « cohésion » comprend des actions en faveur de l’emploi (primes, chômage partiel de longue durée, etc.). Il s’élève à 10,7 milliards, mais le détail concernant l’emploi et la formation reste à préciser, car il recouvre aussi des mesures relevant de la Solidarité.

LE DÉTAIL DES CRÉDITS AFFECTÉS DIRECTEMENT À L’EMPLOI ET À LA FORMATION DANS LE PLAN DE RELANCE RESTE À CONFIRMER.  

POUR INFORMATION

LES EFFECTIFS DE LA FONCTION PUBLIQUE D’ÉTAT RESTENT STABLES AVEC DES HAUSSES ET DES BAISSES SELON LES MINISTÈRES

Pour 2021, le solde global des créations et des suppressions d’emplois sur l’État s’élève à -11 ETP sur un total de 1 934 410 fonctionnaires.

Il s’agit d’un choix politique fort d’affirmer la stabilité des effectifs pour 2021, agrémenté d’un clin d’œil d’humour techno portant sur une baisse de 0,00057%, pour signaler que les comptes ne sont jamais tout à fait justes !

Il résulte :

• « Des recrutements substantiels prévus dans le cadre du réarmement des fonctions régaliennes (armées, forces de sécurité, justice), qui conduisent à la création de +3 159 ETP. »
• « De la sanctuarisation des effectifs dédiés à la jeunesse et au capital humain, en particulier au ministère de l’Éducation nationale, de la jeunesse et des sports et au ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’innovation ».

• « Des suppressions nettes d’emplois à hauteur de -3 147 ETP dans les ministères en transformation » : ministère de l’Économie, des Finances et de la Relance, ministère de la Transition écologique, ministère du Travail ou au ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation[5].

[1] Autorisations d’engagement.

[2] PLF 2021 – Mission « Travail et emploi » – autorisations d’engagement.

[3] Tableau d’évolution des plafonds d’emplois en ETP

Source : Tableau d’évolution des plafonds d’emplois – page 237.

[4] Autorisations d’engagement du PLF 2021 pour la nouvelle mission «  Plan de relance » en milliards d’euros.

[5] « Les réductions sont liées à la mutualisation des moyens en administration centrale, à la simplification des procédures et à la modernisation des directions et des réseaux. » Sans commentaire.

Remarque : Le détail des chiffres sur les postes parus dans cette version du PLF 2021 ne semble pas cohérent.