414 000 DESTRUCTIONS D’EMPLOIS DEPUIS LE DÉBUT DE LA CRISE
Sous l’effet de la crise économique et du maintien de restrictions d’activité, les pertes d’emplois se sont poursuivies au premier trimestre 2021, selon l’Insee[1].
L’emploi salarié diminuerait de nouveau : -77 000[2].
L’emploi non-salarié pourrait baisser au même rythme que l’emploi salarié.
Le total des destructions nettes d’emplois (salariés et non-salariés) atteindrait alors –91 000 postes sur le 1er trimestre 2021.
Les destructions d’emploi sont estimées par l’Insee à –323 000 sur 2020 (dont 284 000 emplois salariés).
Donc, on compterait à fin mars 2021 de l’ordre de 414 000 destructions d’emploi, depuis le début de la crise Covid-19.
Les pertes d’emplois au premier semestre 2021 se concentrent sur deux secteurs, en raison des interdictions administratives des activités :
-
L’hébergement-restauration (–39 000 postes)
-
Les « services aux ménages » (–52 000), car le secteur des « services aux ménages » comprend, entre autres, les emplois du secteur « culture et loisirs ».
L’Insee a pesé ses mots pour décrire l’évolution en cours :
« Si l’activité économique se redressait légèrement dans certains secteurs, le caractère durable de la crise conduirait les entreprises à progressivement renoncer à retenir de la main-d’œuvre dans leurs effectifs, en abaissant notamment l’ampleur de leur recours au chômage partiel. »
L’ordre de grandeur des salariés au chômage partiel, en équivalent temps plein, dépasse le million (chiffre de mars en attente).
UNE REMONTÉE DU TAUX DE CHÔMAGE EST ATTENDUE POUR L’AVENIR.
Des personnes sans emploi ont cessé de rechercher activement un emploi au quatrième trimestre 2020[3]. Ce qui a conduit à une chute du nombre des actifs (-176 000) sur cette période.
L’Insee a prévu une remontée de 196 000 actifs (sans emploi) au premier trimestre 2021, d’où une remontée du taux de chômage à 8,5%.
Mais, « il resterait à l’issue du premier trimestre un potentiel de main-d’œuvre s’étant retirée du marché du travail, de l’ordre de 200 000 personnes ».
Dans cette période de crise profonde, l’évolution du taux de chômage est peu significative, du moins sur le court terme, comme l’admet d’ailleurs, très honnêtement, l’Insee.
[1] « Un an après… » – Note de conjoncture française – Emploi et chômage – Insee – 11/03/2021 – https://bit.ly/3qXnAht
[2] Évolution de l’emploi salarié par trimestre en nombre de postes.
Trimestre | Évolution |
T1 | –488 000 |
T2 | – 201 000 |
T3 | + 426 000 |
T4 | -21 000 |
Année 2020 | -284 000 |
T1 2021 | -77 000 |
Total crise | 361 000 |
[3] « Pendant cette période, des personnes sans emploi ont cessé de rechercher activement un emploi (par exemple parce que leur secteur d’activité privilégié était à l’arrêt), ce qui suffit à ne plus les classer comme chômeurs au sens du BIT. Ce retrait d’activité, bien que significatif, a été néanmoins d’ampleur bien plus réduite que celui observé lors du premier confinement. » Insee.
Pas de commentaire sur “414 000 DESTRUCTIONS D’EMPLOIS DEPUIS LE DÉBUT DE LA CRISE”