Les jeunes de 15 à 29 ans se trouvaient dans l’une des situations suivantes en 2019, selon l’Insee[1] :
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44,4% étaient en emploi,
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37,5% poursuivaient leurs études initiales et sont sans emploi
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5,2% avaient repris des études ou suivent d’autres formes de formation,
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12,9 étaient sans emploi, ni en études ou formation.
12,9% DES 15/29 ANS SONT SANS EMPLOI OU INACTIFS, DONT 8,6% SANS EMPLOI ET 4,3% INACTIFS EN 2019.
En 2019, en France, 12,9% des jeunes de 15 à 29 ans n’étaient ni en emploi, ni en études, ni en formation[2]. Environ 1,5 million de jeunes sont dans cette situation[3].
On distingue trois groupes de « jeunes sans » sur le marché du travail :
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47% sont au chômage, au sens du Bureau International du Travail (BIT).
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20% sont considérés comme inactifs. Ils souhaitent travailler, « mais ne remplissent pas les critères de disponibilité ou de recherche d’emploi pour être considérés comme chômeurs ». Ils sont classés comme appartenant au « halo autour du chômage ».
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33% sont inactifs. Ils déclarent ne pas souhaiter travailler, pour des raisons diverses : garde de leurs enfants, problèmes de santé, situation de handicap, etc.
Ramené à la population globale, cela signifie que 6,1% des jeunes sont au chômage, 2,6% dans le halo du chômage et 4,3% inactifs. Ce qui relativise tout de même le poids des chiffres : 8,7% de chômeurs et 4,3% d’inactifs en 2019.
LA PART DE CES JEUNES SANS EMPLOI NI FORMATION VARIE AVEC L’AGE.
Elle est faible entre 15 et 16 ans avec la scolarité obligatoire (3%).
La part de ces jeunes augmente entre 17 et 20 ans pour atteindre 16%, avec les sorties du système scolaire de jeunes peu diplômés.
Puis, elle atteint les 19% à 24 ans, pour se stabiliser autour de 20% entre 25 et 29 ans[4].
La part des jeunes en emploi progresse régulièrement, tandis que la part des jeunes en formation diminue progressivement et la proportion des jeunes sans emploi et inactifs reste stable.
LES FEMMES SONT GLOBALEMENT UN PEU PLUS SOUVENT DANS CETTE SITUATION QUE LES HOMMES.
En 2019, en France hors Mayotte, la part des 15-29 ans sans emploi ou inactifs est un peu plus élevée pour les jeunes femmes (13,7%), que pour les jeunes hommes (12,1%). Ces chiffres évoluent avec l’âge[5].
Les femmes sont globalement plus souvent dans cette situation que les hommes, à partir de 22 ans. La principale cause tient à la maternité.
« En effet, elles sont plus souvent en études auparavant, puis inactives avec l’arrivée des premiers enfants. »
En moyenne entre 2015 et 2019, parmi les sans emploi ou inactives, « près de deux femmes sur trois entre 25 et 29 ans sont mères, soit deux fois plus que parmi celles en emploi, en études ou en formation ».
LA PART DES JEUNES SANS EMPLOI OU INACTIFS EST PASSE A 13,5% EN 2020.
Dans le contexte de la crise économique liée aux mesures sanitaires de 2020, la part des jeunes, sans emploi ou inactifs, a augmenté de 1,1 point en 2020 par rapport à 2019, en France métropolitaine[6].
EST-IL POSSIBLE DE RÉDUIRE LA PROPORTION DE CES JEUNES DANS CHACUNE DES CLASSES D’AGE ?
La question qui se pose, de manière récurrente, est de savoir s’il est possible de réduire la part des jeunes sans emploi ou inactifs.
Les politiques en ce sens se sont succedées depuis des décennies, avec des variations de vocabulaire et de mesures prises, sans faire réellement évoluer les choses. L’absence de pérennité des politiques menées en est sans doute l’une des causes.
Peut-être serait-il nécessaire de prendre un peu de recul pour que les acteurs de l’emploi contribuent à distinguer des axes d’améliorations possibles.
Par exemple, ne faudrait-il pas envisager que les Missions locales prennent en charge les jeunes entre 26 et 29 ans ?
[1] Insee Focus – No 229 – 26/03/2021
[2] Ils sont communément dénommés NEET pour « neither in employment nor in education or training ».
[3] « En 2019, la part des NEET au sein des 15-29 ans est légèrement plus élevée en France (12,9%) que dans l’ensemble de l’Union européenne (UE) à 28 (12,5 %). En effet, en France, si les jeunes sont moins souvent en emploi et cependant plus en formation, ils sont globalement un peu plus souvent au chômage. » Insee.
[4] « De 25 à 29 ans, près d’un jeune sur cinq est NEET : à ces âges les jeunes sont beaucoup moins en formation initiale qu’entre 15 et 24 ans et plus en emploi ; mais ils sont également plus au chômage, dans le halo ou bien dans des situations d’inactivité autres que les études ou la formation (personnes au foyer par exemple). » Insee.
[5] « Mais la situation dépend nettement de l’âge. Jusqu’à 21 ans, les femmes, plus fréquemment scolarisées, sont moins souvent NEET que les hommes. À partir de 22 ans, la tendance s’inverse : alors que la part de NEET se stabilise puis recule parmi les jeunes hommes, elle continue d’augmenter pour les jeunes femmes. »
[6] « Elle atteint 13,5% de l’ensemble des jeunes de 15 à 29 ans, qui sont moins en emploi et, dans de moindres proportions, moins en formation non formelle que l’année précédente ; en contrepartie ils se situent plus dans le halo autour du chômage. Cette hausse en moyenne sur l’année tient surtout à un bond sur le deuxième trimestre, pendant le premier confinement, alors que l’augmentation sur un an au quatrième trimestre est limitée à 0,6 point. » Insee.
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