UNE CAMPAGNE DE COMMUNICATION EN FAVEUR DE LA FORMATION DE JEUNES AUX MÉTIERS D’AVENIR EST ENGAGÉE.
Une démarche du ministère du Travail est fondée sur de bons principes : proposer aux jeunes des formations à des métiers dit « stratégiques » et leur faire connaitre cette opportunité.
Une campagne de communication : « Formations aux métiers d’avenir » sera diffusée, au cours du mois de juillet, via des affiches, la radio et les réseaux sociaux.
Le slogan est : « Retrouvez votre place. Reprenez confiance grâce à des formations rémunérées dans des secteurs d’avenir ».
Il s’agit de « permettre de faire connaître ces formations qui jouent un rôle essentiel pour redonner confiance à des jeunes, leur permettre d’acquérir des compétences et ainsi de retrouver leur place. »
Depuis juillet 2020, 350 000 jeunes de 16 à 30 ans auraient bénéficié d’une formation, financées par l’État et/ou les Régions, dans les services, le commerce, les services aux entreprises, le bâtiment et les travaux publics, etc.
Parmi eux, plus de 90 000 de ces jeunes auraient été formés vers les « métiers stratégiques de la relance » qui comprennent apparemment :
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Les métiers du numérique (28 000),
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Le secteur du social, du soin et de la santé (24 000),
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L’industrie (20 500),
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Les métiers de l’écologie (18 300)[1].
Pour l’année qui s’engage, l’objectif annoncé est de 100 000 formations sur ces quatre secteurs « qui recrutent ».
Au 14/07/21, le site dédié, www.1jeune1solution.gouv.fr, affichait en ligne 74 524 formations, de nature très diverse à des niveaux d’entrée assez variable[2].
DANS LE DÉTAIL, LE CONTENU DE CETTE COMMUNICATION EST DISCUTABLE.
La nature des formations concernées semble trop imprécise, par exemple en citant juste l’industrie !
La communication du ministère est contestable : elle laisse entendre que 74% des formations de jeunes ne seraient pas dans des « métiers d’avenir ». C’est évidemment inexact, mais cela présente assez mal les choses pour près des trois quarts des jeunes !
Le ciblage de la communication sur des jeunes « les plus éloignés de l’emploi » apparait peu valorisante. Le pire étant que cela ne correspond pas à la réalité de l’offre de formation proposée sur le site du gouvernement !
Beaucoup d’autres jeunes, décrocheurs ou jeunes de formation généraliste (Bac 3 par exemple) sont concernés par l’offre en formation figurant sur le site.
Le rapport avec les formations initiales diplômantes existant dans de nombreux cas, n’est pas mis en avant. On ne gagne rien à opposer formation professionnelle à la formation initiale. Il faut réaliser la synergie des deux dans l’intérêt de tous.
Enfin, le financement des formations par le Plan d’Investissement dans les Compétences (PIC) n’apparait pas comme un dispositif pérenne. L’effort à mener sur ce sujet semble pourtant devoir s’inscrire dans la durée, comme la communication à ce propos…
[1] Cet intitulé « métiers de l’écologie » mériterait d’être détaillé tant il touche de métiers.
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