L’INSEE VIENT DE PUBLIER SES PRÉVISIONS PORTANT SUR L’EMPLOI POUR 2021.
Il prévoit que :
« sur l’ensemble de l’année, la reprise de l’emploi d’une part et le retour vers le marché du travail de personnes qui s’en étaient éloignées du fait de la crise d’autre part se compenseraient en grande partie, si bien que le taux de chômage serait quasiment stable à l’horizon de la fin 2021.[1] » Insee.
L’année 2021 a déjà été marquée par des phases d’évolution successives.
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Fin mars 2021, l’emploi salarié demeurait encore au-dessous de son niveau de fin 2019 (–210 000 emplois)[2], grâce au recours massif au chômage partiel[3].
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D’ici la fin de l’année 2021, l’emploi salarié devrait croitre tout en étant impacté par le resserrement progressif des dispositifs d’activité partielle.
« Le rebond de l’emploi salarié accompagnerait celui de l’activité économique, mais serait freiné par le resserrement progressif des mesures d’activité partielle, qui permettaient aux employeurs de retenir une main-d’œuvre même inoccupée. » Insee.
LE CONSTAT DE L’INSEE APPARAIT DONC BIEN OPTIMISTE
« L’emploi salarié augmenterait de 321 000 en 2021 et dépasserait ainsi légèrement son niveau d’avant-crise »[4].
Cette prévision ne semble prendre en compte ni la réalité concrète de la sortie du chômage partiel ni la possibilité d’une nouvelle crise sanitaire même partielle à l’automne.
IL RECONNAIT NÉANMOINS UN SÉRIEUX RALENTISSEMENT DU DÉVELOPPEMENT DE L’EMPLOI SUR CES DEUX ANNÉES :
« En deux années marquées par la crise sanitaire, 25 000 emplois salariés nets seraient ainsi créés, contre 216 000 par an en moyenne entre 2015 et 2019. »
L’Insee affirme que :
« L’emploi total (salarié et non salarié) augmenterait de 281 000 en 2021 après une baisse de 266 000 en 2020 et retrouverait ainsi son niveau d’avant-crise ».
L’emploi non salarié, en 2020, aurait augmenté de +30 000, porté par les micro-entrepreneurs. Cela représente un net ralentissement par rapport à 2018 (+ 66 000 emplois non-salariés) et 2019 (+121 000).
LES PRÉVISIONS ÉCONOMIQUES 2021 DE L’INSEE A FIN JUIN APPARAISSENT RELATIVEMENT FAVORABLES.
Dans leur note de conjoncture du premier juillet, les économistes de l’Insee tablent sur une croissance du produit intérieur brut (PIB) de 6% en 2021.
Elle est un peu supérieure à celles du gouvernement (5%) ou de la Commission européenne (5,7%).
[1] Insee – Conjoncture française Emploi et chômage – 1er juillet 2021 – Emploi et chômage.
[2] « Fin mars 2021, l’emploi salarié demeurait inférieur à son niveau d’avant-crise dans l’industrie et le tertiaire marchand mais le dépassait dans la construction et le tertiaire non marchand. » Insee.
« Ces pertes d’emplois salariés concernent particulièrement l’hébergement-restauration (–145 000 entre fi n 2019 et fin mars 2021), les services aux ménages (–64 000) ou le commerce (–27 000). » « À l’inverse, l’emploi salarié a dépassé son niveau d’avant-crise dans le secteur tertiaire non marchand (+83 000 entre fin 2019 et fin mars 2021), porté par des embauches dans le secteur de la santé, directement liées. » Insee.
[3] « L’évolution de l’emploi salarié observée au premier trimestre 2021 s’est avérée très supérieure (+0,3% contre –0,3%) à ce qui avait été prévu dans la Note de conjoncture du 11 mars 2020. »
[4] « Avec une activité revenue quasiment à son niveau de fin 2019, cette très légère progression de l’emploi marquerait une légère baisse de la productivité apparente du travail, expliquée par la persistance d’un reliquat de chômage partiel dans certains secteurs. »
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