LE RECOURS AU CHÔMAGE PARTIEL A POURSUIVI SA BAISSE EN JUILLET[1].
Selon les chiffres provisoires[2], 610 000 salariés auraient effectivement été en activité partielle au mois de juillet 2021[3], correspondant à 240 000 équivalents temps plein[4].
La baisse serait de -56%[5] (effectif corrigé de 1,4 millions salariés en juin). Celle des EQTP de -46%.
Le taux de recours au chômage partiel est resté fort dans deux branches la fabrication de matériels de transport (28%) et dans l’hébergement restauration (15%).
Les principaux motifs de recours au chômage partiel en juillet[6] sont :
-
L’indisponibilité des salariés considérés comme fragiles/vulnérables ou en situation de garde d’enfants (48% des cas),
-
Les réductions d’activités (31%)
-
Les fermetures obligatoires dans le cadre des restrictions de certaines activités (13%).
La suite du parcours d’une moitié des salariés en chômage partiel semble poser question, selon ces chiffres.
On assiste à la création d’un noyau dur de salariés demeurant en chômage partiel.
La proportion de salariés « couverts par un accord sur l’activité partielle de longue durée (APLD) » est inchangée en juillet par rapport aux mois précédents. 274 000 salariés était concernés en juin 2021. Ces salariés peuvent tous se trouver éventuellement en chômage partiel à un moment donné sur déclaration de leur employeur[7].
LA REPRISE DE L’ACTIVITÉ SE CONFIRME EN JUILLET
Les problèmes liés à l’activité et pouvant impacter l’emploi se trouvent concentrés sur 20% des salariés.
« 80% des salariés travaillent dans une entreprise dont l’activité est inchangée ou en hausse malgré la crise sanitaire, après 78% en juin. 4% des salariés travaillent dans une entreprise très fortement touchée – à l’arrêt complet ou en baisse d’activité de plus de 50% – et 17% dans une entreprise dont l’activité a baissé mais de moins de 50%. »
[1] Dares – Activité et conditions d’emploi de la main-d’œuvre pendant la crise sanitaire Covid-19 en juillet 2021 – Vue d’ensemble des résultats de l’enquête flash – 30 août 2021
[2] Provisoire : « Ces estimations doivent être considérées avec prudence et sont susceptibles d’être révisées. Elles reposent sur des hypothèses concernant le comportement de recours à l’activité partielle des entreprises qui n’ont pas encore déposé de demande d’indemnisation. »
[3] Estimation du nombre de salarié en activité partielle en 2021, en millions.
Nombre de salariés placés en activité partielle | Nombre d’ETP placés en activité partielle | |
Janvier 2021 | 2,2 | 1,1 |
Février 2021 | 2,3 | 1,2 |
Mars 2021 | 2,4 | 1,1 |
Avril 2021 | 3,0 | 1,5 |
Ma 2021 | 2,3 | 0,9 |
Juin 2021 | 1,4 | 0,4 |
Juillet 2021 | 0,6 | 0,2 |
[4] « En équivalent temps plein (ETP), le nombre de salariés diminuerait également (- 46%), passant de 440 000 en juin à 240 000 en juillet. »
[5] « Cette diminution provient de fortes baisses du recours à l’activité partielle dans l’hébergement et la restauration (- 270 000 soit – 65%), les activités culturelles et de services aux ménages (autres activités de services ; – 120 000 soit – 77%), le commerce (- 120 000 soit – 74%) dans le secteur des transports et entreposage (- 100 000 soit – 61%) »
[6] « Le recours au chômage partiel pour le motif lié aux réductions de débouchés est particulièrement invoqué par les entreprises de petite taille (67% parmi celles qui emploient 10 à 19 salariés et 56 % au sein de celles qui en emploient 20 à 49) tandis que dans les entreprises de 250 salariés ou plus, ce sont les situations de salariés vulnérables ou en garde d’enfants qui sont le motif principal (plus de la moitié des cas). »
[7] « Le recours à l’APLD est concentré dans l’industrie (44 % des effectifs en APLD en juin 2021) et les transports (23 %). Dans ces secteurs, la grande majorité des salariés en activité partielle sont en APLD. »
Pas de commentaire sur “Quelle proportion de salariés profite de la reprise économique ?”