QUELS PROFILS ENTRENT A PÔLE EMPLOI ?
Le flux des inscriptions à Pôle emploi mérite d’être examiné, car il pourrait contribuer à conditionner davantage l’accueil des « demandeurs d’emploi » à leur situation antérieure.
En effet, les problèmes posés diffèrent sensiblement entre fins de contrat et arrivées sur le marché du travail.
Ces chiffres récents portent sur environ 500 000 entrées à Pôle emploi, au troisième trimestre 2021[1]. Les chiffres qui suivent sont extraits des données de la Dares pour le 3ème trimestre 2021 concernant les entrées en catégorie A, B et C.
LES FINS DE CONTRAT DE TRAVAIL REPRÉSENTENT 43,7% DES PROFILS
- En premier lieu on compte les fins de contrats de travail (18,6%) et les fins de mission d’intérim (+5,1%), c’est-à-dire 23,7% des entrées.
La durée des CDD (moins d’un mois, moins de 6 mois et plus de 6 mois) qui se terminent n’est malheureusement pas précisée dans les tableaux.
Les fins de contrats ont fortement augmenté lors du premier semestre 2020.
- S’y ajoutent les démissions (4,2%) et les ruptures conventionnelles (7,3%) souhaitées par les salariés, soit 11,5% de départs volontaires.
La part des ruptures conventionnelles s’est accru progressivement depuis la mise en place de cette solution, Cette catégorie doit comprendre les ruptures conventionnelles collectives.
- Enfin, viennent les licenciements (8,6%), qu’ils soient économiques (1,9%) ou pour un autre motif (6,6%).
Les licenciements économiques n’ont pas augmenté dans cette approche (moins de 10 000), dans la mesure ou les entrées en CSP figurent dans la catégorie D.
Ces entrées suite à une fin d’activités représentent au total 43,7% des personnes, soit de l’ordre de 177 000.
LES NOUVELLES ENTRÉES REGROUPENT A 40,4% DES ENTRANTS.
- Les entrées regroupent 23,3% de l’ensemble avec des :
- Premières entrées sur le marché du travail (6,3%),
- Des retours d’inactivités (17,0%), pour des motifs variés (maternité, voyages, maladie, bénévolat, etc.).
Les retours d’inactivité ont fortement baissé au second trimestre 2020 en raison du contexte de confinement.
On constate que pour la rentrée 2021, le nombre des inscriptions de jeunes terminant leurs études est anecdotique (31 800). Bref, les jeunes diplômés se tournent peu vers Pôle emploi pour trouver un emploi. Leur nombre moyen tourne autour de 34 000 par trimestre.
- Il faut y ajouter à ces catégories celle des personnes procédant à une « réinscription rapide » après avoir abandonné Pôle emploi (85 800 personnes, soit 17,1% de l’ensemble).
Les « réinscription rapide » ont fortement baissé au 2nd trimestre 2020, en raison du contexte de confinement.
En totalisant ces catégories, on arrive à 40,4% des entrées à Pôle emploi.
DIVERS AUTRES MOTIFS CONCERNENT 15,9% DES ENTRÉES.
D’autres motifs (6,9%) ou des motifs inconnus (9,0%) concernent près de 16% des entrants à Pôle emploi.
Cette catégorie inclut des indépendants qui interrompent leurs activités.
Globalement, Pôle emploi identifie bien le profil antérieur de ses entrants.
[1] Tableau : Flux d’entrée des demandeurs d’emploi à Pôle emploi – Données CVS-CJO en France métropolitaine – STMT, Pôle emploi-Dares.
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