UN NOYAU D’ENTREPRISES DEMEURE EN DIFFICULTÉ .
A fin aout, 81,5% des salariés travaillaient dans une entreprise dont l’activité est inchangée ou en hausse (après 80% en juillet) et 18,5% dans des entreprises impactées :
- 15,7% dans une entreprise dont l’activité a baissé de moins de 50%[1].
- 2,8% des salariés travaillent dans une entreprise très fortement touchée : à l’arrêt complet ou en baisse d’activité de plus de 50%[2].
Le risque de licenciement économique, dans le cadre d’un PSE ou non, resterait bas, selon l’étude Acemo.
Les secteurs les plus affectés par des pertes d’activité sont la fabrication de matériels de transport (50% des salariés concernés), l’hébergement-restauration (44%) et les arts, spectacles et activités récréatives (43%).
Dans l’hébergement et la restauration, les perspectives la part des entreprises, qui estiment leur activité durablement affectée, est descendue à 20%.
Le risque de licenciement économique, dans le cadre d’un PSE ou non, reste bas.
LE RECOURS AU CHÔMAGE PARTIEL DIMINUE PROGRESSIVEMENT[3] VERS UN NOYAU DUR.
Le nombre des salariés en chômage partiel a fortement évolué en 2021[4].
482 000 salariés auraient effectivement été en activité partielle au mois d’août 2021 (soit 2,4% des salariés du privé) au lieu de 601 000 à fin juillet.
Le nombre d’heures chômées correspondait à 180 000 salariés, travaillant à temps plein sur le mois.
Le chômage partiel se divise en deux cas :
- APLD : une part du chômage partiel s’inscrit dans les dispositifs d’APLD[5] des secteurs industriels. Ils concernant pour moitié les entreprises de fabrication de matériel de transport (notamment aériens pour environ 20%).
- Hors APLD : l’autre part est destinée à se réduire rapidement, compte tenu de la diminution de la prise en charge.
Les salariés en chômage partiel se concentrent sur les TPE (32%) et les grandes entreprises (30%)[6].
DES DIFFICULTÉS SONT LIÉES AUX PERTES DE DÉBOUCHÉS, AUX PROBLÈMES D’APPROVISIONNEMENT ET A DES PÉNURIES DE PERSONNEL.
La cause de la diminution de l’activité en % de salariés (pour les entreprises concernées) repose sur :
- La perte des débouchés (56%),
- Les fermetures ou restrictions administratives (21%),
- Le manque de personnel (15%),
- Des difficultés d’approvisionnement (9%).
L’évolution de ce noyau dur d’entreprise en difficulté d’ici la fin 2021 est difficile à prévoir car constitué par le cumul de difficultés de différentes natures.
[1] « Les perspectives économiques s’améliorent de nouveau début septembre : les entreprises qui estiment que le retour à la normale de l’activité aura lieu au plus tard dans trois mois représentent 43% des salariés, soit une augmentation de 2 points. Cette hausse fait suite à un repli de même ampleur, début août, qui succédait à trois mois de progression. »
[2] Évolution de l’activité depuis le premier confinement (en % de salariés)
Août | |
Elle a été arrêtée | 0,5% |
Elle a diminué très fortement (de 50 % ou plus) | 2,3% |
Elle a diminué fortement (de moins de 50 %) | 15,7% |
Elle est restée inchangée | 75,6% |
Elle a augmenté | 5,9% |
Source : Dares, enquête Acemo Covid, 2020-2021
Champ : salariés du privé hors agriculture, particuliers employeurs et activités extraterritoriales ; France (hors Mayotte).
[3] ACEMO août 2021 – Vue d’ensemble des résultats de l’enquête flash au 29 septembre 2021
[4] Salariés en activité partielle en 2021
2021 | Effectif |
Janvier | 2 021 000 |
Février | 2 266 000 |
Mars | 2 432 000 |
Avril | 2 956 000 |
Mai | 2 226 000 |
Juin | 1 294 000 |
Juillet | 601 000 |
Août | 482 000 |
[5] En juin 2021, dernier mois pour lequel l’estimation est disponible, 230 000 salariés auraient bénéficié de l’APLD (50 000 en ETP).
[6] Répartition des Salariés en activité partielle au mois d’aout 2021.
Moins de 20 salariés | 153 000 | 32% |
Entre 20 et 49 salariés | 60 000 | 12% |
Entre 50 et 249 salariés | 74 000 | 15% |
Entre 250 et 499 salariés | 25 000 | 5% |
Entre 500 et 999 salariés | 26 000 | 5% |
1 000 salariés ou plus | 143 000 | 30% |
Total | 482 000 | 100% |
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