LA CROISSANCE DU NOMBRE DES EMPLOIS RALENTIRAIT AU SECOND SEMESTRE.
Au 1er semestre 2021, l’emploi salarié a augmenté de +438 000, après la chute enregistrée en 2020 de –293 000 postes.
Au second semestre 2021, selon l’Insee, les effectifs salariés continueraient de progresser mais nettement plus modérément qu’au premier semestre : +56 000 au 3ème trimestre[1] et +20 000 au 4ème, soit +76 000 sur le second semestre 2021.
Le titre de la « Note de conjoncture de l’Insee » du 6 octobre 2021 traduit assez bien la situation puisqu’elle porte pour titre : « Après l’épreuve, une reprise rapide, mais déjà sous tensions. »
Le recours au chômage partiel devrait disparaitre pour l’essentiel à la fin de l’année. Il concerne encore 400 000 salariés à la fin aout.
Par rapport à la fin 2019, les effectifs en emploi salarié devraient être à +222 000 emplois supplémentaires à fin 2021 (soit +0,9%), selon la prévision Insee.
222 000 EMPLOIS SALARIES NETS POURRAIENT AINSI AVOIR ÉTÉ CRÉES ENTRE FIN 2019 ET FIN 2021
Sachant que la croissance moyenne, par an, a été de 217 000 entre 2015 et 2019, on peut en déduire que la crise a fait perdre de l’ordre d’un an de croissance du nombre des emplois.
Cette évolution sur 2020 et 2021 diffère selon les secteurs professionnels : les industries perdent -69 000 postes, l’agriculture -2 000, tandis que la construction en gagne 49 000, le tertiaire marchand +115 000 et le tertiaire non marchand : +123 000.
Sur la même période, la population active aurait augmenté de 116 000 personnes, en passant par une chute brutale en 2020 suivie d’une remontée en 2021.
LA POPULATION ACTIVE CONTINUERAIT DE CROÎTRE
Au premier semestre 2021, la population active[2] a augmenté de 226 000 personnes augmenterait de 112 000 personnes au troisième trimestre et de 182 000 au quatrième, elle retrouverait son niveau d’avant crise.
La hausse de la population active depuis le début de l’année s’explique notamment par le retour sur le marché du travail d’une partie des personnes qui en étaient sorties au cours de la crise sanitaire[3].
« Durant les périodes de confinement ou de restriction sanitaire majeure, certaines personnes sans emploi avaient cessé d’en rechercher activement et n’étaient alors plus considérées comme actives au sens du BIT. Cet effet a été particulièrement marqué lors du premier confinement et explique la baisse de près d’un million d’actifs au deuxième trimestre 2020 et son rebond au trimestre suivant. »
« L’amélioration de la situation conjoncturelle au cours de l’année 2021 entraîne le retour de ces personnes vers le marché du travail. »
En résumé, la prévision de l’Insee porte sur un retour à la normale en fin d’année.
***
Compte tenu de ces éléments, il me semble hâtif d’afficher un taux de chômage prévisionnel pour la fin d’année 2021, d’autant que l’Insee n’affiche pas l’évolution du niveau du « halo du chômage » qui parait une donnée importante pour juger de l’évolution réelle.
[1] « Depuis le mois de juin, la reprise de l’activité s’accompagne d’un moindre recours à l’activité partielle, d’où un net rebond de la durée du travail par salarié et de la productivité apparente du travail par tête. »
[2] La population active cumule le nombre de personnes en emploi et de celles au chômage au sens du BIT.
[3] Évolution de la population active sur 2020 et 2021.
Évolution emplois |
Évolution chômage |
Évolution population active |
||
2020 | 1T |
-34 000 |
-96 000 |
-130 000 |
2T |
-739 000 |
-272 000 |
-1 011 000 |
|
3T |
+358 000 |
+662 000 |
+1 020 000 |
|
4T |
+170 000 |
-351 000 |
-181 000 |
|
2021 | 1T |
+31 000 |
+22 000 |
+53 000 |
2T |
+189 000 |
-16 000 |
+173 000 |
|
3T |
+204 000 |
-92 000 |
+112 000 |
|
4T |
+197 000 |
-15 000 |
+182 000 |
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