Une démarche pour accélérer la mise en œuvre des formations, initiales ou professionnelles, préparant à des métiers nouveaux a été engagé.
Quelques thèmes ont été choisis par le gouvernement, sur quelques a priori.
Leur pertinence restera à démontrer d’ici plusieurs années.
Les premiers diagnostics de besoins en compétences et de dispositifs de formation à des « métiers d’avenir » sont maintenant connus.
Certains thèmes répondent à des initiatives engagées comme : production de batteries, cybersécurité, enseignement et numérique, maintenance des véhicules, etc. ; d’autres restent flous : « Créer, innover pour hybrider dans les métiers du bâtiment », « Devenir le leader de l’hydrogène vert » ; Verdissement du numérique, etc.
Cette liste est-elle bien complète ? Difficile de l’affirmer…
L’ambition ce matière de formation aux « métiers d’avenir », sur ce quinquennat, apparait importante avec un objectif de plus d’un million de diplôme, certification et qualification délivrées d’ici à 2027.
FORMER AUX COMPÉTENCES ET MÉTIERS D’AVENIR
Lancé en décembre 2021, l’appel à manifestation d’intérêt (AMI) « Compétences et métiers d’avenir » de « France 2030[1] » est opéré conjointement par l’Agence nationale de la recherche (ANR)[2] et la Banque des Territoires pour le compte de l’État, dans le cadre de France 2030[3].
Les priorités stratégiques nationales de « France 2030 » portent, par exemple, sur les thématiques suivantes : alimentation et agriculture, décarbonation de l’industrie, hydrogène vert et énergies renouvelables, santé, spatial, technologies numériques, etc.
L’État devrait mobiliser à termes 2,5 milliards d’euros du plan « France 2030 » pour :
« accélérer le développement de nouvelles formations ou l’adaptation de formations existantes aux besoins de compétences des nouvelles filières et des métiers d’avenir ».
Les projets soutenus par cet AMI permettent d’accélérer la mise en œuvre des formations préparant à des métiers nouveaux,
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Qu’il s’agisse de formations initiales ou continues, et
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Quel que soit le statut des personnes (apprenti, lycéen, étudiant, salarié, demandeur d’emploi, indépendant, libéral ou entrepreneur).
Deux types de projets ont été retenus :
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Des diagnostics des besoins en compétences sur un ou plusieurs niveaux de formation, sur la France entière ou dans une région en particulier, sur une ou plusieurs thématiques[4] (59 projets retenus[5]) ;
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Des dispositifs de formation à des « métiers d’avenir » (77 projets retenus)[6].
Ces 77 dispositifs de formation devraient permettre, de former plus de 210 000 diplômés et 800 000 titulaires d’un titre, d’une certification, ou d’une qualification, d’ici 2027.
Cet objectif reste à atteindre.
LES 136 PROJETS LAURÉATS ONT AINSI ÉTÉ RETENUS.
Des membres du gouvernement[7] viennent d’annoncer les 70 lauréats retenus dans le cadre de la vague 2 de cet AMI[8], ils s’ajoutent aux 66 déjà retenus.
Ce dispositif dispose a priori, un budget d’engagement de 480 millions d’euros[9], depuis son lancement il y a moins d’un an.
Ils ont vocation à permettre de mieux identifier les besoins.
75 dossiers ont déjà été déposés pour la troisième levée de candidatures (clôturée le 2 novembre 2022). L’analyse des dossiers par les experts et le jury va commencer.
LES THÈMES D’UNE VINGTAINE DE DISPOSITIFS DE FORMATION ONT DÉJÀ ÉTÉ RETENUS.
La liste qui suit reprend les thèmes de formations qui ont été retenus.
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Alimentation durable et favorable à la Santé ;
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Batteries ;
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Créer, innover pour hybrider dans les métiers du bâtiment ;
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Cybersécurité ;
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Digitalisation et décarbonation des mobilités ;
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Décarbonation de l’industrie ;
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Devenir le leader de l’hydrogène vert ;
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Électronique ;
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Enseignement et numérique ;
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Intelligence artificielle ;
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Industries culturelles et créatives ;
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Maintenance des véhicules ;
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Maladies infectieuses (ré)émergentes et menaces ;
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Patrimoine et artisanat d’excellence ;
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Produire 20 biomédicaments ;
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Recyclabilité, recyclage et réincorporation des matériaux recyclés ;
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Systèmes agricoles durables et équipements agricoles contribuant à la transition écologique ;
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Santé numérique ;
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Solutions pour la ville durable et bâtiment innovant ;
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Verdissement du numérique ;
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Attractivité / Transversalité.
[1] « France 2030 » est piloté par le Secrétariat général pour l’investissement pour le compte de la Première ministre et mis en œuvre par l’Agence de la transition écologique (ADEME), l’Agence nationale de la recherche (ANR), la Banque publique d’investissement (Bpifrance) et la Banque des Territoires. www.france2030.gouv.fr www.banquedesterritoires.fr
Son objet est de « transformer durablement des secteurs clefs de notre économie (santé, énergie, automobile, aéronautique ou encore espace) par l’innovation technologique, et positionner la France non pas seulement en acteur, mais bien en leader du monde de demain ».
[2] Établissement public placé sous la tutelle du ministère chargé de la Recherche, l’Agence nationale de la recherche (ANR) a pour mission de financer et de promouvoir le développement des recherches fondamentales et finalisées, l’innovation technique et le transfert de technologies, ainsi que les partenariats entre équipes de recherche des secteurs public et privé tant sur le plan national, européen qu’international.
[3] Cet appel « incite à repenser les dispositifs d’information et d’attractivité des métiers concernés dans le cadre des projets retenus ».
[4] Ces diagnostics, dont les résultats seront partagés, permettront de mieux orienter les choix de développement de nouvelles formations
[5] DIAGNOSTIC DES BESOINS EN FORMATION : Alimentation saine, durable et traçable ; Batteries ; Cybersécurité ; Décarbonation de l’industrie ; Diagnostic bâtiment durable ; Devenir le leader de l’hydrogène vert ; Digitalisation et décarbonation des mobilités ; Hydrogène ; Industries Culturelles et Créatives ; IA Intelligence Artificielle ; Investir dans le champ des fonds marins ; Médiations Numériques ; Prendre toute notre part à la nouvelle aventure spatiale ; Produire 2 millions de véhicules électriques et hybrides ; Produits biosourcés et biotechnologies industrielles, carburants durables ; Produire 20 biomédicaments ; Solutions pour la ville durable et bâtiment innovant ; Systèmes agricoles durables et équipements agricoles contribuant à la transition écologique ; Technologies avancées pour les systèmes énergétiques ; Verdissement du numérique…
[6] Ils sont nécessairement portés par « des consortia associant des organismes de formation ou d’accompagnement, des employeurs ou leurs représentants (entreprises, fédérations professionnelles…), des donneurs d’ordre publics dans l’achat de formation continue, des recruteurs (conseils régionaux, Pôle emploi…) ».
[7] Olivier Dussopt, ministre du Travail, du Plein emploi et de l’Insertion, Pap Ndiaye, ministre de l’Éducation nationale et de la Jeunesse, Sylvie Retailleau, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, et Carole Grandjean, ministre déléguée chargée de l’Enseignement et de la Formation professionnels, avec Bruno Bonnell, secrétaire général pour l’investissement, en charge de France 2030.
[8] 167 dossiers avaient été déposés dans le cadre de cette deuxième vague (soit un taux de sélection de 42 % pour la levée 2).
VOLET DISPOSITIF DE FORMATION, LEVÉE 2N : Alimentation Durable et Favorable à la Santé ; Batteries ; Cybersécurité ; Devenir le leader de l’hydrogène vert ; Digitalisation et décarbonation des mobilités ; Électronique ; Industries culturelles et créatives ; Intelligence artificielle ; Maladies infectieuses (ré)émergentes et menaces ; Patrimoine et artisanat d’excellence ; Produire 20 biomédicaments ; Recyclabilité, recyclage et réincorporation des matériaux recyclés ; Santé ; Solutions pour la ville durable et bâtiment innovant.
[9] Nombre de dossiers retenus et financements en missions d’euros.
Levée 1 | Levée 2 | TOTAL | ||||
Nombre | Financement | Nombre | Financement | Nombre | Financement | |
Diagnostics | 23 | 3,4 | 36 | 5,7 | 59 | 9,1 |
Dispositifs de formation | 43 | 299,6 | 34 | 170,7 | 77 | 470,3 |
Total | 66 | 303 | 70 | 176,4 | 136 | 479,4 |
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