EN 2021, 12,6% DES PERSONNES OCCUPANT UN EMPLOI EN FRANCE SONT DES INDÉPENDANTS.

Il s’agit de non-salariés classiques, de micro-entrepreneurs ou de chefs d’entreprise salariés, selon l’Insee[1].

Fin 2021, le nombre de travailleurs indépendants (TI) dépasserait désormais 4 millions[2], selon l’Urssaf.

Il aurait augmenté de +8,6% en 2021 (après + 8,1% en 2020).

« La hausse du nombre de travailleurs indépendants concerne la quasi-totalité des activités exercées par les AE et la plupart de celles exercées par les TI classiques. »

LES AUTO-ENTREPRENEURS (AE)

Les auto-entrepreneurs (AE), ou micro-entrepreneurs, représentent désormais 54,2% des travailleurs indépendants.

Le nombre des AE a progressé de +15,3% en 2021 (après + 17,6% en 2020).

En 2021, les revenus des auto-entrepreneurs rattrapent leur niveau moyen d’avant crise.

Pour bien décrire la situation, il faut préciser qu’à fin 2021, il faut préciser que

1. les AE dits « économiquement actifs », c’est-à-dire ayant déclaré un chiffre d’affaires positif, n’a été que de 71% en 2021[3].

2. près de 23% des AE cumulent leur activité individuelle avec un emploi salarié dans le privé.

TRAVAILLEURS INDÉPENDANTS CLASSIQUES

Le nombre des TI classique a juste enregistré une hausse de +1,6%.

Parmi les TI classiques, la part avec un emploi salarié dans le privé est inférieure à 7%.

Au titre de 2020, les travailleurs indépendants classiques ont eu une baisse de revenu de -3,2% par rapport à 2019, en raison de la crise sanitaire, en particulier dans les secteurs des taxis-VTC, de l’hébergement, du commerce de détail sur les marchés, des arts, spectacles et autres activités récréatives, de la restauration et débits de boissons mais aussi de la coiffure et soins du corps.

UNE PART DES TRAVAILLEURS INDÉPENDANTS SONT EMPLOYEURS.

En 2021, 706 000 indépendants étaient employeurs (17,2%).

Cette proportion est plus forte parmi les travailleurs indépendants classiques (36,4%) que chez les auto-entrepreneurs (0,9%).

PLUSIEURS CATÉGORIES DE PROFESSION

Les travailleurs indépendants appartiennent à plusieurs catégories de profession :

• Profession libérale réglementée,

• Profession libérale non réglementée,

• Praticien auxiliaire médical[4],

• Artisan ou commerçant,

• VRP multicarte,

• Auto-entrepreneur,

• Agriculteur ou éleveur,

• etc.

Le travailleur indépendant exerce une activité économique en étant à son propre compte[5].

Il est autonome dans la gestion de son organisation, dans le choix de ses clients et dans la tarification de ses prestations.

Par ailleurs, il n’est pas lié par un contrat de travail avec l’entreprise ou la personne pour laquelle il exécute sa mission. Il n’existe pas de lien de subordination entre le donneur d’ouvrage et le travailleur indépendant[6].

[1] Source : Insee, enquête Emploi 2021. Insee Première – N^o 1896 – 09/03/2022 – https://www.insee.fr/fr/statistiques/6210275

[2] Urssaf – 7 décembre 2022

[3] En restant inférieure à son niveau de 2019 (72,4%)

« En 2021, les revenus des auto-entrepreneurs rattrapent leur niveau moyen d’avant crise (6 254 euros en 2021, et 6 117 euros en 2019). Celui-ci avait baissé de 9,9% en 2020 (5 514 euros). Seuls les secteurs des taxis-VTC et des activités sportives n’ont pas retrouvé leur niveau de revenu moyen de 2019. »

[4] Médecin du secteur 1 et chirurgien-dentiste, médecin du secteur 2, ou un autre praticien ou auxiliaire médical (infirmier, sage-femme, masseur-kinésithérapeute, pédicure-podologue, orthophoniste et orthoptiste).

[5] https://entreprendre.service-public.fr/vosdroits/F1691

[6] La personne qui remplit l’une des conditions suivantes est présumée être un travailleur indépendant : Être immatriculé au titre de son activité auprès d’un organisme d’affiliation (registre du commerce et des sociétés, répertoire des métiers, registre des agents commerciaux, Urssaf : Urssaf : Union de recouvrement des cotisations de sécurité sociale et d’allocations familiales) ; Être dirigeant d’entreprise ; Exercer une activité commerciale relevant du régime micro social ; Se fixer soi-même ses conditions de travail, à moins qu’elles ne soient définies par le contrat avec le donneur d’ordre.