Aux chiffres récents sur la stagnation du nombre des emplois au 4ème trimestre 2022 correspond une stabilisation des chiffres du chômage en cette fin d’année.
Les difficultés financières de certaines entreprises, les baisses probables du niveau d’activité d’autres (pour des raisons diverses) et la multiplication des annonces de liquidation d’entreprises dans plusieurs secteurs n’ont pas encore eu d’impact en 2022 sur le taux de chômage ou le nombre des inscrits à Pôle emploi.
La dégradation factuelle du contexte n’a pas encore eu d’effet dans un contexte d’attentisme des chefs d’entreprises (tensions internationales, inflation élevée, augmentation des taux des banques centrales, etc.).
La pénurie potentielle de personnels aurait à ce stade conduit des entreprises à conserver par précaution leurs personnels qualifiés de tout niveau et ne pas tenter de jouer comme auparavant au yoyo avec les effectifs, même s’ils ont une diminution ou un arrêt d’activités.
La possibilité d’un recours potentiel au chômage partiel participe probablement à la stabilisations des effectifs, en particulier dans les industries.
LE TAUX DE CHÔMAGE, AU SENS DU BIT, EST STABLE A 7,2%.
Selon l’Insee, au quatrième trimestre 2022, dans la population active en France (hors Mayotte), des 15-64 ans :
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Le taux de chômage au sens du BIT est de 7,2% (‑0,1 point)[1][2].
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La part du halo du chômage est de 4,5% (+0,1 point), au même niveau qu’au quatrième trimestre 2021.
En chiffres, le nombre de chômeurs au sens du Bureau international du travail (BIT) est de 2,2 millions de personnes (-45 000 par rapport au trimestre précédent).
Le nombre des personnes considérées comme dans « le halo du chômage[3] » est de 1,9 million. (+38 000 sur le 4ème trimestre).
Au total, cela représente plus de 4 millions de personnes
Le taux de chômage des jeunes se situe à 16,9% (-1,0 point)[4] et celui du halo du chômage des jeunes de 6,3% (+0,1 point), soit un total de 23,2%.
Mais, la part des jeunes ni en emploi, ni en formation ni en études (NEET) augmente de à 12,5% (+0,9 point)[5].
Le taux de chômage de longue durée est stable sur le trimestre, à 1,9% de la population active[6]. Parmi les chômeurs, 580 000 personnes en moyenne au quatrième trimestre 2022 déclarent être sans emploi et en rechercher un depuis au moins un an.
LE TAUX D’EMPLOI EST LUI AUSSI STABILISE A 68,3%
En moyenne au 4ème trimestre 2022, le taux d’emploi des 15-64 ans est stable à 68,3%[7].
Ce taux se décompose de manière stable en 57,2% temps complet et 11,3% temps partiel.
Les situations sont les suivantes : 50,5% sont des salariés en CDI, 5,2% en CDD, 1,4% en intérim, 2,3% en alternance, 8,5% des indépendant et 0,4% autres.
LE SOUS-EMPLOI EST QUASI STABLE SUR LE TRIMESTRE
Au quatrième trimestre 2022, 4,6% des personnes en emploi sont en situation de sous-emploi.
Cette part est presque stable (+0,1 point) sur le trimestre.
« En moyenne sur le trimestre, 16,5% des participants au marché du travail (personnes actives ou dans le halo autour du chômage) se trouvent contraints dans leur offre de travail, que celle-ci ne soit pas utilisée (au chômage ou dans le halo autour du chômage), ou sous-utilisée (en sous-emploi). »
Cette part est quasi stable sur le trimestre (+0,1 point).
[1] Insee – Informations rapides – No 37 – 14/02/2023
« Sur le trimestre, le taux de chômage des femmes diminue légèrement (‑0,2 point), à 6,9%, tout comme celui des hommes (‑0,1 point), à 7,4%. »
[2] Taux de chômage par classe d’âge
| Classe d’âge | Taux de chômage | Effectifs | Halo du chômage |
| 15-24 ans | 16,90% | 564 000 | 6,3% |
| 25-49 ans | 6,50% | 1 151 000 | 4,6% |
| 50 ans ou plus | 5,00% | 480 000 | 3,1% |
| Ensemble | 7,20% | 2 195 000 |
Insee.
[3] Le halo autour du chômage comprend les personnes inactives au sens du BIT, qui souhaitent un emploi sans être considérées au chômage parce qu’elles ne recherchent pas d’emploi ou ne sont pas immédiatement disponibles.
[4] Il se situe 0,4 point au-dessus de son niveau de fin 2021 mais 4,9 points au-dessous de son niveau d’avant-crise.
[5] « Au quatrième trimestre 2022, la part des jeunes de 15 à 29 ans qui ne sont ni en emploi, ni en formation, augmente, après un recul de 0,5 point au trimestre précédent. Elle se situe légèrement au-dessus de son niveau d’avant-crise (+0,3 point), malgré la forte hausse de leur taux d’emploi, en raison du net repli de la part d’entre eux en formation (hors apprentissage) dans le même temps. »
[6] Ce niveau est inférieur de 0,3 point à celui de fin 2021
[7] Taux d’emploi par classe d’âge
| Classe d’âge | Taux de chômage |
| 15-24 ans | 35,3% |
| 25-49 ans | 82,7% |
| 50-64 ans | 66,2% |
| Ensemble | 68,3% |
Insee.
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