Selon l’Insee, l’économie française devrait créer environ 175 000 postes en 2023, contre 445 000 en 2022 (-61%).
42 000 postes ont été créés au 1er trimestre 2023[1].
Cette baisse est due :
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Au net ralentissement de la croissance et
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Au ralentissement de l’augmentation du nombre de contrat d’apprentissage, qui ont gonflé les chiffres de création des deux précédentes années.
UNE CROISSANCE DU PIB AUTOUR DE 1% EN 2023
La prévision de croissance du Produit intérieur brut (PIB) de la France a atteint 0,5% au deuxième trimestre 2023, selon l’Insee[2]. Par contre, la prévision de croissance du premier trimestre a été révisée en baisse à 0,1 point[3].
Pour 2023, on pourrait atteindre 1%[4], alors qu’en 2022, l’économie française avait progressé de 2,5%.
Cette prévision reste à confirmer selon les économistes.
Le directeur des études et synthèses économiques à l’Insee estime que :
« La tendance de fond est plus modérée que ce que laisse penser ce chiffre trimestriel[5] »
« La progression du PIB de 0,5% est liée à quelques facteurs ponctuels qui ne se reproduiront pas forcément : le redémarrage du parc nucléaire, qui a permis une reprise des exportations d’électricité, quelques livraisons navales – dont un paquebot – et ventes de matériel de transports, un peu de rebond technique après la fin des grèves du premier trimestre. »
Les tendances sont les suivantes.
Le commerce extérieur contribue positivement à la croissance du PIB (+0,7 point après +0,5 point)[6].
La demande intérieure contribue de nouveau négativement à la croissance du fait de la baisse de la consommation des ménages (-0,4% après 0,0%).
LA SITUATION DU CHÔMAGE RESTE PRATIQUEMENT STABLE.
Au second trimestre 2023, Pôle emploi a conservé 6,1 millions d’inscrits (France entière) (-1,7%, soit -103 500).
Sur un an, la baisse du nombre des inscrits en catégories ABC aura été de -1,9%, soit -104 800 personnes.
Comprenant une baisse plus forte en catégorie A (-5% et -158 400), via un transfert significatif en catégorie B (+7,6%, soit 56 300).
On compte :
1. des inscrits sans emploi : 3,4 millions en catégorie A et D et
2. des inscrits en emploi partiel ou contrats courts : 2,3 millions en catégorie B et C.
Le nombre des inscrits en catégorie D (CSP et formation) et E sont quasi stable.
L’évolution du nombre des inscrits devrait s’inverser à fin 2023, selon plusieurs prévisions, avec une remontée du taux de chômage.
LA PRODUCTION A AUGMENTÉ GLOBALEMENT AU DEUXIÈME TRIMESTRE 2023
« La production totale (biens et services) augmente au deuxième trimestre 2023 à un rythme plus soutenu qu’au trimestre précédent (+0,8% après +0,4%) ».
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L’industrie manufacturière est dynamique : +1,1% (après +0,8%).
Elle « accélère dans les matériels de transport (+3,6% après +2,8%), ralentit nettement dans les raffineries (+1,7% après +10,1%) et se redresse dans les « autres produits industriels » (+0,5% après ‑0,4%). »
« La production d’énergie reste dynamique, en lien avec la poursuite de la réouverture du parc nucléaire (+4,1% après +4,0%). »
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La production de services marchands accélère également : +0,7% (après 0,0%).
« Elle est portée notamment par la production de services aux entreprises (+0,8% après +0,2%), d’information et communication (+1,4% après +1,1%), et de services de transport (+1,2% après -1,1%). »
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C’est dans la construction que la production recule plus nettement : -0,8% (après -0,3%) ».
[1] Informations rapides – No 119 – 05/05/2023
[2] Une progression de 0,8% est acquise.
Insee – Informations rapides – No 193 – 28/07/2023
Les volumes sont mesurés aux prix de l’année précédente chaînés et corrigés des variations saisonnières et des effets des jours ouvrables (CVS-CJO).
[3] L’estimation de la croissance du PIB est révisée à la baisse de 0,1 point au premier trimestre 2023 et à la hausse de 0,1 point au quatrième trimestre 2022. Le PIB augmente ainsi de +0,1 % au quatrième trimestre 2022 comme au premier trimestre 2023. Depuis la précédente publication, de nouvelles informations ont été intégrées et les coefficients de correction des variations saisonnières (CVS) et de correction des effets des jours ouvrables (CJO) ont été actualisés.
[4] Le ministre de l’économie considère cela comme « performance remarquable » de l’économie française, en estimant que celle-ci est « engagée dans un cercle vertueux où c’est la production qui finance notre modèle social et la redistribution ».
[5] Le diagnostic d’une croissance « hésitante », établi lors de la présentation de la note de conjoncture de l’Insee « reste assez valable ».
[6] Les exportations rebondissent ce trimestre (+2,6 % après ‑0,8 %), ainsi que les importations, dans une moindre mesure (+0,4 % après ‑2,0 %).
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