LA POLITIQUE ACTUELLE DE FORMATION PROFESSIONNELLE NE RÉPOND PAS AUX BESOINS.

Les résultats obtenus par la politique actuelle de formation professionnelle font,

1. D’une part, l’objet de nombreuses critiques de natures diverses,

2. D’autre part, le repli financier des politiques publiques, débuté en 2023 a vocation à se poursuivre en 2024. Cette diminution va toucher les contrats d’apprentissage, le CPF, etc. Il devrait néanmoins conserver des budgets de plusieurs milliards.

3. Enfin des interrogations demeurent faute de bilans précis des résultats de ces actions de formation.

Une vision politique globale et ambitieuse, qui devrait s’imposer, parait aujourd’hui absente.

DE NOMBREUSES QUESTIONS SE POSENT

Citons en quelques-unes des questions, sans prétendre à l’exhaustivité.

Comment pourrait mieux s’organiser des liens sérieux entre la formation initiale (obligatoirement reformulée) et la formation professionnelle ?

Au-delà des jeunes décrocheurs n’ayant aucun diplôme, se situe des catégories de jeunes qui terminent leurs études sur un diplôme non professionnel (par exemple, une licence généraliste).

La moitié des diplômes de l’enseignement supérieur terminaux, obtenus en 2023, ne sont pas professionnels, selon l’analyse du ministère lui-même.

Quelle devrait être la répartition des rôles (des champs) entre les politiques de financement public (Etat, Région, etc.) et la prise en charge par des employeurs du secteur marchand, de l’ESS ou des différents secteurs publics vis-à-vis de leur personnel ?

La réponse tient aux objectifs et aux moyens disponibles de chacun.

Comment appréhender les motivations réelles des actifs vis-à-vis de la formation et apprécier leurs souhaits ?

Choix d’une formation à caractère professionnel ou personnel ? Combien d’objectif de certification/diplôme ou non ? Quelle durée moyenne de formation envisagée : de 60 à 900 heures ?

Une part des actifs, à un moment donné de leur vie, ne souhaitent pas suivre de formation proposée. Il serait absurde de vouloir la leur imposer. Cette réalité doit être reconnue ce qui n’est pas toujours le cas. Une vraie motivation est essentielle à la réussite d’un projet.

Ne faudrait-il pas promouvoir, de manière volontariste, des actions de formations ciblées sur les secteurs en tension et/ou des priorités liées aux évolutions actuelles avec la prise en compte du numérique, de l’IA générative, de la gestion de l’énergie, etc. ?

Quels actifs doivent être ciblé par le ministère du Travail cpour bénéficier en priorité d’une formation ?

Soit, dans une optique universaliste, cibler tous les actifs, avec ou sans emploi ?

Soit donner une priorité aux travailleurs les moins qualifiés et/ou en difficulté : les chômeurs (via Pôle emploi), les NEET, les personnes en situation de handicap ?

Soit cibler une catégorie d’âge : jeunes, 25/49 ans, plus de 50 ans ?

Soit tout ceux qui sont motivés par une formation ?

Quelle répartition formaliser entre les organismes de formation professionnelle publics (Afpa, Greta, etc.), les organismes de formation associatifs et les entreprises privés marchandes ?

Leur rôle n’a pas forcément vocation à être similaire, même s’ils ils se retrouvent sur certains appels d’offres.

 La demande en formation doit provenir des clients à partir de l’approche des besoins économiques et de la qualification des personnels.

Les OFP ont-ils toute la compétence pour répondre aux demandes ? La distribution des personnels permanents, ou souvent ponctuels et changeants, est-elle toujours pertinente par rapport à la production des formations de qualité ? Les critiques des participants aux formations sont fréquemment assez réservées…

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