La Dares vient de faire un premier point sur le Contrat d’engagement jeune (CEJ)[1].
Le nombre de bénéficiaires était de près de 190 000 à fin 2023, dont 62 000 à France travail (33%) et 125 000 dans les Missions locales (67%).
Le flux mensuel d’entrée se situe entre 20 000 et 37 000 jeunes, selon les mois.
Entre mars 2022 et décembre 2023, plus de 590 000 jeunes ont signé un CEJ, pour deux tiers avec une Mission locale et pour un tiers avec Pôle emploi, puis France Travail.
Le projet initial du ministère de 400 000 entrées en CEJ par an n’aura pas été atteint (313 500 en 2023).
LES PROFILS
Ce dispositif d’accompagnement cible les moins de 26 ans qui ne sont ni étudiants ni en formation, et qui sont « particulièrement éloignés du marché du travail ».
L’appréciation des « difficultés d’accès à l’emploi durable » peut être débattue et les profils dépassent le public des NEET.
« Leurs caractéristiques sont nettement plus proches de celles des jeunes de 16 à 25 ans ni en études, ni en emploi, ni en formation (NEET)[2] que de celles de l’ensemble des 16-25 ans n’étant plus en formation initiale. » – Dares.
Selon la Dares, les bénéficiaires du CEJ sont peu diplômés.
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Près de la moitié des jeunes ont un niveau de formation inférieur au CAP ou BEP (48%)[3] et 13% ont un niveau CAP ou BEP.
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30% ont un niveau bac et 10% ont un diplôme du supérieur.
19% habite en quartier prioritaire de la politique de la ville (QPV).
L’ACCOMPAGNEMENT CEJ
L’accompagnement des CEJ dure un peu plus de 7 mois en moyenne ; il varie selon les structures d’accueil.
Les jeunes s’engagent à suivre un « programme » de 15 à 20 heures d’activités par semaine afin de trouver un emploi durable ou une formation, dont le contenu est variable selon les cas.
La note de la Dares ne détaille pas le contenu de ces heures d’activité et leur caractère effectif !
L’ALLOCATION MENSUELLE
Les jeunes peuvent percevoir une allocation mensuelle, sous condition de ressources et de « respect de leurs engagements ».
En 2022, son montant mensuel moyen a été de 424 € et 82% des jeunes en ont bénéficié.
96% des jeunes en mission locale et 60% de ceux suivis par France Travail reçoivent au moins une fois cette allocation durant leur CEJ, « témoignant d’un éloignement plus important du marché du travail pour les jeunes accueillis en Missions locales ».
La durée moyenne, où le jeune reçoit une allocation, est de 6,4 mois[4].
[1] Dares Analyses N° 46 – 25 juillet 2024
[2] Jeunes de 16 à 25 ans qui ne sont ni en emploi, ni en études, ni en formation.
[3] Niveau de formation des bénéficiaires du CEJ
Niveau | France travail | Missions locales | Ensemble |
Niveau inférieur au CAP ou BEP | 36% | 54% | 48% |
Niveau CAP ou BEP | 13% | 12% | 13% |
Niveau baccalauréat | 33% | 28% | 30% |
Diplôme du supérieur | 18% | 5% | 10% |
Dares
[4] 6,6 mois pour les jeunes en mission locale et 5,6 mois pour ceux suivis par France Travail.
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