La Dares vient de publier la situation des effectifs en contrats aidés et en contrats d’alternance à fin du premier semestre 2024[1].

Ces données témoignent du tournant de la politique en faveur des jeunes qui a été engagé, avant même de prochaines réductions budgétaires annoncées pour fin 2024 et 2025.

UNE BAISSE DES EMPLOIS AIDES

La baisse du nombre de CUI-CIE est de près de 40% sur un an.

Après une hausse, décidée lors de la crise sanitaire, leur nombre est redescendu progressivement.

Fin juin 2024, on comptait 57 400 emplois aidés[2] en cours :

• 46 300 bénéficiaires d’un Parcours emploi compétences (PEC) (-1,0% sur un an) et

• 11 100 bénéficiaires d’un Contrat unique d’insertion – Contrat initiative emploi (CUI-CIE) (-39,9% sur un an).

Le flux d’entrée a diminué sur un an :

• Pour les PEC, -9% (26 900 contrats ont été signés depuis le début de l’année dans le cadre d’un PEC, soit une baisse de 9,0 %.

• Pour les CUI-CIE, la baisse est de -48,3% (8 500 contrats signés depuis le début de 2024).

LE NOMBRE DES CONTRATS D’APPRENTISSAGE SE STABILISE

Le nombre de nouveaux contrats a augmenté de +1,7% entre 2022 et 2023, après une croissance +13,9% entre 2021 et 2022.

Fin juin 2024, on compte 957 200 apprentis[3].

L’augmentation des effectifs sur un an[4] est de +4% (à cause des contrats de plus d’un an), dont : +1,2% pour les formations de l’enseignement secondaire et +5,6 % pour les formations de l’enseignement supérieur.

La réduction des primes aux employeurs et la baisse du financement des CFA qui est envisagé pourrait amorcer un tournant.

UN ABANDON DU CONTRAT DE PROFESSIONNALISATION

Fin juin 2024, on compte 85 100 personnes en contrat de professionnalisation[5].

L’effectif poursuit sa baisse : -13,7% par rapport à fin juin 2023[6].

« À fin juin 2024, 36 600 contrats de professionnalisation ont débuté depuis le début de l’année, soit une baisse de 17,8% sur un an, par rapport à celui observé fin juin 2023. »

LES ENTRÉES EN EMPLOI FRANCS RECULENT

La baisse des 1 600 entrées en emploi francs enregistrée en janvier 2024 (-37,5% sur un an) n’est pas encore confirmée pour les mois suivants.

« Après quatre années consécutives caractérisées par un recours croissant aux emplois francs depuis leur lancement en 2018, le nombre d’entrées en emploi franc diminue de 11,2% en 2023 (24 200 après 27 300 en 2022).[7] » -Dares

La poursuite de cette mesure fait l’objet de diverses critiques et pourrait être abandonnée.

L’INSERTION PAR L’ACTIVITÉ ÉCONOMIQUE (IAE) RESTE PRESQUE STABLE

Fin mai 2024, on comptabilisait 146 200 salariés dans les structures IAE[8], soit un effectif en légère baisse par rapport à fin mai 2023 (-1,7%).

Les embauche de janvier à fin mai 2024, sont également assez stable avec 72 300 embauches (hors reconductions) en IAE, soit une baisse de -1,5 % sur un an..

[1] PoEm – Tableau de bord des politiques de l’emploi au 30 août 2024 – https://dares.travail-emploi.gouv.fr/donnees/poem-tableau-de-bord-des-politiques-de-lemploi

[2] Nombre de bénéficiaires (France entière) en fin d’année

Dares

[3] Fin 2023, on comptait 1 014 000 apprentis, après 971 500 fin 2022 et 856 000 fin 2021.

[4] Par rapport à fin juin 2023

[5] Contrat de professionnalisation fin juin 2024 par tranche d’âge.

Dares

[6] Fin 2023, 91 800 personnes en contrat de professionnalisation, après 98 100 fin 2022, 103 000 fin 2021 et 127 800 fin 2020.

[7] Fin 2023, on comptait 48 400 bénéficiaires d’un emploi franc après 49 500 fin 2022.

[8] Nombre de bénéficiaires dans un des quatre types de structures de l’insertion par l’activité économique (IAE) suivants : Atelier et chantier d’insertion (ACI), Entreprise d’insertion (EI), Association intermédiaire (AI) et Entreprise de travail temporaire d’insertion (ETTI). Les entreprises d’insertion par le travail indépendant (EITI), qui comptent très peu d’entrées, ne sont pas couvertes.