En 2014, en France, les effectifs du secteur se stabilisent à hauteur de 17,8 millions. Mais, les évolutions des effectifs salariés diffèrent sensiblement selon les secteurs professionnels et selon les Régions.
EN 2014, LES EFFECTIFS SALARIES DU SECTEUR PRIVÉ S’ÉLEVENT A 17,8 MILLIONS
Les chiffres que vient de publier par l’Acoss, caisse nationale du réseau des Urssaf[1], donnent une situation précise des effectifs de salariés déclarés dans le secteur privé (hors travail au noir évidemment !).
En 2014, l’emploi du secteur privé s’établit en France (Métropole et Dom) à 17,8 millions[2].
L’emploi du secteur privé a été stable, après une baisse de 0,6 % en 2013[3].
Des évolutions ont marqué l’année 2014 avec :
- des créations au 1er trimestre 2014,
- une stabilisation au 2ème trimestre, et
- une légère diminution sur le second semestre 2014.
La masse salariale associée s’élève à 528 milliards d’euros. Elle progresse de 1,5 %, c’est-à-dire à un rythme supérieur à celui observé en 2013 (+ 1,2%). Cette augmentation provient des augmentations salariales à hauteur moyenne de 1,5 %, contre 1,8 % en 2013.
LES ÉVOLUTIONS DES EFFECTIFS SALARIÉS DIFFERENT SELON LES SECTEURS PROFESSIONNELS
On relève :
- Une baisse dans l’industrie : – 1,3 % (soit – 40 000) qui se poursuit,
- Une baisse dans la construction : – 1,9 % (soit – 28 000 postes) qui se continue,
- Une légère progression dans le tertiaire (hors intérim) : + 0,4 % (soit 47 000 postes) après des effectifs stables en 2013.
Ce dernier chiffre provient du cumul de mouvements contraires :
- De secteurs en développement comme les activités informatiques, l’action sociale et l’hébergement médico-social, les activités récréatives et les activités juridiques, de conseil et d’ingénierie.
- De secteurs qui perdent toujours des effectifs salariés, les activités immobilières et les télécommunications.
LES EVOLUTIONS DES EFFECTIFS SALARIÉS DIFFERENT SELON LES RÉGIONS
Dans les régions, existantes en 2014, on note des écarts dans l’évolution des effectifs :
- Créations dans les DOM, Midi-Pyrénées, Rhône-Alpes, Aquitaine et l’Ile-de-France, avec des rythmes compris entre + 0,2 % et + 2,0 %.
- Stabilité en Bretagne, Pays de la Loire, Auvergne, Languedoc-Roussillon et Provence-Alpes-Côte d’Azur.
- Diminution en Bourgogne, Centre, Champagne-Ardenne, Corse, Franche-Comté, Limousin, Nord-Pas-de-Calais, Haute et Basse-Normandie, Picardie et Poitou Charente à des rythmes compris entre – 0,2 % et – 1,2 %.
LA CONSTITUTION DE 13 NOUVELLES RÉGIONS CONDUISENT A UNE NOUVELLE RÉPARTITION DES EFFECTIFS SALARIE DU PRIVE.
Le nouveau découpage régional (loi du 16 janvier 2015) regroupe des régions ayant des tailles, des structures sectorielles et des évolutions d’emploi différentes. En passant de 22 à 13 régions métropolitaines, les différences entre régions sont atténuées.
L’Ile-de-France regroupe plus d’un quart des effectifs salariés. Auvergne Rhône-Alpes une petite moitié des effectifs de l’Ile de France. Cinq régions sont entre 7 et 8% des effectifs nationaux. Six régions sont en dessous des 6% des effectifs salariés.
La métropole réunit 98,2% des effectifs salariés et les DOM : 1,8%[4]
Les caractéristiques des nouvelles régions fusionnées en termes d’effectifs salariés sont données dans le tableau ci-après[5].
Cette répartition indique de forte disparité selon les régions ; elle interroge naturellement sur les critères qui conduits au découpage adopté.
En ce qui concerne l’évolution des effectifs entre 2013 et 2014, le nouveau découpage régional a tendance à diminuer les écarts au travers des associations de région. Les variations selon les régions restent dans une fourchette de -0,9% à +0,3%.
[1] L’Acoss gère la trésorerie de chacune des branches de la Sécurité sociale (maladie, famille, vieillesse, accidents du travail-maladies professionnelles) et pilote le réseau des Urssaf. Établissement public national à caractère administratif, la vocation première de l’Acoss, ayant justifié sa création en 1967, est de nature financière : assurer la gestion commune et centralisée des ressources et de la trésorerie du régime général de Sécurité sociale. L’Acoss a pour tutelle, le ministère des Affaires sociales et de la santé et le ministère de l’Economie et des Finances.
[2] Source : Acoss Stat n° 215 – Juillet 2015 – http://www.acoss.fr/home/observatoire-economique/publications/acoss-stat/acoss-stat-n215.html
[3]Source : Acoss Stat n° 216 – Juillet 2015 – http://www.acoss.fr/home/observatoire-economique/publications/acoss-stat/acoss-stat-n216.html
[4] Emploi dans les départements d’outre-mer :
| Départements d’outre-mer | % de l’emploi national |
| Réunion | 0,8% |
| Guadeloupe | 0,4% |
| Martinique | 0,4% |
| Guyane | 0,2% |
[5] Tableau des effectifs par nouvelle région et évolution enregistrée en 2014.
| Région | % de l’emploi national 2014 | Évolution 2014/ 2013 |
| Ile-de-France | 25,5% | +0,3% |
| Auvergne Rhône-Alpes | 12,3% | +0,2% |
| Nord-Pas-de-Calais Picardie | 7,9% | -0,5% |
| Aquitaine Limousin Poitou-Charentes | 7,7% | 0,0% |
| Alsace Champagne-Ardenne Lorraine | 7,7% | -0,8% |
| Languedoc-Roussillon Midi-Pyrénées | 7,4% | +0,2% |
| Provence-Alpes-Côte d’Azur | 7,2% | 0,0% |
| Pays de la Loire | 5,6% | +0,1% |
| Normandie | 4,6% | -0,6% |
| Bretagne | 4,4% | -0,1% |
| Bourgogne Franche-Comté | 3,8% | -0,9% |
| Centre-Val de Loire | 3,5% | -0,7% |
| Corse | 0,4% | -0,2% |
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