Après environ 450 000 contrats aidés conclus en 2016, comme en 2015, seuls 280 000 ont été budgétés pour l’année 2016. Et, pour 2017, la signature des différents types d’emplois aidés[1] a été programmée pour l’essentiel sur le premier semestre 2017.
Lire le Billet : « 189 500 nouveaux contrats aidés sont programmés pour le premier semestre 2017. » http://bit.ly/2kqTep6
Il reste donc beaucoup moins de crédits, pour la fin de l’année 2017, comme cela était prévisible. Il ne s’agit en aucun cas d’une surprise pour les professionnels, comme annoncé à grand tort par certains médias[2].
DES DÉCISIONS SUR LES EMPLOIS AIDÉS SONT ATTENDUES
La question posée est simple : soit le gouvernement Philippe procède à une relance des emplois aidés à destination des jeunes au second semestre, soit la diminution du nombre des emplois aidés (de l’ordre de 120 000 au second semestre) provoque mécaniquement une remontée du chômage comprise entre 50 000 et 100 000 emplois.
Des décisions sont attendues dans des délais brefs :
- Le choix d’une politique des emplois aidés avec les contrats actuels ou d’autres …,
- Le financement, sans avoir recours à un collectif budgétaire 2017 (engagement du candidat lors de la présidentielle), reste à prendre sur d’autres postes budgétaires.
Emmanuel Macron n’a pas annoncé une politique concernant les emplois aidés, en dehors de la proposition ponctuelle de ressusciter le projet abandonné des « emplois francs » pour les jeunes des quartiers (mesure de discrimination positive).
Lire le Billet : « Le retour du fantôme des « emplois francs » imaginé par Emmanuel Macron. » http://bit.ly/2mtyCh3
QUEL POURRAIT ÊTRE L’IMPACT SUR LES AUTRES MESURES ?
La montée en charge du dispositif de la « garantie jeune », gérée par les Missions locales, se trouve également mise en cause, dans la mesure où elle est du ressort du même budget de la politique de l’emploi.
De même, des mesures en faveur des contrats d’apprentissage sont attendues. En ce domaine, le programme présidentiel reste assez flou au-delà de l’intention générale[3].
Le nombre des contrats de professionnalisation progresse, mais ceux-ci semblent menacés par la réforme du financement de la formation professionnelle…
Beaucoup de décisions sont attendues pour connaitre les orientations de la nouvelle politique de l’emploi.
[1] Les « contrats de génération » ont été un échec, les « emplois d’avenir » ont subi de nombreuses critiques (coût élevé, effet d’aubaine pour les employeurs, absence d’une part de formation suffisante, etc.), les contrats d’insertion non marchands (CUI-CAE) ou marchands (CUI-CIE) se sont poursuivis depuis le précédent quinquennat…
[2] Une circulaire du ministère du Travail de janvier, signée par Myriam El Khomri, a décidé de consacrer une enveloppe de 29 000 emplois d’avenir et 138 000 contrats aidés non marchands (administrations, hôpitaux, associations) de janvier à juin, soit respectivement 82% et 69% des budgets prévus dans la loi de finances pour l’année 2017.
[3] « Nous ferons un effort massif pour l’apprentissage. Nous développerons les périodes de pré-apprentissage et les filières en alternance dans tous les lycées professionnels.Des licences professionnelles seront préparées sur trois ans et en alternance. Nous ferons converger les contrats existants et impliquerons pleinement les branches professionnelles dans la définition des programmes et l’organisation des formations. » (Emmanuel Macron – Programme En Marche !)
5 commentaires to “Quel avenir pour les contrats aidés au second semestre 2017, et après ?”
3 août 2017
steveJ’étais entrepreneur jusqu’à fin décembre 2015. Suite à un accident, j’ai du cesser mon activité et faire une demande RQTH validée seulement en juin 2016.Depuis, des petits boulots jusqu’au 20 juillet dernier ou une association s’apprête à me signer un contrat de travail dans le cadre d’un CUI-CAE et…bang ! celle-ci apprend la suspension du dispositif qui, peut-être, sera relancé en septembre prochain (dixit Pôle Emploi).Pas de veine pour ceux qui veulent trouver du travail, surtout avec un handicap en plus. Ah oui, il vaut mieux que le gouvernement ne touche pas aux aides sociales et sanctionner les employeurs qui ont besoin de collaborateurs. Faire des Economies dans ce sens, pour un ancien occupant de Bercy, Macron donne une drôle conception à ceux qu’ils veulent participer à l’économie du pays via les prélèvements obligatoires sur les bulletins de salaire. Vais peut-être me mettre au RSA et vendre du shit qui sait !! Bon j’ironise mais j’ai bien les boules
22 août 2017
MarouaneRendre précaires les plus précaires . L’abbé Pierre doit être furieux là haut, lui qui disait: servir en premier les plus souffrants.
26 août 2017
squitieri michéleMoi personnellement je suis en contrat aidé depuis octobre 2016, celui çi prends fin le 30 septembre 2017, j’ai 54 ans, mon employeur devait me renouveller pour 1 an ce contrat, cause des gels des contrats aidés je vais me retrouver à la case départ et au chômage, qui va me proposer un poste à mon âge? je suis en fin de carriére je ne sais comment je vais m’en sortir si aucunes propositions gournementales n’a était prise au moment là..Il est inadmissible que ce gouvernement voulant soit disant enrayé la crise du chômage prennent autant de mauvaises decisions concernant les plus précaires car il faut le dire les contrats aidés n’aident pas que les jeunes mais les personnes aussi de + de 50 ans dont plus personne ne veux!!! De plus je ne sais même pas si je vais être indemnisé pour les 2 mois à venir…
29 août 2017
MaridoBonsoir Michèle.
Soyez optimiste, vous êtes jeune !!! ;o))
Perso, je suis en CUI-CAE depuis mars 2014, mon dernier renouvellement est à échéance du 19 septembre 2017… Fin juin, après m’avoir demandé à quelle date je pourrai prétendre à la retraite, Pôle Emploi avait laissé entendre un renouvellement possible par contrats de 6 mois jusqu’en 2019 !
J’ai appris hier qu’il n’en serait rien ! Qu’il n’y avait plus de sous pour payer ces contrats dans les BdR ! Mais ce jour, On veut me faire croire que rien n’est définitif; sait-on jamais, je pourrai tomber malade à 2 jour de la rentrée, ce serait très embêtant pour le Lycée ! Mais personne ne m’a demandé comment j’allais faire à 61 ans, sans les 683 € de mon CUI et la perte de ma prime d’activité !!!
Mais quelque part, certains établissements l’ont cherché, avec des formations au rabais ou internes-fictives, des tuteurs qui ne savent pas ce que cela veut dire, certains qui profitent de notre position de faiblesse pour faire du harcèlement moral… et j’en passe et des meilleurs !
23 septembre 2017
GUIEAUBonjour,
Je change de sujet mais je voulais savoir si des personnes avaient refusé l inscription INGEUS que pôle emploi impose sans vous demandez votre avis et surtout sans risque de radiation. J’ai 60 ans et nous inscrive dans cet organisme pour vous apprendre à faire un CV et une lettre de motivation…….
Je voulais aussi savoir car je suis à plus de cinquante km de l’agence et pole emploi me répond que les frais de déplacement ne seront payés que deux fois sur quatre mois alors que normalement c’est une réunion par mois.
Qui a déjà eu ce problème.
Merci de votre réponse