Le nombre des emplois dans le secteur marchand (hors agriculture) est suivi par l’INSEE et la DARES[1] qui publient des résultats trimestriels. La dernière publication est celle du troisième trimestre 2014. La comparaison d’un trimestre à l’autre n’est pas significative. Le « bon résultat » du second trimestre n’a pas été confirmé. Il faut considérer les chiffres glissant sur un an pour relever une tendance ou sur plusieurs années.
EVOLUTION DU NOMBRE D’EMPLOI SUR UN AN
Au troisième trimestre 2014, les effectifs salariés sont de 15 840 900, répartis dans trois secteurs.
| Secteur | Effectifs | % |
| Industrie | 3 142 800 | 19,8% |
| Construction | 1 366 600 | 8,6% |
| Tertiaire | 11 331 500 | 71,5% |
Entre le troisième trimestre 2013 et le troisième trimestre 2014, 37 700 emplois marchands ont été supprimés.
| Évolution sur un an | % | |
| Industrie | –39 000 | –1,2% |
| Construction | –32 800 | –2,3% |
| Tertiaire | +34 000 | +0,3% |
| Total secteurs marchands | –37 700 | –0,2% |
L’évolution apparaît différente selon les secteurs : une stabilité du nombre de postes dans le tertiaire (-0,2%) et une diminution dans l’industrie (-1,2%) et, surtout, la construction (-2,3%).
DE 2007 A 2014 : 518 700 EMPLOIS SUPPRIMES
Ces chiffres doivent être pris de manière plus générale dans l’évolution récente du nombre d’emplois marchands en France.
De 2007, avant la crise, à 2014, 518 700 emplois ont été détruits (sur la base des chiffres des 3èmes trimestres de ces deux années), soit moins 3,2% des emplois marchands.
Les pertes de postes portent :
- sur l’industrie avec 472 300 suppressions de postes (-13,1%) et
- sur la construction 111 800 suppressions de postes (-7,6%),
tandis que 65 400 postes étaient créés dans le tertiaire marchand, soit une situation presque stable avec une progression de seulement 0,6%.
Les évolutions sur cette période par secteur sont différentes :
- Les effectifs dans l’industrie et la construction ont diminué chaque année de 2007 à 2014.
- Les effectifs du tertiaire se sont rétablis de 2010 à 2011, entraînant un solde positif de création d’emplois sur ces deux années.
Depuis le troisième trimestre 2012 (alternance politique), 226 800 emplois ont été détruits.
La diminution du nombre d’emploi, cumulée avec la croissance du nombre des actifs potentiels[2], explique la croissance du chômage.
[1] Source : Informations Rapides – Principaux indicateurs – 14 novembre 2014 – n°261
[2] La croissance du nombre des actifs potentiels est liée principalement à l’allongement des carrières (passage de l’âge de la retraite de 60 ans à 62 ans), à la croissance de la population (en particulier jeune) et au flux migratoire européen et extra européen. Les départs à l’étranger d’actifs français restent marginaux.
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