DEUX CHIFFRES CLÉS.
Pour la France entière (hors Mayotte), en juin, le chômage, en catégorie A atteint 4,22 millions de personnes. Sa progression sur un an, de +16%, soit 582 500 personnes.
Parallèlement, au mois de juin[1], 4,5 millions de salariés au moins[2] se trouvaient en activité partielle (soit 1,5 millions d’ETP)[3].
Le cumul de ces deux chiffres traduit la gravité de la situation sur le marché du travail en France.
LE CHÔMAGE PARTIEL BAISSE, TANDIS QUE LE CHÔMAGE TOUT COURT AUGMENTE.
L’effectif des demandeurs d’emploi en catégories A, B et C a augmenté de nouveau en juin (+31 500) pour atteindre le chiffre record de 6,16 millions chômeurs tenus à une recherche d’emploi.
En juin 2020, le nombre de demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi n’ayant exercé aucune activité (catégorie A) baisse de nouveau fortement sur le mois (-204 700). Mais celui des demandeurs d’emploi ayant exercé une activité réduite au cours du mois (catégories B et C) continue d’augmenter (+236 200).
Sur un an, le nombre d’inscrits en catégorie A, B et C a augmenté de 4,5% soit 263 000 demandeurs d’emploi, pour la France entière.
Sur le second trimestre 2020, l’augmentation aura été de plus de 300 000 (+209 000 en avril, +61 000 en mai et +31 500 en juin).
Une part des inscrits en catégorie A est repassé, au mois de juin, en catégorie B ou C (reprise du travail réduit), mais le total de ces trois catégories progresse.
LA MACHINE ÉCONOMIQUE SE REMET EN ROUTE AVEC DES ÉVOLUTIONS CROISÉES, DONT LE BILAN RESTE NÉGATIF.
Davantage d’entrées à Pôle emploi en juin et davantage de sorties de Pôle emploi dans le même temps. Mais, « les entrées restent supérieures aux sorties, si bien que le nombre d’inscrits dans ces catégories s’accroit de nouveau en juin ».
L’évolution sur le troisième trimestre, du chômage partiel et du chômage, semble difficile à prévoir.
LES JEUNES DE MOINS DE 25 ANS APPARAISSENT PARTICULIEREMENT TOUCHES.
Sur un an, de juin 2019 à juin 2020, le nombre de jeunes, de moins de 25 ans, inscrit en catégorie A, a augmenté de plus de 27% (+125 600), en France métropolitaine.
Ce chiffre est un indicateur de la croissance actuelle du chômage des plus jeunes. Il intervient avant l’arrivée sur le marché du travail des sortants du système éducatif diplômés ou non.
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Remarque : le choix du blog est de privilégier, dans le mesure du possible, les chiffres portant sur la France entière et les évolutions sur un an, en année courante.
[1] Estimations de la DARES au 20 juillet. Ces chiffres sont provisoires, car le délai de demandes d’indemnisation n’est pas clos.
[2] Ces chiffres sont provisoires, car le délai de demandes d’indemnisation n’est pas clos.
[3] Ces salariés appartenaient à un peu moins de 300 000 entreprises.
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