Le thème de la reconversion professionnelle est d’actualité pour diverses raisons dont évidemment la crise économique engagée depuis mars 2020 : secteurs concernés par les interdictions administratives, secteurs ayant perdu une part importante d’activités, secteurs en crise durable (comme le transport aérien…), situation de chômage partiel dans son entreprise, etc.
La part de recours à la formation professionnelle et la mesure des reconversions effectives des actifs resteront à mesurer précisément dans les années qui viennent.
IL EXISTE UNE DEMANDE DE RECONVERSION PROFESSIONNELLE
Le « Baromètre de la formation et de l’emploi » du Centre Inffo[1] donne, dans l’immédiat, de précieuses indications sur la situation des actifs, salariés ou sans emploi.
Près de la moitié des actifs envisagent de changer d’emploi à plus ou moins long terme (49%) et un tiers (33%) pensent changer d’emploi dans les deux ans à venir, mais certains dans leur métier et d’autres au travers d’une véritable reconversion.
« Un actif sur cinq est actuellement dans un processus de reconversion professionnelle (20%), un chiffre qui monte à 30% auprès des personnes travaillant en tant qu’indépendants.[2] »
« La volonté de reconversion est plus forte chez les jeunes (34% des 18-24 ans) et parmi les personnes sans emploi (35%). » – Centre Inffo.
LA DEMANDE D’UN ACCOMPAGNEMENT A LA RECONVERSION APPARAIT CLAIREMENT.
Les actifs en train de suivre un parcours de reconversion professionnelle considèrent qu’au-delà de leur propre avis (86%), il faut solliciter les organismes de formation (75%) et les employeurs (74%) pour faire des choix.
La place des acteurs de l’emploi est forte puisque « dans ces parcours de reconversion, 62% des personnes sont accompagnées ou conseillées, notamment les personnes sans emploi (71%) et celles qui sont actuellement en reconversion (76%) ».
Les personnes accompagnées semblent satisfaites à 71% par cette prestation (21% très satisfaits).
Parmi les 38% de personnes non accompagnées (en reconversion ou qui envisagent une reconversion), il apparait une réelle demande :
« 57% d’entre eux souhaiteraient pouvoir bénéficier de conseils, notamment sur les possibilités de financement (47%) et les possibilités de formation (45%) ».
Ces chiffres relativisent bien les déclarations des actifs sur la seule « volonté personnelle » dans le recours à la formation[3].
LES FINANCEMENTS DE CES FORMATIONS SONT CONNUS
« Le compte personnel de formation (CPF) et les aides de Pôle Emploi sont les principales sources de financement des formations suivies dans le cadre d’une reconversion professionnelle. »
Les chiffres sur les « intentions » de reconversion sont élevés avec plus de 47% des actifs français, mais il s’agit d’intentions, avec un délai de concrétisation inconnu !
[1] Centre Inffo – 2ème édition de son Baromètre de la formation et de l’emploi.
« Réalisé en janvier 2021 auprès de 1600 actifs français en partenariat avec le CSA (institut d’études), le baromètre de la formation et de l’emploi de Centre Inffo a pour objectif de connaître leur opinion à l’égard de l’orientation et de la formation en France, et leur perception relative aux perspectives de reconversion professionnelle, auxquelles ils sont ou seraient susceptibles d’être confrontés. »
[2] « Ces reconversions professionnelles sont motivées d’abord et avant tout par une volonté de se rapprocher de ses valeurs et de vivre davantage de ses passions (86%). » – Centre Inffo.
[3] « Dans la création du parcours de formation, une large majorité des actifs français (78%) considèrent que c’est avant tout une responsabilité personnelle et individuelle de se former, un chiffre en forte hausse 2/3 cette année (+14 points). » – Centre Inffo.
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