La Commission européenne (CE) doit présenter mi-juillet 2021 de nouveaux objectifs pour le secteur automobile.
Les ventes de véhicules neufs à moteur thermique pourraient être prohibées en 2035 ou 2040[1].
Le détail reste à voir !
Les constructeurs se préparent en Europe à la prochaine interdiction des ventes de véhicules à moteur thermique et auparavant au durcissement à venir des objectifs d’émissions de CO2.
PLUSIEURS PROJETS D’USINE DE FABRICATION DE BATTERIES ÉLECTRIQUES SONT ACTUELLEMENT EN COURS
L’Europe va connaître une série de projets de fabrication de batteries pour équiper les véhicules électriques, produits en Europe, pour :
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Répondre à l’accélération de l’électrification des véhicules,
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Réduire la dépendance du continent à l’Asie (85% de la production mondiale contre 3% à l’Europe),
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Tenir compte de l’importance du cout des batteries pour le véhicule entre 30 et 40% de la valeur du véhicule.
« Les batteries, ça ne représente pas loin de 40% du coût d’un véhicule (…) être capable de faire des économies, de faire des batteries à prix abordable et sur place, ça transforme l’équation » – le président de Renault.
Les grandes entreprises annoncent la construction d’usines, au niveau mondial donc au niveau européen. 20 à 30 usines géantes pourraient être construites en Europe pour assurer la production de cellules de batterie automobile.
Aucune collaboration entre pays ou groupes industriels ne semble finalement prévues, contrairement aux projets évoqués un temps. Chacun joue pour soi pays comme entreprise !
Elles sont en rapport avec les groupes automobile et leurs prestataires, historiquement liés à la France (Peugeot et Renault).
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Stellantis (fusion entre PSA et Fiat[2]), évoque les sites de Douvrin (Pas de Calais) de Kaiserslautern en Allemagne et d’un site italien ont été évoquée pour la production de batteries. L’usine de Douvrin pourrait afficher, à terme, une capacité de 24 ou de 32 GWh voire davantage[3].
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Renault et Nissan ont annoncé cette semaine chacun un projet d’usine de batteries, à Douai (Nord) et à Sunderland au Royaume-Uni. L’usine pilote d’ACC s’achève à Nersac (Charentes).
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Un projet, près de Grenoble (Isère), concerne une usine, de la start-up Verkor[4], pour la fabrication de batteries bas carbone.
CES USINES DEVRAIENT EMPLOYER 5 à 6000 SALARIES D’ICI QUELQUES ANNÉES
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A Nersac (Charentes), l’usine pilote d’ACC s’achève. Son démarrage est prévu au quatrième trimestre 2021.
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A Douvrin, l’usine ACC (Automotive Cells Company) devrait employer 2 000 salariés.
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A Douai, l’Usine pour Renault emploierait, à termes, un millier d’emplois[5] d’ici 2024. Le chiffre de 2 500 postes en 2030 a pu être évoqué.
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En Isère, l’usine de Verkor[6] pourrait générer chacun 2 000 emplois à l’horizon 2030.
Le terme de « gigafactories » est utilisé par des médias. Il est sans grand intérêt, pour désigner ces usines, certes nouvelles, mais, somme toutes, ordinaires.
LES PRÉVISIONS D’EMBAUCHES SUR CES PROJETS SONT A CONSIDÉRER AVEC PRUDENCE AU STADE ACTUEL.
Les chiffres dépendent étroitement du rythme de la montée en charge des installations industrielles qui est encore imprécises.
Ce qui est probable, c’est que les productions évoquées ne suffisent pas à répondre au besoin en batteries électriques pour les véhicules en France, selon les experts.
A ce jour l’autonomie vis-à-vis des batteries électriques asiatiques semble loin de pouvoir être assuré.
Ces projets d’embauche sont à comparer avec la vague des suppressions d’emploi dans la construction automobile et chez tous ses prestataires qu’il est difficile d’évaluer à ce jour.
La fabrication des batteries s’apparente à l’industrie électronique.
Elle nécessite donc des compétences qui devraient nécessiter des formations longues de salariés de l’industrie automobile.
[1] Le développement de la voiture électrique reste handicapé par son coût élevé, la faible autonomie des véhicules et l’insuffisance du réseau de bornes de recharge.
[2] FCA : Fiat Chrysler Automobiles.
[3] Portée par la co-entreprise ACC entre PSA et Opel – aujourd’hui partie de Stellantis – et Saft, filiale de Total Energies, l’usine de Douvrin devrait afficher une capacité totale de 24 GWh à l’horizon 2028-2030, voire 32 GWh si un quatrième bloc de 8 GWh est mis en service.
[4] Renault a investi dans cette entreprise.
[5] Le groupe sino-chinois Envision devrait construire une usine de batteries électriques à Douai, au travers de sa filiale AESC (Automotive Energy Supply Corporation) pour Renault.
[6] Renault a investi dans cette entreprise.
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