LA RECHERCHE DES RÉFORMES PERMETTANT DES CRÉATIONS DE NOUVEAUX EMPLOIS DEMEURE UNE PRIORITÉ POUR LA FRANCE.
C’est pourquoi, être attentif aux propositions qui sont formulées est une nécessité pour tous les acteurs de l’emploi.
Certaines propositions remontent du terrain et de mesures individuelles, comme l’extension de TZC[1], d’autres sont formulées par des économistes qui prennent en compte à la fois les activités, la fiscalité des entreprises et l’emploi.
Ainsi l’Institut économique Molinari (IEM)[2] vient de publier une étude qui aborde l’impact potentiel de la réduction des impôts de production sur la création de nouveaux emplois[3].
La création de 750 000 emplois pourrait ainsi être envisagée.
Nicolas Marques, directeur général de l’Institut économique Molinari (IEM) et co-auteur de l’étude explique que l’opération consisterait à :
« Écarter les fiscalités qui tuent la production et l’emploi français en s’appuyant uniquement sur celles qui sont compatibles avec une création de richesses profitant au plus grand nombre. En maintenant une fiscalité de production hors normes dans les dernières décennies, la France a rétrospectivement fait une erreur. Elle a déprimé son activité et l’emploi, ce qui a amplifié les déséquilibres des finances publiques au lieu d’aider à les résorber. Pour s’aligner sur nos voisins européens, il faudrait baisser cette fiscalité de 35 milliards d’euros par an, en plus de la réduction de 10 milliards déjà en vigueur ».
ALIGNER LES IMPÔTS DE PRODUCTION FRANÇAIS SUR LA MOYENNE EUROPÉENNE
Concrètement, l’IEM estime qu’une réduction de 35 milliards d’euros des impôts de production est nécessaire pour harmoniser la fiscalité française au niveau européen.
Cet écart de fiscalité au niveau de l’UE est un fait objectif :
« L’industrie hexagonale est pénalisée par des impôts sur la production représentant 38% de l’UE, alors qu’elle réalisait seulement 10% de la valeur ajoutée en 2018.[4] »
« La France comblerait une part significative de son sur-chômage, évalué à 1,3 million de chômeurs en trop par rapport à l’Allemagne à fin septembre. » – IEM.
LA RÉDUCTION FISCALE POUR LES ENTREPRISES S’ÉLEVERAIT A 35 MILLIARDS D’EUROS
Cette réduction fiscale pour les entreprises viendrait s’ajouter à la baisse décidée par le gouvernement dans le cadre du Plan de relance, prévue à hauteur de 10 milliards d’euros.
Elle permettrait, selon cette étude, une augmentation estimée à 25 milliards d’euros de salaires nets supplémentaires avec :
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D’une part, une hausse de rémunération des salariés en poste et
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D’autre part, la création de 750 000 emplois et par conséquent une baisse du nombre de chômeurs.
Ce sujet fait déjà partie du débat présidentielle où plusieurs candidats défendent une réduction des impôts de production, à des niveaux variables. D’autres défendent la baisse des indemnisations chômage !
LE COUT DEVRAIT ÊTRE NUL POUR LES FINANCES PUBLIQUES AU TERME DE DEUX ANS
La compensation de la baisse des recettes publiques, liée à cette mesure, est bien détaillée par l’Institut :
« La baisse des impôts de production serait compensée au bout de 2 ans par la baisse des dépenses liées au chômage (11 milliards), les gains de cotisations sociales (+17 milliards), d’impôts sur les sociétés (+7 milliards) et sur le revenu (+2 milliards), de TVA (+1 milliard). »
Pour réfléchir au détail de ce sujet complexe, il convient de consulter l’étude de l’IEM.
[1] TZCLD : « territoire zéro chômeur de longue durée.
[2] L’Institut économique Molinari (IEM) est un organisme de recherche et d’éducation dont la mission est de favoriser la liberté et la responsabilité individuelles. L’Institut entend faciliter les changements, en suscitant un débat autour des idées reçues, génératrices de statu quo. L’IEM est une organisation à but non lucratif financée par les cotisations volontaires de ses membres : individus, entreprises ou fondations. Affirmant son indépendance intellectuelle, il n’accepte aucune subvention publique.
[3] LES IMPÔTS DE PRODUCTION CONTRE LES SALAIRES, L’EMPLOI ET LA CROISSANCE
« Réduire la fiscalité de production française au niveau européen permettrait d’augmenter les rémunérations de 42 milliards d’euros et de créer 750 000 emplois, sans creuser les déficits » – Novembre 2021 – Pierre Bentata et Nicolas Marques.
[4] « C’est la fiscalité de production et, dans une moindre mesure, les cotisations patronales qui expliquent son manque de compétitivité, les salaires bruts n’étant pas en cause ».
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