PLUS DE 300 000 CADRES ONT ÉTÉ RECRUTÉS EN 2022.

En effet, 308 300 cadres ont été recrutés en 2022 par des entreprises, selon l’Apec[1].

Le niveau de recrutement de cadre de 2019, était de 281 300. Il a ainsi été dépassé (+9,5%).

Parmi eux, on compte 80 200 création de postes cadres réalisés en 2022 (après 63 500 créations en 2021)[2].

Ce chiffre de 80 200 créations nettes d’emploi cadre réalisées en 2022 résulte de la différence entre les départs et les arrivées de cadres[3].

• DES SORTIES : 291 700 sorties par démissions, licenciements, départs en retraite (+12% par rapport à 2021), dont 39 500 départs à la retraite (-2% par rapport à 2021).

• DES ARRIVÉES : 308 300 recrutements, en CDI ou CDD d’un an et plus (+15% par rapport à 2021), et 63 500 promotions internes à un poste de cadre (+14% par rapport à 2021)

LES INTENTIONS D’EMBAUCHE DE CADRES POUR 2023 SE MAINTIENNENT.

Pour 2023, les intentions d’embauche de cadres devraient se maintenir à un niveau de 308 800, selon l’Apec[4].

Mais les intentions d’embauches diffèrent selon les régions et les secteurs professionnels.

Les secteurs en progression (+3%) seraient les services à forte valeur ajoutée dont activités informatiques – télécommunication (+4%), ingénierie-R&D (+3%), Activités juridiques, comptables et conseil (+2%) et banque-assurance (+2%).

Pour les industries, les projections diffèrent selon les secteurs

Il y aurait une baisse des recrutements cadre dans les secteurs communication-médias (-4%), commerce (-9%)[5] et construction (-7%)[6].

Régions.

La croissance des recrutements seraient concentrés sur cinq régions : Île-de-France (+3%), qui occupe une place majeure dans le recrutement des cadres, Auvergne-Rhône-Alpes (ARA), Provence-Alpes-Côte d’Azur et Corse (PACA), Occitanie et Pays de la Loire.

D’autres régions enregistreraient des baisses sensibles : Nouvelle Aquitaine (-9%), Bourgogne Franche-Comté (-7%), Bretagne (-6%), Centre Val de Loire (-7%), Grand Est (-9%) ou Hauts de France (-6%).

Plus de la moitié des recrutements cadres (52%) devraient concerner trois fonctions : Informatique (62 000), Études, Recherche & Développement (49 500) et Commercial et marketing (49 500).

MAIS DE NOMBREUSES INCERTITUDES DEMEURENT.

Néanmoins, l’Apec précise avec prudence que « la croissance économique 2023 est soumise à des incertitudes de différentes natures (inflation, tensions géopolitiques, instabilité bancaire, conflits sociaux) pouvant influer sur les dynamiques à l’œuvre »[7].

[1] Apec – Recrutements de cadres : des prévisions à haut niveau pour 2023 – 04 avril 2023 – le dossier de presse du 04 avril 2023

[2] Les postes pourvus, en recrutements externes ou promotions internes, ont connu une hausse plus forte que celle des sorties.

[3] Créations nettes d’emplois cadre : 63 500 en 2021, 37 100 en 2020 et 74 800 en 2019.

[4] « La quasi-totalité des secteurs ont participé à cette dynamique. Elle a irrigué sans exception l’ensemble des régions qui affichent toutes des volumes de recrutements records en 2022. Toutes les familles de métiers cadres sont concernées par cette bonne orientation. »

[5] « Les trois composantes du secteur seraient concernées par cette contraction : -7 % dans le commerce interentreprises, -9 % dans la distribution généraliste et -12 % dans la distribution spécialisée avec des acteurs sous tension, entre pression des coûts et inquiétudes, face à la baisse des dépenses de consommation des ménages. »

[6] « Les entreprises du secteur de la construction envisageraient de réduire la voilure en matière de recrutements de cadres (-7 %). En effet, le retournement du marché se formalise par une chute des mises en chantier et des dépenses d’investissements des ménages dans l’immobilier. »

[7] « On ne voit toujours pas de ralentissement, mais ces bonnes prévisions peuvent être nuancées : peut-être que les entreprises interrogées aujourd’hui n’anticipent pas une crise ou un choc qui va ralentir les embauches. Et on arrive tout de même à un plateau. » – Le Directeur général de l’Apec.