LE NOMBRE DE DÉFAILLANCES D’ENTREPRISES A AUGMENTE DE 21% SUR UN AN

À fin octobre 2024, 64 650 défaillances d’entreprises ont été comptabilisées, sur douze mois, selon la Banque de France[1].

Le nombre de défaillances[2] aura augmenté de 21%, sur les douze derniers mois.

« Cette hausse est en partie un rattrapage, après le fort ralentissement des défaillances pendant la période Covid (2020-2021). » – Banque de France.

Ce constat apparait pertinent, car on revient à une valeur moyenne

Le chiffre atteint sur l’année demeure peu supérieur (+8,9%) à ceux constaté avant la crise sanitaire (59 342 entre 2010 et 2019).

Le nombre d’emplois, directement concernés par les procédures engagées, peut être estimé dans une fourchette allant de 150 à 250 000 postes, sans compter les emplois indirects.

LES DÉFAILLANCES D’ENTREPRISES PORTENT PRINCIPALEMENT SUR QUATRE SECTEURS D’ACTIVITÉ

Les défaillances d’entreprises sur un an touchent, plus particulièrement, quatre secteurs d’activité (qui totalisent 68% des cas)[3] :

• Construction (22% des défaillances) : 14 214 défaillances d’entreprises,

• Commerce ; réparation automobile (21%) : 13 730,

• Hébergement et restauration (13%) : 8 521,

• Conseils et services aux entreprises (12%) : 7 669.

Le nombre des défaillances a augmenté, au-delà de la moyenne, sur un an sur les secteurs suivants :

• Activités immobilières : +40,4% (crise du logement neuf) ;

• Transports et entreposage : +40,0% (baisse d’activité),

• Construction : +28,4% (crise du logement neuf),

• Activités financières et d’assurance : +30,9%,

• Conseils et services aux entreprises : +23,8%.

Ces chiffres sont en phase avec ceux de la diminution des embauches constatée sur les derniers trimestres.

UNE CROISSANCE DES DÉFAILLANCES DE MOYENNES ENTREPRISES (50-250)

La croissance des défaillances a été plus forte (+46,4%) pour les moyennes entreprises (50 à 250 salariés)[4] et les petites entreprises (+30,9%).

Les défaillances se répartissent comme suit :

• 63 ETI ou des grandes entreprises (0,1% des défaillances),

• 508 moyennes entreprises (0,8%),

• 1 501 petites entreprises (2,3%),

• 3 260 très petites entreprises (5%),

• 59 318 microentreprises et autres (91,8%).

[1] En données provisoires – https://www.banque-france.fr/fr/statistiques/entreprises/defaillances-dentreprises-2024-10

[2] « Une entreprise est en situation de défaillance ou de dépôt de bilan à partir du moment où une procédure de redressement judiciaire est ouverte à son encontre.

Cette procédure intervient lorsque l’entreprise est en état de cessation de paiement, c’est-à-dire qu’elle n’est plus en mesure de faire face à son passif exigible avec son actif disponible. »

https://www.insee.fr/fr/metadonnees/definition/c1617

[3] Source : Banque de France – Base Fiben. Données disponibles début novembre 2024 : définitives pour septembre, provisoires pour octobre. Calcul : Banque de France – Direction des Entreprises – Observatoire des Entreprises.

[4] DÉFINITIONS UE DE 2005

• Microentreprise emploie moins de 10 personnes et son chiffre d’affaires annuel (montant d’argent perçu à une période donnée) ou son bilan (état des actifs et des passifs de la société) n’excède pas 2 millions d’euros,
• Petite entreprise emploie moins de 50 personnes et son chiffre d’affaires ou son bilan n’excède pas 10 millions d’euros,
• Moyenne entreprise emploie moins de 250 personnes et son chiffre d’affaires n’excède pas 50 millions d’euros ou son bilan n’excède pas 43 millions d’euros,

https://eur-lex.europa.eu/legal-content/FR/TXT/?uri=LEGISSUM:n26026&frontOfficeSuffix=%2F